11 Juil

Le monde « Ouka » ou le développement durable raconté aux enfants

Alors que se tient à Paris fin 2015 le sommet de l’ONU sur le climat, une auteure toulousaine publie aux éditions Pippa « Le monde Ouka », un manuel de développement durable destinée aux enfants de 4 à 8 ans.ouka_0

La littérature jeunesse ne regorge pas d’ouvrages de sensibilisation au développement durable destinés aux enfants. Carole Stora-Calté, une ancienne étudiante de Sciences Po Toulouse, s’attaque au créneau. Elle publie avec l’illustrateur Vincent Fisson aux éditions Pippa « Sauvons le climat », sorte de premier manuel de développement durable destiné aux enfants de 4 à 8 ans.

Les OUKA, personnages évoluant dans un monde merveilleux, partent un jour en vacances sur la Planète des hommes. Où ils se rendent compte que tout va mal. Dans les pays où il fait chaud et beau, tout devient sec. Dans les pays froids, où il y a beaucoup de glace, elle fond. Et les pays au climat tempéré sont pour leur part inondés. Les OUKA cherchent donc comment sauver la Planète des hommes.

Vincent Albinet

19 Sep

Tous à vos bouquins (surtout les ados des Hautes-Pyrénées) !

Winter cabin

Si vous avez entre 11 et 15 ans ou que vous connaissez des ados de cet âge, c’est le moment ou jamais de vous plonger (ou de les inciter à le faire) dans des nouveaux livres… surtout si vous allez au collège dans les Hautes-Pyrénées ou que vous êtes inscrit dans une bibliothèque ou fréquentez une librairie du département.

Le 7eme prix ados « Hautes-Pyrénées tout en auteur » est en effet lancé.

Le principe est simple, il faut lire au moins trois des cinq livres nominés et voter pour son préféré. Si en plus vous envoyer une création inspiré de ce livre vous pouvez gagner des chèques-lire. Ce peut être un poème, un dessin, un texte, un collage, une photo, à vous de laisser parler votre imagination.

Les bulletins doivent être renvoyés avant la fin mars, vous avez donc 6 mois pour bouquiner. Ils sont disponibles dans les bibliothèques, les librairies, les CDI, sur sur le site du Conseil général.

En mai, une série de rencontre entre collégiens et auteurs est organisée dans le département.

Plus de renseignements sur le site du conseil général.

Les romans sélectionnés pour le prix des ados :

Selection 11-13 ans :
• L’enfant du trottoir d’en face de Marc Cantin. iIllus. Jean-François Saada – Oskar éditeur, 2014
• La voix de la meute : les remplaçants (Tome 1) de Gaia Guasti. illus Blexbolex -Thierry Magnier, 2014
• L’homme à la voiture bleue de Sébastien Gendron -Editions Syros (Rat noir), 2014
• Vertical d’Alain Grousset. illus. Yann Tisseron – Flammarion jeunesse, 2013.
• Yakusa Gokudo : les otages du Dieudragon ( Tome 1) de Michel Honaker. illus. Aurélien Police – Flammarion, 2013

Sélection 13-15 ans :
• La fille seule dans le vestiaire des garçons d’Hubert Ben Kemoun . illus. Sébastien Pelon – Flammarion, 2013
• Un amour peut en cacher un autre de Stéphane Daniel. illus. de Sophie Palhares– Rageot Editeur, 2013
• Bacha Posh de Charlotte Erlih. illus. Ton Koene/Gamma – Actes Sud junior, 2013
• Le suivant sur la liste de Manon Fargetton. illus. Paul Gooney – Rageot Editeur (Thriller), 2014
• C.H.A.R.L.E.x de Danielle Martinigol. Editions Syros ( Soon), 2013

31 Jan

Youpi ! Les Carnets de Cerise Prix jeunesse à Angoulême

 

1621719_358489074292239_446093994_nYoupiiiiiiiiiii ! Il y a des gens dont on aime le travail et quand ils sont récompensés, on est hyper content. Un immense bravo au toulousain Joris Chamblain (souvenez-vous, on vous en avait parlé pour son « Sorcière sorcière«  qu’on avait déjà adoré) et à Aurélie Neyret. Ils viennent d’obtenir le Fauve d’Angoulême prix jeunesse au festival de la BD. avec le tome 2 des Carnets de Cerise, chez Soleil/Métamorphose. Un prix décerné par un jury d’enfants de 8 à 12 ans, qui a choisi au sein d’une sélection d’une douzaine d’albums.

Bravo à eux !

Joris Chamblain, joint au téléphone ne réalise pas encore tout à fait. Avec Aurélie Neyret, ils sont particulièrement touchés par le fait que le prix soit décerné par les jeunes lecteurs eux-mêmes. « L’album se vendant bien, nous n’espérions rien de très particulier, mais ça fait plaisir, surtout parce que ce sont des enfants qui désignent celui qui emportent le prix ». Un prix qui est représenté par les macarons qui vont bientôt être collés sur le deuxième tome des Carnets de Cerise mais aussi par une statuette. Une statuette pour deux auteurs… comment on fait ? « On va envisager une garde alternée » précise en riant le scénariste toulousain.

Les Carnets de Cerise racontent l’histoire de… Cerise évidemment. Cerise est une petite fille âgée de 11 ans qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière. Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement, les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner leurs secrets. Dans le premier tome, Le zoo pétrifié, elle s’intéresse à un mystérieux vieil homme qui va dans la forêt avec des pots de peinture. Dans le second tome de ses aventures, le livre d’Hector, c’est un livre emprunté par une vieille dame depuis 20 ans qui attire son attention.

Les Carnets de Cerise mélangent planches BD classiques et des extraits du journal de notre petite héroïne. Un plaisir pour les yeux, des histoires épatantes et émouvantes.

N’en jetons plus, la coupe est pleine, vous l’avez compris, on est fan !

Nos camarades de la locale de France 3 Toulouse ont rencontré Joris Chamblain au lendemain du festival, un scénariste qui savoure…

Véronique Haudebourg

 

29 Jan

Mignons comme un Pops !

pops1Ils sont petits, mignons, ils découvrent la vie…. bref, on dirait nos enfants quoi. Ceux-là ont des noms rigolos : Ronlapin, Sourili, Griboulion et Zazèbre. Ils n’ont pas sommeil, ne veulent pas partager, piquent des colères, boudent, aiment les guilis et veulent être grands (mais pas toujours),  ça vous rappelle quelqu’un ?

Les Pops, c’est une très jolie série d’albums pour les tout-petits. Les personnages sont tous différents mais si semblables. Ensemble, ils trouvent toujours des solutions à leurs gros et petits soucis. C’est mignon comme tout, court, rythmé et coloré. Impeccable.

Les Pops sont écrits et dessinés par deux auteurs Toulousains, Juliette Vallery et Tristan Mory (on connaissait déjà le duo pour la série Patabulle que l’on ne peut que recommander également). C’est édité chez Albin Michel Jeunessepops2

 

21 Jan

Y’a pas de quoi rire ? A Saint-Orens, la réponse est si.

Aff_FLJ_2014_copieDe vendredi à dimanche prochain, le sourire est aux livres à saint-Orens de Gameville (31). Le rire et l’humour, c’est le thème de la 12eme édition du festival du livre jeunesse de Midi-Pyrénées.

Qu’est-ce qui fait rire les enfants ? Rions-nous tous des mêmes choses ? Comment l’ironie et la dérision peuvent-elles offrir aux jeunes lecteurs le plaisir de lire ? 
Détournements de récit, jeux de mots décalés,distanciation permettent d’aborder la réalité du monde, de dédramatiser les choses graves et d’apaiser les craintes… Et aussi de bien rigoler, soyons francs.

Rencontre avec les auteurs, les illustrateurs, films, conférences, animations, les plus jeunes, en général, adorent. Les grands aussi.

Le vendredi c’est journée pour les scolaires et les professionnels, et le week end, pour les familles. Alors, on n’hésite pas et on file chercher une bonne tranche de rire à Saint-Orens.

06 Jan

Les légendes du gouffre de Padirac en livre animé

padiracCe n’est pas un recueil exhaustif de contes mais l’essentiel est là. Au travers 3 légendes – Saint-Martin et le diable, la Dame blanche et Jean de l’Ours – Muriel de Rengervé et Yannick Robert, qui vit à Toulouse, nous plongent dans la magie des alentours de Padirac et dans l’ambiance des veillées d’antan. Des histoires qui nourrissent l’imaginaire collectif depuis des générations.

Les textes sont très fluides. Les lire à voix haute aux enfants (ou pendant une veillée si jamais il vous prenait l’envie d’en organiser une) est très agréable. Leur simplicité permet aussi de les rendre accessibles à nos petits lecteurs, par eux-mêmes. Sans oublier les illustrations très claires et colorées de Yannick Robert.

La cerise sur le gateau, ce sont ces mille et une fenêtres que l’on soulève au fil de l’histoire, ces décors qui se déplient pour jouer le récit. Ils permettent de jouer avec les rebondissements, d’accompagner les héros dans leurs aventures.

Un livre à vivre et à partager donc.

Contes et légendes du Gouffre de Padirac sont édités aux Editions Jacob-Duvernet.padirac2padirac1

05 Jan

La vie en rose, c’est tout de même mieux

roseLuc aime le rose. C’est son droit le plus strict non ? Sauf que lorsque le petit garçon débarque dans la cour de l’école avec son nouveau cartable d’un magnifique rose pétant, il ne comprend pas pourquoi on se moque de lui. Ni pourquoi il devient la cible de moqueries et brimades. Le petit garçon qui aimait le rose est un un très bel album de Jeanne Taboni Misérazzi et Raphaëlle Laborde, native de Toulouse. Un album sur la tolérance et la différence. Le pardon aussi. Sur l’absence de préjugé des enfants, des préjugés qui arrivent pourtant bien vite. Dès qu’on leur apprend qu’il y a des couleurs pour les filles et d’autres pour les garçons au lieu de leur parler de couleur tout court.

Le petit garçon qui aimait le rose est un album efficace pour contrer les stéréotypes, le conformisme et le sexisme.

Le petit garçon qui aimait le rose est paru aux Editions Des ronds dans l’O

  • Un petit aperçu

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Véronique Haudebourg

19 Déc

Benoît Severac : « Ils sont étrangers dans leur propre pays »

severac3Nous vous avions parlé de Benoît Severac dans un précédent billet. Cet écrivain, prof d’anglais à Toulouse a écrit, notamment deux polars pour les ados. Dans le premier, Silence, le héros Jules devient sourd. Le second, Le garçon de l’intérieur, se déroule un an plus tard, toujours avec le même personnage principal.

Mi-décembre, Benoît Séverac s’est rendu pendant deux heures au centre spécialisé pour déficients auditifs d’Albi. Deux heures de rencontres et d’échanges avec des adolescents qui travaillent sur les aventures de Jules. Une rencontre qui a bouleversé l’écrivain. Interview.

Le monde des sourds ne vous est pas complètement étranger, étiez-vous en terrain connu pour autant?

Non, mais ce monde ne m’est pas familier simplement parce que certains de mes livres en parlent. C’est un univers que mes romans m’ont fait découvrir. Le premier tome, Silence a été écrit sans documentation. Je me le suis autorisé car comme le héros, je découvrais, je pouvais donc me tromper. Mais au fur et à mesure, la surdité a pris le pas sur le reste, ce qui n’était pas prévu.

Avec la suite, Le garçon de l’intérieur,  mon personnage a passé un an en CSDA, un centre spécialisé pour déficients auditifs. Là, je ne pouvais pas trahir ce qu’est la surdité, sa réalité. J’ai rencontré un interprète, des parents d’enfants sourds, des sourd eux-mêmes. Cet univers me fascine en tant que linguiste, en plus du handicap et du regard que la société dite normale porte sur ces publics différents. Je suis angliciste et ce que j’aime c’est être à l’étranger. Là, au milieu de sourds, qui sont pourtant français comme moi, je me suis aperçu que j’avais les mêmes sensations. J’étais à l’étranger, parmi des étrangers. Ils le sont d’ailleurs ,dans une certaine mesure, dans leur propre pays. Leur langue, ce n’est pas le français, c’est la langue des signes. Cela a des impacts. Leur culture en matière de cinéma, de radio, d’humour est différente par exemple.

severac 1JPGCette rencontre vous a-t-elle surpris ?

J’y allais pour de l’émotion, je m’attendais à être ému. Ces enfants sont sourds, souvent ils sont souvent en grandes difficultés d’apprentissage, ont du retard scolaire. Et j’en suis ressorti bouleversé. J’ai un blog, et c’est la première fois que j’y parle d’un retour d’expérience.

J’avais de l’appréhension. Allaient-ils valider ce que j’avais écrit dans Le garçon de l’intérieur ? Non seulement ils l’ont fait mais ils sont allés au-delà. Ils m’ont raconté l’empathie qu’ils ont avec Jules, le personnage principal. C’est aussi et peut être surtout leur rapport à la lecture qui est bouleversant. Certains lisent un roman en français pour la première fois. C’est pour eux une langue étrangère et c’est donc très difficile. Ils ont commencé en septembre et en sont à la moitié. Ils sont extrèmement fiers de le faire, on voyait l’émotion dans leurs yeux.

Comment ont-ils travaillé votre livre ? 

Ils travaillent avec un binôme de professeurs en français, l’un est sourd, l’autre entendant. Ces personnes font un travail formidable, qui n’a jamais été fait en France. Ils traduisent un roman, le mien, en langue des signes, sous-titré en français. C’est un travail de fou. Voir son propre livre interprété, ça vous remue. Et puis ça ouvre des horizons. J’ai envie de continuer à être en relation avec eux. Nous sommes voisins après tout.

Traduction et sous-titrage du roman de Benoît Severac

Traduction et sous-titrage du roman de Benoît Severac

Etes-vous dans votre rôle d’auteurs en participant à ces échanges ? 

Complètement. En tant qu’auteur, on est entendu de manière particulière. C’est vrai pour beaucoup de publics. Surtout ceux qui ne se confient en général pas beaucoup. On nous parle comme si on était le docteur ou le prêtre. L’écoute, c’est le cœur de notre travail, notre matière première. Avec notre statut d’écrivain, on entre plus facilement en vibration. Ils sont touchants ces ados. Il y a des discours qu’ils n’entendent jamais, sur des pratiques à risques par exemple. Simplement parce que ce n’est pas la priorité. Quand on est une autorité, un parent ou un prof, ce n’est pas pareil. Alors ces échanges, c’est du brassage humain, c’est du bon.

Propos recueillis par Véronique Haudebourg

Jeunes lecteurs des Hautes-Pyrénées, à vous de jouer !

bandeau-adosPour la sixième année consécutive, le Conseil Général lance le prix littéraire ados «Hautes-Pyrénées, tout en auteurs». Organisé par la Médiathèque départementale, ce 6ème Prix littéraire essaie de donner aux jeunes l’envie de lire, le goût de l’écrit et de l’échange littéraire.

Pour participer c’est facile :

Les participants doivent lire au moins 3 livres dans une liste de 5 et choisir celui qui les a le plus touché, plu ou ému. Il faut ensuite renvoyer le bulletin de participation avant le 21 mars 2014 accompagné d’une création ayant trait à cette lecture : dessin, photo, texte, poème… tout est possible. Une sélection de ces retours de lecture sera récompensée. Un tirage au sort par mi les participants attribuera des chèques-lire.

Les ouvrages à lire sont répartis sur deux catégories : les 11-13 ans et les 13-15 ans. la liste est disponible sur le site du conseil général des Hautes-Pyrénées, un perçu en vidéo ci-dessous.

Les bulletins et le règlement sont disponibles dans les bibliothèques du département, les libraires, les CDI ainsi que sur le site du Conseil Général des Hautes-Pyrénées

Les auteurs retenus sont invités à venir dans les Hautes-Pyrénées, dans le cadre de la semaine de rencontres auteurs/jeunes lecteurs prévue par le projet, semaine pendant laquelle a également lieu la remise des deux prix.

 

10 Déc

« Il était une fois… » à l’heure des Pyrénées

contes_pyrénéesBientôt Noël et dans notre carte postale idéale de cette période de l’année, il y a un bon fauteuil au coin du feu, une tasse chocolat, un bon plaid et plein de petits enfants bien sages qui réclament des histoires. Pour un succès garanti, saupoudré d’un effet de surprise certain, nous vous recommandons Les contes des Pyrénées, de Michel Cosem.

A l’heure de Dora, Cars, Spiderman et Hello Kitty, il y a fort à parier que nos chers bambins ignorent tout des histoires de notre région. Jean de l’ours, sans doute une des plus célèbres, la légende de Pyrène, le Bécut, les deux jumeaux, Jean Carnaval, les sept voleurs… Les contes des Pyrénées regroupent dans ce premier volume 20 histoires à raconter. Et vous avez intérêt à mettre le ton pour captiver votre auditoire. Il flottera alors dans votre salon comme un air de veillée d’antan.

Et s’il n’y a pas de petits enfants dans votre entourage, vous pouvez les raconter aux grands ou à vous-même, ça marche aussi.

Les Contes des Pyrénées, de Michel Cosem, c’est aux éditions Cairn. Et si vous voulez du rabe, il y a un tome 2.

Romancier, poète, conteur, éditeur, anthologiste, Michel Cosem romanesque et pétique très riche. Il a écrit également de nombreux livres pour le jeunesse et des recueils de contes dont les Contes des Pyrénées. L’amour de la nature, de l’imaginaire, du merveilleux et du voyage sert de fil conducteur à son œuvre. Robert Sabatier parlait de lui comme « le poète du bonheur de l’intérieur »

Les dessins sont signés Christian Verdun qui vit et travaille à Cahors. Des illustrations en noir et blanc qui ne pourront qu’enrichir votre séance de « lecture pour tous » au coin du feu.

Véronique Haudebourg