15 Sep

Un Auscitain et un Toulousain pour deux prix

L’écrivain auscitain Jean-Hubert Gailliot ne fait pas les choses à moitié, il les fait plutôt en double. Son sixième roman Le soleil est en course pour pas moins de deux prix en ce début septembre.

Tout d’abord le prix Webler-Fondation La Poste qui sera remis le 9 novembre. Organisé par la librairie les Abesses, son jury est composé de professionnels, de lecteurs, d’un salarié de la Poste et d’une détenue de la prison de Rennes. Il récompense un auteur qui sort des sentiers battus et des lignes marketing actuelles. Bref, plutôt un auteur original.

Le second prix n’est rien moins que le Médicis. Le soleil figure sur la première liste d’ouvrages en course. Le Médicis met à l’honneur un ouvrage dont l’auteur débute ou n’a pas encore une notoriété correspondant à son talent. 13 romans français sont en course dont celui d’un autre Midi-Pyrénéens, le Toulousain Laurent Mauvignier avec Autour du monde (editions de Minuit). le lauréat du prix Médicis 2014 sera connu le 4 novembre prochain.

Le soleil de Jean-Hubert Gailliot est paru chez l’Olivier. Il raconte la quête d’un manuscrit en Europe du sud. Jean-Hubert Gailliot a mis 8 ans pour l’écrire. Il est bien connu à Auch (et ailleurs) pour être un des créateurs des éditions Tristram.

Le Soleil de Jean-Hubert Gailliot et Les grands de Sylvain Prudhomme dans l’émission la dispute sur France Culture.

Dans Autour du monde de Laurent Mauvignier (editions de Minuit), le seul lien entre les personnages est l’événement vers lequel tous les regards convergent en mars 2011 : le tsunami au Japon, feuilleton médiatique donnant à tous le sentiment et l’illusion de partager le même monde.

Les bonnes feuilles sur France Culture : Autour du monde de Laurent Mauvignier

22 Août

Un Toulousain fait entrer Achille Talon dans l’ère moderne

achille-talon-impetueuses-tribulations-d-tome-1-achille-talon-est-homme-moderneA plus de 50 ans, Achille Talon est un homme moderne, c’est pas moi qui le dit c’est le titre du nouvel album qui paraît le 29 août chez Dargaud, retraçant « les impétueuses tribulations » du héros décalé, bourgeois, érudit, imbus de lui-même et terriblement drôle. Après le décès de son créateur Greg en 1999, Chichille comme l’appelle son papa (oui c’est aussi un fils à papa-maman) est passé entre les mains de différents dessinateurs et scénaristes pour des résultats… divers et variés.

Ce coup-ci c’est Fabcaro qui s’y colle pour les textes et le Toulousain Serge Carrère pour le dessin. Le dessinateur de Léo Loden (éditions Soleil) et des Scientiflics (chez Bamboo) pour ne citer qu’eux a mis sa touche dans les traits d’Achille talon, de son voisin Lefuneste, de la jolie Virgule. Humour décapant, décalage complet, Achille Talon découvre le monde moderne et notamment le téléphone portable sans avoir pris une ride. Notre Chichile ne change pas, c’est l’époque qui change. Et c’est tant mieux (pour les deux).

Achille Talon est un homme moderne, Fabcaro et Serge Carrère, chez Dargaud

21 Août

Australie, Nouvelle-Zélande et Tasmanie par les chemins de traverse

je-ne-suis-jamais-redescendu-de-cette-montagneLa rentrée approche et personnellement, je reprendrai bien une bonne dose d’évasion. Pas de problème, direction l’Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande avec Thierry Guenez, avec Je ne suis jamais redescendu de cette montagne aux éditions les 2 encres.

Thierry Guenez, personnage pour le moins obstiné, nous livre le récit d’un périple d’une année à l’autre bout du monde. Sac à dos façon Kerouac. Pas l’Australie des agences de voyages, non. Celle des petites gens, du quotidien, des galères pour dormir, manger, gagner de l’argent.

L’histoire de Thierry Guenez, c’est celle d’un homme qui a sillonné des territoires, rencontré ses habitants, travaillé et vécu avec eux. Mais aussi celle de quelqu’un qui s’est émerveillé, qui a ri et pleuré. La fatigue, les relations avec les compagnons de voyages, le découragement, l’espoir, le voyage, la beauté des paysages, des gens. Tout un chemin. Et tout un cheminement.

Au fil des pages, routes, montagnes, villes, forêts, désert, chaleur, c’est l’évolution même d’un homme que l’on perçoit. Un homme pour qui prendre la route est sans doute devenu un mode de vie. Une bouffée d’oxygène, une plongée dans la réalité parfois brute aussi qui ne m’a pas laissée insensible. Même si, soyons franc, je ne voyagerai pas forcément avec lui, je crois que je ne n’ai pas les tripes pour ça.

J’apprends sur les réseaux sociaux que Thierry Guenez, qui est Toulousain, s’apprête à repartir encore une année, direction le Canada cette fois-ci. Une aventure qu’il compte partager sur un blog. Et on l’espère dans un nouveau livre à son retour.

 

18 Août

Le sang de la vigne, à voir, à lire et à consommer sans modération

Le sang de la vigne, vous connaissez ? Mais si, c’est une série diffusée sur France 3 qui met en scène les enquêtes de l’oenologue Benjamin Lebel et ses assistants à la suite de meurtres commis dans le milieu viticole. Benjamin Level étant interprêté par Pierre Arditi, cela ne gâche rien à une série que j’aime bien, je l’avoue.

Sang de la vigneCertes mais encore me direz-vous… Le sang de la vigne c’est avant tout une série de romans, publiés chez Fayard dont la série n’est que l’adaptation. Des romans écrits par deux Lotois (qui signent aussi le scénario et les dialogues de la série) Jean-Pierre Alaux et Noël Balen. Des polars rondement menés, bien ficelés et avec lesquels je ne me suis jamais ennuyée. Avec une mention spéciale pour les titres du style Massacre à la sulfateuse, Cauchemar dans les Côtes-de-nuits, Crise aïgue dans les Graves, Médoc sur ordonnance,  j’en passe et des meilleurs dont l’aspect potache m’a toujours fait rire.

La cinquième saison du Sang de la vigne est en cours de tournage justement. Et le troisième épisode On achève bien les tonneaux se déroule au chateau de Mercues dans le Lot. Un domaine investi cet été par toute l’équipe de la série. Une bonne occasion d’aller relire quelques tomes version papier.

29 Juil

Edouard Alfred Martel Explorateur du monde souterrain – Norbert Casteret

Un grand spéléologue raconte les découvertes du fondateur de la discipline.
Édouard-Alfred Martel (1859-1938)

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Je suis entrée dans cet ouvrage un peu comme on entre dans une grotte : En me demandant, n’étant pas particulièrement passionnée de spéléologie, ce que j’allais découvrir et si cela allait me plaire.
Et lecture faisant, à la lumière des bougies des scientifiques de l’époque dans des gouffres inexplorés, j’ai suivi à travers la France et l’Europe, les découvertes extraordinaires d’E.A Martel.
Norbert Casteret voue un véritable culte à Martel et on le comprend, c’est aussi sur l’insistance de son épouse Elisabeth Casteret, première femme spéléologue, qu’il écrira cette biographie. Malheureusement, elle disparaîtra avant qu’il ait achevé l’ouvrage.
E.A Martel est un grand aventurier, un pionner, toujours en quête de nouvelles expériences et jamais lassé d’explorer les mondes souterrains, malgré le froid et la fatigue, le danger et les moyens rudimentaires dont il dispose à l’époque pour sonder les entrailles de la terre.

Edouard Alfred Martel a exploré et étudié quelques 1500 gouffres, grottes et abîmes en France et en Europe. Durant près de cinquante ans, il n’a eu de cesse de vouloir faire connaitre les beautés méconnues et surtout redoutées, à son époque, du monde souterrain.
C’est lui aussi qui le premier a sensibilisé le public à la pollution de l’eau et à sa protection : les cavités, au début du siècle dernier étaient notamment des dépotoirs de cadavres d’animaux dont la décomposition souillait les eaux souterraines.

Si vous passez cet été  par Padirac dans le Lot, le Causse Méjean, les gorges du Tarn  ou Salles la Source en Aveyron pour ne citer que ces lieux là, en ayant lu ce livre, vous ne pourrez pas vous empêcher d’avoir une pensée pour celui que N.Casteret nomme «  le maître des abîmes et des eaux souterraines ».

Corinne Lebrave

« Ce livre retrace la vie exceptionnelle de cet aventurier des abîmes, nous faisant partager les peurs et les joies des voyages sous la terre, et rend un bel hommage à ce visionnaire qui fut parmi les premiers à alerter le monde sur les dangers de la pollution de l’eau »

14 Juil

L’autan des nouvellistes… et plus si affinités

Personnellement, moi, je dis merci aux ateliers du Gué. Le temps de lire un seul livre et j’ai découvert ou re-découvert 17 écrivains toulousains. Pas mal non ?autan

Ils sont parfois connus parfois moins. Ils ont tous leur style, leur univers, leur écriture, leur souffle. Tous livrent dans l’Autan des nouvellistes une nouvelle. Oh bien sûr, je ne les ai pas toutes aimées ces nouvelles mais qu’importe. L’ouvrage a ouvert mon horizon à d’autres, et donné envie de poursuivre la rencontre avec des auteurs décidément très prolifiques sur la région toulousaine.

Alors, franchement, ne vous privez pas de ces nouvelles toulousaines qui vous donneront certainement des idées et des envies de lecture pour tenir jusqu’à l’été suivant.

L’Autan des nouvellistes à l’ Atelier du gué avec des textes de : Mouloud Akkouche, Michel Baglin, Marie-José Bertaux, Julien Campredon, Manu Causse, Magali Duru, Hélène Duffau, Didier Goupil, Alain Leygonie, Jean-Jacques Marimbert, Frédérique Martin, Alain Monnier, Serge Pey, Francis Pornon, Brice Torrecillas, Jan Thirion, Emmanuelle Urien.

13 Juil

A Muret, on marie écriture et soirées festives

Une stagiaire accompagnée par Jean-Claude Bologne

Une stagiaire accompagnée par Jean-Claude Bologne – photos Guy Bernot

Il était une fois un atelier d’écriture. Celui du Prix du jeune écrivain à Muret qui a vu le jour il y a 17 ans. Chaque année, pendant deux semaines, des auteurs réputés animent deux semaines d’ateliers. Ils ont obtenu le Prix Goncourt de la nouvelle, le Prix Femina, le Prix Nicolas Bouvier « Etonnants voyageurs »…  bref, des pointures de l’écriture.

 Autant vous dire que ça bosse à Muret, ça gratte du papier, ça pianote fébrilement sur les claviers. Mais ça papote aussi, ça échange, ça lit, relit, écrit, réécrit et réécrit encore. Parmi ces adeptes du travail des mots, beaucoup de Québécois cette année. Et les places sont chères puisque les effectifs (12 stagiaires par ateliers maximum) sont complets deux mois avant la clôture des inscriptions.

photos Guy Bernot

photos Guy Bernot

Et ça se passe en ce moment, jusqu’au 19 juillet. Sous la houlette de 8 auteurs (Alain Absire, Jean-Claude Bologne, Georges-Olivier Châteaureynaud, Michel Lambert, Ingrid Astier, Christiane Baroche, Seyhmus Dagtekin et David Fauquemberg), les stagiaires explorent le bonheur, l’imposture, le secret, le commencement, la mer… avec autant de regards que de participants. Jusqu’au grand final, celui des Bistrots littéraires où les participants lisent leur travail en public. Si vous avez raté celui du samedi 12 juillet, vous pourrez vous rattraper le 19. Ca se passe à 18h au théâtre municipal de Muret.

Mais n’allez pas croire que tout ce petit monde vit dort et mange un crayon et un papier à la main pendant 15 jours. Point nenni.

Molière et le grand Will par la troupe du Tire-pois ( conservatoire d'art dramatique de Montréal ) le 08/07/2014 - photos Guy Bernot

Molière et le grand Will par la troupe du Tire-pois ( conservatoire d’art dramatique de Montréal ) le 08/07/2014 – photos Guy Bernot

Depuis 5 ans, un festival est venu se superposer aux ateliers. Celui des soirées du bord de Louge. Neuf spectacles, gratuits, par des artistes venus du Québec, de Marciac ou de la comédie Françaises qui viennent enchanter les soirées de nos stagiaires et des Muretains. Une occasion en or pour faire des rencontres, partager des univers différents. L’an dernier, 5000 personnes ont assisté aux soirées des bords du Louge. Et comme à Muret, on est accueillant, des bus partent de Basso-Cambo à Toulouse pour acheminer les spectateurs de la ville rose.

03 Juil

Tongs et maillot de bain, une tenue parfaite pour lire ?

B53828506J’ai personnellement une nette préférence pour la lecture pieds nus mais pour Lire en tongs à Saint-Orens, je suis prête à faire un effort.

Lire en Tongs, c’est très simple. Les jeudis 10, 17 et 24 juillet, vous payez votre entrée à la piscine de Saint-Orens et pour le même prix, vous piquez une tête et vous profitez de pleins d’animations autour du livre : prêts, lectures, mise en scène, pliages, ateliers, comptines… Une bonne façon de plonger dans l’eau et dans de fabuleuses histoires.

Les plus jeunes vont adorer à coups sûr et pendant qu’ils seront occupés par le festival, vous pourrez au choix faire la sieste ou savourer votre roman préféré sans être dérangé. Et vérifier ainsi que lire en maillot et en tongs, c’est décidément très agréable.

Cette chouette initiative, on la doit au Sicoval, l’intercommunalité du Sud-est Toulousan, le Lecteur du val, l’association des bibliothèques de cette communauté de communes.

01 Juil

Comment traverser les Pyrénées sans quitter son canapé ?

ILLUSTRATION PYRENEES

A l’heure où certains enchaînent les 212 sommets de 3000 mètres des Pyrénées ou les parcourent sur une jambe, personnellement je cherchais comment prendre de la hauteur sans quitter mon canapé. En ouvrant un bouquin pardi ! Autant je n’ai rien contre une bonne grimpette de temps en temps, autant l’idée de me trimbaler avec un sac sur le dos pendant des semaines ne me tente pas plus que cela. Mais en même temps, j’irai bien à l’assaut des montagnes entre mer et océan. Cruel dilemme… qui a trouvé sa solution grâce à deux ouvrages passionnants.

Il suffit de choisir son itinéraire en fait : GR10 ou la HRP ? Les deux mon capitaine, pour peu que vous ayez un peu de temps à consacrer à la lecture.

  • Sur le GR10 avec Steve Cracknell

Les Pyrénées GR10

Il est anglais, il est très drôle et il a traversé les Pyrénées en 4 étapes sur 62 jours. Steve Cracknell reconnaît volontiers qu’il n’est pas le « TGV du GR10« . Mais peu importe, le récit de son périple est extrêmement vivant, bourré d’humour et montre des Pyrénées changeantes, vivantes, modernes ou qui le deviennent. Un livre axé plus sur les rencontres que sur la marche à pied (hormis de sérieux soucis d’ampoules, classiques chez les randonneurs) qui se lit presque tout seul tant il est agréable. Un regard original, parfois décalé et jamais ennuyeux.

Les Pyrénées tout en marchant sur le GR 10 de Steve Cracknell, aux éditions Cairn.

  • Sur la HRP avec Marie Bruneau et Bertrand Genier

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Eux ont opté pour la HRP, la haute Randonnée Pyrénéenne qui redescend moins dans les vallées que le GR10. Pendant 55 jours, ils ont traversé la chaîne de l’Atlantique à la Méditerrannée. Ils ont pris leur temps, s’adaptant aux conditions météo, aux rencontres, à l’itinéraire. Un récit au jour le jour agrémenté de photos où les voix des deux auteurs, très complémentaires se croisent. Une très belle expérience partagée avec subtilité et sensibilité.

55 jours, une traversée des Pyrénées de l’Atlantique à la Méditerranée, de Marie Bruneau et Bertrand Genier chez Cairn

Sinon, pour toutes les bonnes infos sur les Pyrénées, il vous reste le blog du même nom !

30 Juin

Partez à la découverte d’un lieu magique et de l’histoire d’Edouard-Alfred Martel.

padirac BD

Une passion peut gouverner une vie entière :  Aprés la lecture de cette Bande Dessinée, vous ne verrez plus le monde souterrain de la même façon.

Edouard Alfred  martel (1859-1938) a consacré sa vie à la spéléologie, à une époque où les grottes et les gouffres inspiraient croyances, superstitions et terreurs, où les moyens pour les explorer exigeaient de l’endurance, de l’intrépidité et du courage.
Edouard Alfred Martel  a découvert sa vocation enfant,  en se perdant volontairement dans la grotte de Gargas, lors d’une visite dans les Pyrénées. Sa passion pour les cavités, les gouffres, et surtout leurs explorations ne le quittera jamais. Les romans de Jules verne qu’il dévore durant toute sa jeunesse, finiront de lui donner le goût de l’aventure.
L’une de ses plus grandes découvertes restera le gouffre de Padirac. Sur les causses du lot, à la fin du XIX siècle, il s’appelle alors « le trou du diable » et les paysans de la région sont persuadés qu’il recèle un trésor. 
C’est effectivement un trésor que Martel découvre lors de ses expéditions successives, la première en 1889. Dès ce moment, il ne se lassera pas de vouloir faire découvrir ce gouffre unique et sa rivière souterraine au public. Padirac sera rendu accessible et 1899, 10 ans plus tard, grâce à sa ténacité.

« Le fondateur de la spéléologie moderne est un vieil homme en 1936, quand une jeune  journaliste plein d’admiration et passionné de spéléologie vient le voir, chez lui pour faire son portrait.
Édouard-Alfred Martel est celui qui a découvert dans sa vie quelques 1500 grottes, abîmes et autres cavités. Il se souvient du Gouffre de Padirac… 30 ans auparavant, il l’a exploré avec ses compagnons à l’aide de cordes, d’échelles, de bougies et de bateaux. Bravant les superstitions et les légendes, ils se sont aventurés là où personne avant n’avait osé le faire. »

 Laurent Bidot et Lucien Rollin font vivre aux lecteurs l’une des plus belle aventure spéléologique d’E.A Martel. Certainement aussi l’une des plus importante.

Corinne Lebrave

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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