18 Fév

Les pieds dans la neige, la tête au sommet

500_____PyrBlanches_1Si vous aimez la neige et les sommets, cette période de jeux olympiques d’hiver doit vous plaire. Mais peut-être aspirez-vous à un peu plus de calme. Pour attendre le week end qui vous permettra sans nul doute de filer respirer le bon air  de nos Pyrénées, vous pouvez savourer, découvrir ou redécouvrir les photos de Philippe Bérit-Débat dans Pyrénées blanches aux éditions Monhélios.

Il nous livre des images de toute beauté prises pendant 20 ans entre le Pays basque et le Luchonnais. Des paysages souvent visibles aux seuls skieurs de randonnée certes mais parfois tout simplement accessibles depuis le plateau du Bénou. Des photos qui transpirent le silence, la lumière et la plénitude de moments et de paysages uniques.

Un ouvrage qui donne envie de sauter dans la voiture pour partir en montagne.

31 Jan

Pas de repreneur pour la librairie Chapitre de Tarbes selon les syndicats

2013-12-02 08.52.40De source syndicale, il n’y a pas de repreneur pour la librairie Chapitre à Tarbes. 31 des 57 magasin du réseau Chapitre n’ont pas trouvé d’offre de reprise à l’issue de la date limite de dépôt des offres ce jeudi, dont celui des Hautes-Pyrénées.

En Midi-Pyrénées, le magasin de Toulouse a été repris par un libraire de Rodez. En revanche, le magasin de Tarbes n’aurait pas trouvé preneur, malgré la mobilisation des salariés et du public. Il devrait fermer ses portes sous huitaine. Quatorze personnes y travaillent. C’est une des principales enseignes du centre ville de Tarbes.

Le réseau, qui comptait initialement 57 établissements et quelque 1.200 salariés, est en liquidation judiciaire depuis le 2 décembre.

Le réseau de Librairies Chapitre est une filiale du groupe Actissia (France Loisirs, Chapitre.com), numéro 2 de la distribution du livre en France. Le site internet chapitre.com, société distincte des Librairies Chapitre, n’est pas concerné.

 

Youpi ! Les Carnets de Cerise Prix jeunesse à Angoulême

 

1621719_358489074292239_446093994_nYoupiiiiiiiiiii ! Il y a des gens dont on aime le travail et quand ils sont récompensés, on est hyper content. Un immense bravo au toulousain Joris Chamblain (souvenez-vous, on vous en avait parlé pour son « Sorcière sorcière«  qu’on avait déjà adoré) et à Aurélie Neyret. Ils viennent d’obtenir le Fauve d’Angoulême prix jeunesse au festival de la BD. avec le tome 2 des Carnets de Cerise, chez Soleil/Métamorphose. Un prix décerné par un jury d’enfants de 8 à 12 ans, qui a choisi au sein d’une sélection d’une douzaine d’albums.

Bravo à eux !

Joris Chamblain, joint au téléphone ne réalise pas encore tout à fait. Avec Aurélie Neyret, ils sont particulièrement touchés par le fait que le prix soit décerné par les jeunes lecteurs eux-mêmes. « L’album se vendant bien, nous n’espérions rien de très particulier, mais ça fait plaisir, surtout parce que ce sont des enfants qui désignent celui qui emportent le prix ». Un prix qui est représenté par les macarons qui vont bientôt être collés sur le deuxième tome des Carnets de Cerise mais aussi par une statuette. Une statuette pour deux auteurs… comment on fait ? « On va envisager une garde alternée » précise en riant le scénariste toulousain.

Les Carnets de Cerise racontent l’histoire de… Cerise évidemment. Cerise est une petite fille âgée de 11 ans qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière. Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement, les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner leurs secrets. Dans le premier tome, Le zoo pétrifié, elle s’intéresse à un mystérieux vieil homme qui va dans la forêt avec des pots de peinture. Dans le second tome de ses aventures, le livre d’Hector, c’est un livre emprunté par une vieille dame depuis 20 ans qui attire son attention.

Les Carnets de Cerise mélangent planches BD classiques et des extraits du journal de notre petite héroïne. Un plaisir pour les yeux, des histoires épatantes et émouvantes.

N’en jetons plus, la coupe est pleine, vous l’avez compris, on est fan !

Nos camarades de la locale de France 3 Toulouse ont rencontré Joris Chamblain au lendemain du festival, un scénariste qui savoure…

Véronique Haudebourg

 

30 Jan

Marguerite Duras et le Vietnam s’invitent au Marathon d’avril

“© Françoise Huguier - Agence VU'

“© Françoise Huguier – Agence VU’

Depuis 8 ans, le Marathon d’avril nous aide à patienter avant le grand rendez-vous du Marathon des mots – qui se tient cette année du 26 au 29 juin. Du 1er au – avril, une trentaine de manifestation de tiendra donc dans la métropole toulousaine autour de la littérature du Vietnam et du centenaire de Marguerite Duras. Petit aperçu des réjouissance.

  • Autour du Vienam

Rencontres

– Jacques Chancel, La nuit attendra (Flammarion)

– Hoai Huong Nguyen, L’ombre douce (Actes sud)

– Minh Tran Huy, La princesse et le pêcheur (Actes sud)

– Duong Thu Huong, Les collines d’eucalyptus (Sabine Wespieser)

Créations

– Âmes errantes, une lecture dansée du chorégraphe Thierry Thieu Niang et de l’écrivain Patrick Autreaux

Lectures

– Patrick Deville, Kampuchéa par Daniel Mesguich

– Graham Greene, Un américain bien tranquille, par Daniel Mesguich

– André Malraux, La voie royale par Daniel Mesguich

– Anna Moi, Riz noir par Fanny Cottençon

– Pierre Schoendoerffer, La 317eme section, par Xavier Gallais

– John Steinbeck, Dépêches du Vietnam par Régis Maynard

– Kim Thuy, Ru par Fanny Cottençon

  •  Autour de Margerite Duras

Lectures

La mort du jeune aviateur anglais, par Sammy Frey

Le ravissement de Lol V. Stein, par Didier Sandre
Textes lus : Le ravissement de Lol V.Stein, Ecrire et Hommage fait à Marguerite Duras, du ravissement de Lol V. Stein, de Jacques Lacan

L’Indochine de Marguerite Duras par Judith Henry
Textes lus : Un barrage contre le Pacifique, L’amant et Le boa

Yann & Marguerite : un amour de Duras par Catherine Allegret et Xavier Gallais
Textes lus : Yann Andréa Steiner, C’est tout, Cet amour-là, L’été 80, M. D.

« En cas de cinéma » par Marianne Denicourt
Textes lus : Outside, Le monde extérieur et Les yeux verts

Rencontre

La passion suspendue (entretien indéit avec Marguerite Duras), rencontre avec Leopoldina Pallotta Della Torre, suivie d’une lecture par Marienne Denicourt

Créations

« Le mot lilas presque haut comme il est large… » par la compagnie d’Elles – Yaëlle Antoine
Textes lus : Outside

Ah Ernesto ! par Guillaume Poix

Projections

India Song, un film de Marguerite Duras

Apostrophes : Bernard Pivot reçoit Marguerite Duras (Archives INA, 1984)

Sans oublier les scoaires avec des masterclass, des lectures, des créations, des ateliers…

29 Jan

Mignons comme un Pops !

pops1Ils sont petits, mignons, ils découvrent la vie…. bref, on dirait nos enfants quoi. Ceux-là ont des noms rigolos : Ronlapin, Sourili, Griboulion et Zazèbre. Ils n’ont pas sommeil, ne veulent pas partager, piquent des colères, boudent, aiment les guilis et veulent être grands (mais pas toujours),  ça vous rappelle quelqu’un ?

Les Pops, c’est une très jolie série d’albums pour les tout-petits. Les personnages sont tous différents mais si semblables. Ensemble, ils trouvent toujours des solutions à leurs gros et petits soucis. C’est mignon comme tout, court, rythmé et coloré. Impeccable.

Les Pops sont écrits et dessinés par deux auteurs Toulousains, Juliette Vallery et Tristan Mory (on connaissait déjà le duo pour la série Patabulle que l’on ne peut que recommander également). C’est édité chez Albin Michel Jeunessepops2

 

27 Jan

Les Cahiers d’Adèle, une curiosité à explorer avec délice…

cahier adeleLes cahiers d’Adèle c’est… assez indéfinissable en fait. Il me faudrait créer une rubrique « curiosité » pour le définir le plus justement. C’est une revue thématique publiée quand les éditeurs ont envie. Qu’est ce qu’on y trouve ? Des textes, des poèmes, des illustrations, dessins, photos, cela varie d’un numéro à l’autre.

Le principe est simple. Un appel à contribution est lancé sur les réseaux sociaux entre autre pour le thème du prochain numéro. A partir de là, on peut envoyer n’importe quelle production que nous a inspiré la consigne, très laconique en général. Tenez, pour le prochain, c’est « carte postale » (ne foncez ni sur vos claviers, ni sur vos crayons, la date limite est passée depuis belle lurette). Avant, il y a eu « génération », « le pardon », « la ville »…

Une fois les contributions reçues, un comité éditorial (un trio tout puissant en fait) de Adèle et Otto éditeurs fait sa sélection et publie une monographie de celles qu’il a préférées. Le tout est vendu au prix de 5 euros et donne lieu à des manifestations culturelles : lectures, ecritures en directs, créations sonores…

Et franchement, vous en avez pour votre argent. Si les auteurs publiés sont parfois connus comme écrivains, plasticiens ou universitaires, on trouve aussi de parfaits inconnus. Et c’est tant mieux. Une mixité et une richesse qui rendent chaque numéro parfaitement unique. Une diversité folle dans les tons, les approches, les regards… Oh bien sûr, on aime pas tout mais au moins, on aura pu se faire une opinion.

Les Cahiers d’Adèle, ça ne ressemble à rien, et c’est tant mieux.

On attend avec impatience le numéro 11 sur le thème des cartes postales.SCopieur Ko14012716190

21 Jan

Y’a pas de quoi rire ? A Saint-Orens, la réponse est si.

Aff_FLJ_2014_copieDe vendredi à dimanche prochain, le sourire est aux livres à saint-Orens de Gameville (31). Le rire et l’humour, c’est le thème de la 12eme édition du festival du livre jeunesse de Midi-Pyrénées.

Qu’est-ce qui fait rire les enfants ? Rions-nous tous des mêmes choses ? Comment l’ironie et la dérision peuvent-elles offrir aux jeunes lecteurs le plaisir de lire ? 
Détournements de récit, jeux de mots décalés,distanciation permettent d’aborder la réalité du monde, de dédramatiser les choses graves et d’apaiser les craintes… Et aussi de bien rigoler, soyons francs.

Rencontre avec les auteurs, les illustrateurs, films, conférences, animations, les plus jeunes, en général, adorent. Les grands aussi.

Le vendredi c’est journée pour les scolaires et les professionnels, et le week end, pour les familles. Alors, on n’hésite pas et on file chercher une bonne tranche de rire à Saint-Orens.

18 Jan

Plus de 300 personnes contre la fermeture de la librairie Chapitre à Tarbes



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Plus de 300 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi devant la librairie Chapitre de la rue du Maréchal Foch à Tarbes, la principale artère commerçante. Si le magasin ne trouve pas de repreneur, il devra en effet fermer ses portes le 8 février prochain. Le groupe Chapitre a été placé en liquidation judiciaire et à ce jour, seuls 11 des 57 enseignes ont trouvé acquéreur, dont la librairie de Toulouse.1533815_10201442220674282_908667322_n

A Tarbes, les 10 salariés avaient lancé un appel au rassemblement de soutien. Ils ne s’attendaient visiblement pas à devoir également gérer la circulation en raison du grand nombre de personnes venues les soutenir. 1475989_10201442223594355_1016489383_n

Ils ont rapidement pris la parole et affirmé l’existence d’un possible repreneur. Et affirmé qu’un tel succès ne pouvait que lui confirmer l’attachement du public à la librairie de la rue Foch, qui existe depuis 35 ans.1511254_10201442215994165_543159755_n

 

 

 

 

16 Jan

Devenez membre du jury des Prix littéraires France Télévisions

livres800En 2014, France Télévisions constituera à nouveau deux jurys de 21 téléspectateurs chargés de désigner les lauréats des Prix Essais et Romans France Télévisions. Une expérience exceptionnelle pour les amateurs de littérature…

Vous êtes un lecteur passionné et vous désirez participer au jury qui décernera le Prix Essai ou le Prix Roman France Télévisions ? Ecrivez une lettre bien argumentée en détaillant les raisons pour lesquelles vous voulez participer à cette belle aventure. Parlez de vous, de votre amour de la lecture, aussi bien que de vos derniers coups de cœur littéraires….

Pour participer, envoyez votre lettre de candidature avant le 2 février 2014 à livres@francetv.fr et répondez dès à présent à ce questionnaire.

Treize nouvelles et au moins autant de cadavres avec La part du diable

diableMalgré la noirceur (affichée dans le titre de l’ouvrage) des récits de Michel Baglin, il faut tout de même reconnaître que l’on rit beaucoup à la lecture des nouvelles de La part du diable et autres nouvelles noires.

Comptez en moyenne un mort par histoire (mais ce n’est qu’une moyenne), ajoutez au choix :  des auteurs de polars qui se détestent, un flic qui rate son coupable, des poivrots, des salauds, des ordures, des policiers compréhensifs, des taulards, des romantiques, des farceurs, des assassins,  une tueuse en série, une drôle de sirène, des victimes, des poètes, des traumatisés d’AZF, un empoisonneur, et des braves gens aussi… mélangez bien et vous obtiendrez ce coktail bigarré et étonnant de La part du diable et autres nouvelles noires.

Michel Baglin vit dans la région toulousaine. Ses récits à l’écriture vive et enlevée se déroulent souvent (mais pas toujours) dans ce secteur ou en lien avec son histoire, comme avec le drame d’AZF. Fiction, réalité, les deux se rejoignent furieusement dans cet ouvrage. Oh toutes les nouvelles n’engendrent pas le même degré de plaisir de lecture, question de goûts, mais il faut bien l’avouer, l’ensemble vaut tout de même un bon pesant de cacahouettes. A lire pour rire tout de même (ou malgré), les drames et les désespoirs qu’on vous y raconte. Ca c’est pour une partie du livre. Pour le reste, à déguster pour savourer le talent de Michel Baglin pour raconter des histoires diablement bien ficelées.

La part du diable et autres nouvelles noires c’est aux éditions Le bruit des autres.

  • Extrait

Tout allait bien, il avait Monica avec lui. Il tâta la poche de sa parka, machinalement. Un geste qu’il répétait cent fois dans la journée. Monica était bien là, fidèle. Sa seule compagne depuis qu’il avait perdu Raoul. Tout allait bien, se répétait-il. Malgré sa main qui lui faisait mal. Qu’il n’arrêtait pas de masser avec son autre main, et qui lui faisait mal quand même. A cause des os, sans doute. Bon.

Dans le bistrot – les autres, ils disaient : le buffet de la gare ; mais pour lui c’était pareil qu’un troquet, n’importe quel rade – dans le bistrot, donc, il se sentait mieux. Il se rappelait même pas comment il était arrivé là. Quand il avait abandonné la fille, bien sûr… Mais après, qu’est ce qu’il avait bien pu faire ? Marché, oui. Un peu dans les rues, pas mal le long du canal. S’était même assis dans l’herbe, avait sorti Monica pour la porter à ses lèvres. Même que son haleine fumait. Soufflé un peu, joué quoi. Des trucs. Comme avant.

Dans le bistrot, ça allait. Même si l’autre type, à la table d’à côté, le regardait bizarre. Pas vraiment l’air de le voir. Plutôt occupé par des trucs dans sa tête. Lui aussi. Mais quand même. Des yeux qui percent. Et puis qui lorgnaient les gens qui entraient. Et puis qui revenaient s’accrocher à lui. Et puis qui repartaient voir dans sa tête. Des yeux de flics. Bon.

Si ç’avait été Raoul, à sa place, là, dans leur bordel de buffet de gare, comment qu’il l’aurait tamponné le type à la cravatte et aux idées pas claires ! Raoul, il rigolait pas pour les regards. Pas le chercher. On le trouvait à tous les coups. Paf ! Le nez éclaté. Comme l’autre… Bon.

Mais où est-ce qu’il était, Raoul ? Paumé, le con ! Là-bas, au marché-gare où ils étaient allés chercher de quoi croûter, hier. Disparu le Raoul. Même que ça avait gueulé. D’accord, après la gnole du camionneur. Et après avoir un peu fumé le joint… Bon. Mais quand même, on s’évapore pas comme ça !

Après, il se souvenait plsu vraiment. Il avait marché. Longtemps. Avant de revenir en ville. Et il voyait encore les guirlandes, dans la grande avenue. C’était beau. Noël, bordel ! Des illuminations partout ! Comme môme.

Véronique Haudebourg

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