Le métro, ce n’est pas seulement beaucoup de bruit ou une succession de mauvaises odeurs… c’est aussi une inépuisable et inattendue source d’inspiration pour les dessinateurs. Dans ses tunnels sombres et grouillants s’entrechoquent une humanité sans fard et une mécanique imposante, implacable, inoxydable. Alors quand certains voyageurs font des mots croisés ou des sudokus pour tuer le temps, eux croquent, esquissent, crayonnent. Un livre rassemblant un millier de dessins saisis sur le vif, entre 2 rames, par près de 75 croqueurs, vient de sortir. 336 pages somptueuses, faites d’anecdotes, de dessins, où les portraits (peut-être le vôtre…) succèdent aux natures mortes (cabines de conducteur, quais, rames…). Comme moi, Didier Morel et Olivier Badin ont été conquis. Voyez leur reportage.
« De Lignes en Ligne, l’art discret du croquis de métro » aux éditions Eyrolles.
Bertrand Lambert