Il y a François Ridel, alias Prince Tatou dit Tatou, Georges Ohannessian (Jo Corbeau), René Mazzarino (dit Jah-Light car électricien, puis Jali), Janvié, Jagdish, Chill, (le Akhenaton d’IAM), Blu… Tous ont partagé ou partagent encore l’aventure Massilia. Un groupe né en 1984 dans le Marseille des années 80 très difficile, hostile. Le premier Sound-system qui se termine avec la police, une tournée comme première partie qui foire…Des « survivants » comme les définit Camille Martel, le journaliste qui vient de publier « Massilia Sound System : la Façon de Marseille ». Un engagement anti-centraliste, anti-FN, anti-conos, pour les quartiers, que chacun prenne son destin en main, la différence, l’occitan qu’ils ont tous chanté et souvent appris. Massilia c’est plus que de la musique, c’est une aventure humaine, un mode de vie « boulégant » sans arrangements. Avec la « Ligne Imaginot », le Chourmo Football Club, le label Rocker Promocion, 8 albums studio, près de 15 en tout… Retour sur ces 30 ans de vie très intense, participative et musicale. Et une pensée particulière pour Bruno Martin alias Gòatari (qui vient de nous quitter) et Lux B.
Lo Benaset