Pas facile d’exister lorque l’on est considéré comme un petit candidat aux présidentielles. Qui plus est lorsque l’on est régionaliste et que l’on doit faire campagne à Paris. C’est le cas de Christian Troadec le maire de Carhaix, fondateur du mouvement des Bonnets Rouges etc, des clichés qu’il traîne comme une vieille charrue en souhaitant que l’on parle aussi d’autre chose, notamment de son programme.
Demain jeudi, ils seront 6 candidats à faire un conférence de presse commune à Paris pour espérer avoir un peu de visibilité et d’écho de campagne.
Alexandre, Pierre, Charlotte, Philippe, Oscar et Christian
On ne peut pas dire qu’ils ne soient pas connus : l’écrivain Alexandre Jardin, l’économiste et conseiller régional Pierre Larrouturou, Charlotte Marchandise-Franquet qui a remporté la primaire citoyenne, Philippe Poutou le candidat du NPA , l’indépendantiste polynésien Oscar Temaru et enfin… Christian Troadec. 6 candidats, 6 prénoms qui aimeraient bien se faire un nom présidentiel. Dans un communiqué commun, ils affirment que
« Devant l’impasse dans laquelle les gouvernements successifs ont mené notre pays, il est urgent aujourd’hui de proposer pour l’élection présidentielle une vraie diversité de candidatures. Cela est devenu nécessaire pour proposer une véritable offre politique alternative et afin d’offrir aux électeurs un choix réel entre des visions différentes pour la France. »
Jeudi 23 février à 11 heures à la Villa Modigliani située au 13 rue Delambre dans le 14ème arrondissement de Paris, ils exposeront leurs programmes et leurs difficultés.
500 signatures avant le 17 mars
Pour pouvroir briguer le mandat suprême, il faut recueillir 500 signatures d’élus, situés dans différents départements… Des soutiens qui ne sont plus anonymes comme auparavant et des bulletins de parrainages qui tardent à arriver. L’ouverture de la période du dépôt des parrainages était prévue ce jeudi et vient d’être reportée à samedi. Rien que 2 jours vous me direz, mais 2 jours qui peuvent compter et qui ont aussi mis en colère Philippe Poutou qui y voit une nuisance de plus pour les petits candidats. D’autant plus que les bulletins ne seront pas en mairie avant lundi voire mardi prochains… Et au 17 mars le couperet tombera : pas de candidature s’il n’y a pas 500 signatures validées.
Cependant, les nouvelles règles d’accession à la candidature rendent notre initiative toujours plus difficile, si bien qu’il est devenu quasiment impossible de porter une candidature hors des grands partis. La pression sur les maires est telle qu’ils ou elles ne peuvent accorder leur parrainage librement en raison des retombées négatives qu’ils ou elles pourraient subir.
Des propositions pour se différencier
Et pour se faire entendre dans les médias classiques, les réseaux sociaux, il faut parfois avoir des voies dissonantes. Christian Troadec propose une plate-forme de 9 propositions. Pour une vraie décentralisation, il propose la suppression des postes de préfets et sous-préfets, du ministère de la culture… parce que la culture c’est aussi en régions. Il proposé la «création de chaînes de plein exercice dans les régions», en s’appuyant sur les chiffres de la redevance et les budgets de chaînes régionales en Espagne. Libération en fait écho aujourd’hui à propos de l’Association des Maires de France qui voudrait que FranceTélévisions renvoie une image plus positive et plus diverses de la France, avec plus de place pour les langues régionales.
Le candidat breton veut aussi mettre en place une politique des transports durables, donner de vrais pouvoirs aux régions, ne veut pas des JO à Paris, pas plus que d’une ouverture des grandes surfaces le dimanche. Des propositions tranchées, qui ne lui vaudront pas que des amitiés et qui trouvent peu d’écho dans les médias. 1 seul article dans la presse nationale en janvier, idem en février dans le journal La Croix… Et les parrainages qui pâtinent et peinent à atteindre les 300.
Ainsi va la vie du petit candidat, des médias globaux et d’une démocratie parfois défaillante.
Lo Benaset @Benoit1Roux
Le JT oc de samedi se fera l’écho de la conférence de presse prévue jeudi.