C’était le 16 septembre dernier, lors d’un conseil municipal à Orange. Jusque-là rien d’exceptionnel, sauf que dans cette commune du Vaucluse, le député-maire d’extrême droite s’appelle Jacques Bompard et qu’il semble préférer les méthodes « musclées » pour faire taire les élus de l’opposition qui s’expriment.
«Taisez-vous! On appelle la police si vous n’arrêtez pas. Allez, appelez la police! Sortez-la! Emportez-la! Virez-moi la!» s’est exclamé le maire à l’encontre de la conseillère du Partit Occitan – EELV Anne-Marie Hautant.
Rien de moins.
Quelques instants après, 3 policiers ont donc fait irruption dans la salle où se tenait le conseil et ont encadré Anne-Marie Hautant. Dans un communiqué, le Partit Occitan précise que le maire n’a fait « qu’outrepasser le respect dû à la représentativité de l’opposition, alors que celle-ci n’est à l’origine d’aucun incident illégal et ne fait qu’exercer son rôle d’élue ».
De son côté, voici ce que Jacques Bompard a affirmé à l’Express : « Nous avons la gentillesse de laisser trois minutes à chaque opposant pour qu’il pose sa question, après quoi le maire doit répondre… quand on le laisse répondre. Que vouliez-vous que je fasse? Que je sorte mon Colt 45 pour lui mettre une balle dans la tête?»
Rien de moins donc.
Clément Alet