18 Mai

La Tangente de Cécile Wagner : 4 destinées à suivre en noir et blanc

tangenteTangente, c’est 4 personnages, 4 destinées en noir et blanc. Des histoires qui finissent souvent mal, des plongées dans des saloperies d’existence. Avec des textes parfois en décalage avec les dessins, Cécile Wagner signe un album qui peut vous prend au ventre, qui interpelle, fascine parfois. Des vies qui ne font pas envies, des tangentes qu’on a pas envie de prendre. Mais qui vous emmènent malgré vous.

Cécile Wagner a fait ses études à Toulouse. Elle est auteur et dessinatrice de BD mais écrit aussi des pièces de théâtre et travaille avec des jeunes sur les métiers du livre.

Tangente, de Cécile Wagner aux éditions Des ronds dans l’O

22 Août

Un Toulousain fait entrer Achille Talon dans l’ère moderne

achille-talon-impetueuses-tribulations-d-tome-1-achille-talon-est-homme-moderneA plus de 50 ans, Achille Talon est un homme moderne, c’est pas moi qui le dit c’est le titre du nouvel album qui paraît le 29 août chez Dargaud, retraçant « les impétueuses tribulations » du héros décalé, bourgeois, érudit, imbus de lui-même et terriblement drôle. Après le décès de son créateur Greg en 1999, Chichille comme l’appelle son papa (oui c’est aussi un fils à papa-maman) est passé entre les mains de différents dessinateurs et scénaristes pour des résultats… divers et variés.

Ce coup-ci c’est Fabcaro qui s’y colle pour les textes et le Toulousain Serge Carrère pour le dessin. Le dessinateur de Léo Loden (éditions Soleil) et des Scientiflics (chez Bamboo) pour ne citer qu’eux a mis sa touche dans les traits d’Achille talon, de son voisin Lefuneste, de la jolie Virgule. Humour décapant, décalage complet, Achille Talon découvre le monde moderne et notamment le téléphone portable sans avoir pris une ride. Notre Chichile ne change pas, c’est l’époque qui change. Et c’est tant mieux (pour les deux).

Achille Talon est un homme moderne, Fabcaro et Serge Carrère, chez Dargaud

30 Juin

Partez à la découverte d’un lieu magique et de l’histoire d’Edouard-Alfred Martel.

padirac BD

Une passion peut gouverner une vie entière :  Aprés la lecture de cette Bande Dessinée, vous ne verrez plus le monde souterrain de la même façon.

Edouard Alfred  martel (1859-1938) a consacré sa vie à la spéléologie, à une époque où les grottes et les gouffres inspiraient croyances, superstitions et terreurs, où les moyens pour les explorer exigeaient de l’endurance, de l’intrépidité et du courage.
Edouard Alfred Martel  a découvert sa vocation enfant,  en se perdant volontairement dans la grotte de Gargas, lors d’une visite dans les Pyrénées. Sa passion pour les cavités, les gouffres, et surtout leurs explorations ne le quittera jamais. Les romans de Jules verne qu’il dévore durant toute sa jeunesse, finiront de lui donner le goût de l’aventure.
L’une de ses plus grandes découvertes restera le gouffre de Padirac. Sur les causses du lot, à la fin du XIX siècle, il s’appelle alors « le trou du diable » et les paysans de la région sont persuadés qu’il recèle un trésor. 
C’est effectivement un trésor que Martel découvre lors de ses expéditions successives, la première en 1889. Dès ce moment, il ne se lassera pas de vouloir faire découvrir ce gouffre unique et sa rivière souterraine au public. Padirac sera rendu accessible et 1899, 10 ans plus tard, grâce à sa ténacité.

« Le fondateur de la spéléologie moderne est un vieil homme en 1936, quand une jeune  journaliste plein d’admiration et passionné de spéléologie vient le voir, chez lui pour faire son portrait.
Édouard-Alfred Martel est celui qui a découvert dans sa vie quelques 1500 grottes, abîmes et autres cavités. Il se souvient du Gouffre de Padirac… 30 ans auparavant, il l’a exploré avec ses compagnons à l’aide de cordes, d’échelles, de bougies et de bateaux. Bravant les superstitions et les légendes, ils se sont aventurés là où personne avant n’avait osé le faire. »

 Laurent Bidot et Lucien Rollin font vivre aux lecteurs l’une des plus belle aventure spéléologique d’E.A Martel. Certainement aussi l’une des plus importante.

Corinne Lebrave

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16 Mar

Philippe Druillet :  » Je suis né fils de collabos  » (vidéo)

MaxPPP

MaxPPP

Philippe Druillet est un auteur de bande dessiné plus que reconnu, un des grands noms de la Science fiction moderne. A 70 ans, cet artiste aux multiples talents et facettes lève le voile sur sa famille dans Délirium co-écrit avec David Alliot et publié aux éditions des Arènes.

Un livre qui raconte l’histoire et le parcours de Philippe Druillet, né à Toulouse et dont les parents ont dirigé la milice dans le Gers pendant la deuxième guerre mondiale. Une filiation complexe à assumer, mais dont Philippe Druillet parle avec simplicité et lucidité. Une rencontre exceptionnelle qu’ont faite Julie Valin et Denis Hemardinquer lors du passage de l’auteur à Toulouse.

 

Délirium de Philippe Druillet et David Alliot aux éditions des Arènes

24 Fév

Londres Santorin Aller-Retour : l’art du faux-semblant

londresCelle qu’il aimait a disparu en mer, il ne s’en remet pas. Tom Katz, romancier anglais décide de quitter Londres pour l’île grecque de Santorin afin d’y écrire son nouveau livre. Jusqu’à  ce qu’il découvre que la mystérieuse Pénélope Brown ressemble à s’y méprendre à sa défunte épouse. Voilà, (très) rapidement pour l’essentiel de l’histoire de Londres Santorin Aller-Retour du toulousain Raphaël Drommelschlager.

Après Paris-New Yok New-York Paris, cette nouvelle aventure romantico-policière dévoile une travail très riche tant sur le scénario que sur le dessin. Notamment celui sur la couleur qui est utilisée comme un élément de narration à part entière. Et confère au passage une athmosphère extrèmement particulière à l’album.

Londres Santorin Aller-Retour c’est aussi l’histoire d’un homme qui fuit la réalité, qui refuse de l’affronter. Peut-être tout simplement parce qu’il croit être la réalité ne l’est pas. Une BD sur les apparences et les faux-semblants. Un très bel album.

Londres Santorin Aller-Retour  de Raphaël Drommelschlager est édité chez Casterman

  • Un petit aperçu

santorin

 

 Véronique Haudebourg

 

31 Jan

Youpi ! Les Carnets de Cerise Prix jeunesse à Angoulême

 

1621719_358489074292239_446093994_nYoupiiiiiiiiiii ! Il y a des gens dont on aime le travail et quand ils sont récompensés, on est hyper content. Un immense bravo au toulousain Joris Chamblain (souvenez-vous, on vous en avait parlé pour son « Sorcière sorcière«  qu’on avait déjà adoré) et à Aurélie Neyret. Ils viennent d’obtenir le Fauve d’Angoulême prix jeunesse au festival de la BD. avec le tome 2 des Carnets de Cerise, chez Soleil/Métamorphose. Un prix décerné par un jury d’enfants de 8 à 12 ans, qui a choisi au sein d’une sélection d’une douzaine d’albums.

Bravo à eux !

Joris Chamblain, joint au téléphone ne réalise pas encore tout à fait. Avec Aurélie Neyret, ils sont particulièrement touchés par le fait que le prix soit décerné par les jeunes lecteurs eux-mêmes. « L’album se vendant bien, nous n’espérions rien de très particulier, mais ça fait plaisir, surtout parce que ce sont des enfants qui désignent celui qui emportent le prix ». Un prix qui est représenté par les macarons qui vont bientôt être collés sur le deuxième tome des Carnets de Cerise mais aussi par une statuette. Une statuette pour deux auteurs… comment on fait ? « On va envisager une garde alternée » précise en riant le scénariste toulousain.

Les Carnets de Cerise racontent l’histoire de… Cerise évidemment. Cerise est une petite fille âgée de 11 ans qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière. Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement, les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner leurs secrets. Dans le premier tome, Le zoo pétrifié, elle s’intéresse à un mystérieux vieil homme qui va dans la forêt avec des pots de peinture. Dans le second tome de ses aventures, le livre d’Hector, c’est un livre emprunté par une vieille dame depuis 20 ans qui attire son attention.

Les Carnets de Cerise mélangent planches BD classiques et des extraits du journal de notre petite héroïne. Un plaisir pour les yeux, des histoires épatantes et émouvantes.

N’en jetons plus, la coupe est pleine, vous l’avez compris, on est fan !

Nos camarades de la locale de France 3 Toulouse ont rencontré Joris Chamblain au lendemain du festival, un scénariste qui savoure…

Véronique Haudebourg

 

07 Nov

Le dessinateur toulousain Cyrille Pomès raconte « Le Printemps des Arabes » avec Jean-Pierre Filiu

9782754808613A l’occasion du festival de la bande-dessinée de Colomiers (du 15 au 17 novembre 2013), nous voulions vous parler de cette belle aventure  littéraire : celle d’un projet mené à bien entre un dessinateur et un universitaire autour du récit d’une histoire récente. Celle des « printemps arabes » (Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, etc). Cyrille Pomès, dessinateur toulousain, et l’universitaire spécialiste du Moyen-Orient et du Maghreb Jean-Pierre Filiu publient « Le Printemps des Arabes » (Editions Futuropolis, en collaboration avec Amnesty International – 18 euros).

Cyrille Pomès (photo : E. Coorevits)

Cyrille Pomès (photo : E. Coorevits)

Cet album est donc à ranger tout aussi bien au rayon des BD qu’à celui des livres d’histoire et d’analyses des grands faits d’actualité.

Il débute à Sidi Bouzid (Tunisie), où le 17 décembre 2010, après avoir vu sa marchandise (quelques bananes et des pommes) saisie par la police, le jeune marchand de 26 ans Mohammed Bouazizi s’immole par le feu devant la préfecture.

Son sacrifice va enflammer l’ensemble du monde arabe.

La première planche du « Printemps des Arabes » : 

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Eric Coorevits et Xavier Marchand ont rencontré Cyrille Pomes. Voici leur reportage en vidéo :

 


Portrait Cyrille Pomès par france3midipyrenees