03 Nov

La Meute Rieuse : de fêlures en émois

La Meute Rieuse voit le jour en 2005, dressée par la chanteuse Camille Simeray, seule à encore tenir la corde. Aujourd’hui, c’est un trio avec Morgan Astruc, son écrin de notes flamenco, son jeu impeccable, Julien Capus et ses rythmiques improbables au tuba ou à la basse, quand il ne fait pas de la MAO (musique assistée par ordinateur). 3 disques dans la musette -dont un très récent- la formation est équilibrée, originale et a trouvé son public. Sang flamenco et traditions, veine réaliste. Sur scène, Camille travaille sa présence, ses postures, titille les sens. Elle n’en fait pas des caisses, souvent minimaliste quand elle joue d’un instrument (guitare, accordéon, percussions).

10616014_10152426489647794_7433616445138687887_nMention spéciale aux textes souvent très inventifs (Aux bons vivants, Au fond d’un verre, Ma ville…) et aux morceaux traditionnels occitans revisités avec bonheur (Sus la restolha, Filhas que sètz a maridar, Aval…).

Bref un petit vent sensuel, plein de fraîcheur pour l’occitan qui ne demande qu’à prendre. Une mécanique bien huilée qui tourne en émois. La Meute est bien accompagnée : Blu (Moussu T, Massilia), Guillaume Lopez, Manu Théron (Còr de la Plana), Sam Burguière (Ogres de Barback), Sam Karpiena (Dupain)…Après Toulouse le 16 octobre, vous pourrez les voir le 22 novembre à La Redorte (Aude).

Benoît Roux