15 Oct

Sylvie Germain, une belle rencontre près de chez vous

FRANCE-LITERATURE-GERMAINLes belles rencontres, ça arrive. Pas tout les jours certes, mais ça arrive. Alors quand on m’en annonce une, je ne vais pas me priver d’une telle occasion. L’opportunité cette fois, est offerte par le prix du jeune écrivain, PJE pour les intimes. Un PJE qui ne se contente pas de remettre une récompense mais qui multiplie les initiatives dans l’année. On vous avait déjà parlé des ateliers d’écriture et des bords de Louge. Je rajoute à son palmarès une série de rencontres avec des auteurs. Et pas des moindres.

Vendredi 17 octobre, c’est Sylvie Germain qui sera à 20h30 au théâtre municipal de Muret. L’entrée est libre et gratuite soit dit en passant. La soirée s’appelle « Ma solitude est un théâtre à ciel ouvert », une rencontre et lecture spectacle par la Compagnie de l’Oeil du Silence. Sylvie Germain sera aussi présente à 15 heures à la médiathèque François Mitterrand.

Depuis Le Livre des nuits, premier tome d’une saga familiale de plus de 800 pages en 1984, Sylvie Germain a publié une trentaine d’ouvrages et a été distinguée par douze prix littéraires dont le Femina pour Jours de colère et le Goncourt des lycéens pour Magnus qui sera un gros succès de librairie. Elle a été élue en mai 2013 au siège de Dominique Rolin à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle fait partie depuis 2011 du Jury du PJE.

Sylvie Germain est une auteur délicat à l’oeuvre singulière. En 2013, alle parlait sur France Culture de son entrée en littérature et de son métier d’écrivain. Un avant-goût de la soirée de vendredi à Muret.

09 Oct

Dernières lignes droites pour les prix littéraires

Les prix littéraires de cet automne seront remis début novembre. S’il n’est pas possible comme dans certaines émissions dans l’air du temps de voter pour ses écrivains et livres favoris, il est en revanche possible d’être attentif, le jour venu, à deux auteurs de Midi-Pyrénées qui pourraient bien connaître une journée mouvementée. Et comme ce sont deux auteurs qu’on aime bien, on ne va pas se priver d’en parler.

  • Renaudot, Goncourt et Goncourt des Lycéens pour Pas pleurer (Seuil) de Lydie Salvayre

Lydie Salvayre est fille de réfugiés espagnols. Elle a grandi à Auterive près de Toulouse. Sa langue maternelle n’étant pas le français, elle complexe longtemps (et encore un peu) sur les éventuelles fautes de langage qu’elle pouvait faire. Diplômée de littérature espagnole de l’université Toulousaine, elle est aussi psychiatre et a exercé à Aix et en région parisienne. On vous en avait parlé pour son ouvrage 7 femmes aux éditions Perrin.

Lydie Salvayre et Pas Pleurer dans l’émission Les bonnes feuilles sur France Culture

  • Médicis et Femina pour Autour du monde de Laurent Mauvignier

Laurent Mauvignier vit à Toulouse. Réputé notamment pour ses romans partant de faits réels comme la catastrophe du Heysel ( Dans la foule), la guerre d’Algérie (Des hommes) ou des faits divers (Ce que j’appelle l’oubli), son nouveau roman Autour du monde, toujours chez Minuit se situe le jour du tsunami au Japon.

Laurent Mauvignier et Autour du monde dans l’émission les bonnes feuilles sur France Culture

  • Tous à vos agendas

22/10 : dernière sélection pour le Femina

28/10 : troisième sélection du Goncourt

3/11 : prix Femina

4/11 : prix Medicis

5/11 : prix Goncourt et prix Renaudot

18/11 : prix Goncourt des Lycéens.

Ville rose sang, quadruple meurtres à Toulouse

Il vit et il travaille à Toulouse. Il était donc naturel que Stéphane Furlan y situe l’action de Ville rose sang, publié chez Cairn, et les aventures de Victor Bussy. Toulouse écrasée par la canicule, un quadruple meurtre. Un auteur tout en simplicité.

Ville rose sang a été sélectionné pour le prix de l’embouchure remis lors du festival Polars du Sud ce week end.

En apnée noire avec Claire Favan

favanPour les amateurs du thriller, Apnée noire, qui est sorti début 2014 au Toucan noir devrait faire leur bonheur. Quelques années après l’exécution d’un tueur en série, de nouveaux meurtres sont commis. Ils imitent si précisément le mode opératoire du défunt que cela ne être l’oeuvre d’un copycat. Y aurait-il eu erreur judiciaire ? Pour mener l’enquête une miss FBI et ses obsessions et un flic looser traumatisé par son passé vont devoir faire équipe.

Si l’historie du tueur en série revenu d’entre les morts et les couples d’enquêteurs torturés sont des classiques du genre, Claire Favan les manie à merveille et montre une certaine maîtrise des codes du thriller. On a vite fait de se retrouver autant captivé par le dénouement de l’intrigue que par le ballet relationnel des enquêteurs. Qui manipule qui dans cette histoire ?

Claire Favan travaille dans la finance, Apnée noire est son troisième roman. Des livres qu’elle cogite dans les transports. Et non, elle ne vit pas en Midi-Pyrénées, n’y est pas née et si elle y a une grand-mère, je n’en sais fichtre rien. Pourquoi en parler sur ce blog me direz-vous ? Parce que Claire Favan est une des invité de Polars du Sud et que vous pourrez la rencontrer. Elle participe également à une table ronde avec Hervé Jouradin et Machaël Mention sur « Serial Killers, pourquoi fascinent-ils autant ? ». Ce sera vendredi 10 à 18h à la librairie de la Renaissance.

06 Oct

Vis ma vie … de juré littéraire à Polars du sud

selection Violeta negraQuand on me parle de jurés littéraires, je pensais jusqu’à récemment à la cohue médiatique parisienne qui revient chaque année. Une annonce très officielle, en général dans un grand restaurant avec des membres du jury tous plus prestigieux les uns que les autres. Ils ont toujours très bien habillés, et parlent très poliment. Bref un monde qui semble un peu éloigné de mon quotidien. Si j’ai la prétention de parler poliment, j’avoue ne pas être toujours sur mon 31 et plus fréquenter la boucherie et la boulangerie de mon quartier que les tables des grands chefs. Mon entourage comporte peu de célébrités hormis Marie-Sophie Lacarrau que le 13 heures de France 2 nous emprunte de temps en temps.

Aussi, quand j’ai été contactée par les organisateurs de Polars du Sud pour savoir si je je voulais faire partie du jury du prix Violeta Negra, les bras m’en sont (un peu) tombés. D’autant que les « romans noirs ou policiers traduit d’une langue du Sud (espagnol, italien, portugais, grec, turc, arabe…) » … ben… ne sont pas légion sur ma table de nuit vu que j’ai une préférence pour ceux du nord et de l’est de l’Europe (et les Midi-Pyrénéens cela va de soi). Après avoir éliminé la thèse de la mauvaise blague en demandant à mon interlocuteur de répéter, j’ai finalement accepté, me disant que comme première mission d’infiltration, ce n’était pas trop risqué.

Et grand bien m’en a pris. Non seulement, j’ai passé de bons moments, mais en plus, je suis ressortie moins bête, ce qui en général est le signe d’une bonne expérience.

Car pour être juré littéraire, et bien, il faut commencer par lire la sélection. Quand on aime ça, il y a pire comme mission. Six romans donc, dont j’ignorais tout des auteurs et de l’univers. Je ne suis pas une spécialiste de l’Argentine des années 60-70, je n’ai jamais mis les pieds à Cuba, je suis allée à Barcelone mais probablement pas dans les mêmes quartiers que Christina Fallaras, je ne connais aucun flic italien, les seules images que j’ai vu de l’Egypte étaient diffusées à la télévision, et Porto est une ville portugaise certes mais surtout une bonne bouteille à déguster entre amis. Autant vous dire que j’en ai pris plein la tête en découvrant les territoires de la sélection 2014. Six romans, très (très) noirs pour la plupart. Six découvertes. Plus ou moins bonnes.

Restait à choisir un gagnant. Un seul. Avec les autres membres du jury, présidé par Magyd Cherfi himself. Et là, il paraît que je ne suis pas censée vous raconter quoi que ce soit. Vous pardonnerez donc la légitime censure, je n’ai pas envie de finir avec une main coupée, un doigt ou un oeil en moins (ou la bouche cousue ou que sais-je encore) pour avoir rompu l’omerta.

Il y a des choses que je peux dire. Finalement, être juré littéraire pour Polars du sud, ce n’est pas si loin de mon quotidien. On se retrouve devant un coup à boire pour discuter de choses qu’on aime (ou pas). Un peu comme à la maison quoi. Personne sur son 31 et c’est tant mieux. Il y a le retardataire, celle qui jure de « s’attacher à un poteau si ce bouquin-là obtient le prix » , le consensuel, la passionnée, la timide, les habitués. Et personne n’est d’accord comme d’habitude.

Si tout le monde respecte le travail fourni pour pondre un bouquin, en revanche, le langage peut être moins châtié pour en parler. Il y a eu des « je me suis emm… à le lire » , « il avait rien d’autres à écrire ? » , « c’est fade » , « j’ai pas compris en fait » et ça c’est le plus présentable. Mais il y a eu aussi des « quel personnage formidable !  » , « un méchant comme je les aime » , « un livre d’une magnifique poésie » , « une écriture lumineuse » .

J’avoue que je me suis sentie un peu comme la nouvelle élève de la classe qui, en plus ne brille pas dans la matière imposée. Comble du malheur, dans ma fébrilité, j’avais oublié toutes mes notes chez moi. Pour une première, j’aurai pu faire mieux et j’ai donc opté pour des prises de paroles plutôt courtes. Mais une certaine bienveillance étant de règle dans ce jury visiblement, personne ne m’en a tenu rigueur.

Evidemment, tout le monde a fini par se mettre d’accord. Il y a donc un lauréat 2014 du prix Violeta Negra. Ne comptez pas sur moi pour vous donner son nom avant samedi 11 octobre 11h30. Je n’ai pas envie que les organisateurs de Polars du Sud passent un contrat sur ma tête.

05 Oct

Ça va saigner à Toulouse avec Polars du Sud

Polars du sud 2014Les amateurs du genre retrouvent chaque année avec plaisir le festival  international des littératures policières à Toulouse, Polars du Sud. Pour la sixième édition, un parrain qui a fait la une en 2013 en recevant le Goncourt, Pierre Lemaître qui était jusque là réputé pour ses romans policiers.

Outre la grosse cinquantaine d’auteurs présents que vous pouvez rencontrer, Polars du Sud propose toute une palanquée d’activités plus variées dont il ne faut surtout pas se priver. Des tables rondes (pourquoi les Serial killers fascinent-ils ?, les polars à l’italienne…), et des prix littéraires, des projections, des masterclass, jusque là on reste classique du genre. Mais, plus original, une dictée noire, un rallye enquête concocté par Benoît Séverac, un stand interactif sur la police scientifique, un concours photo…

Polars du Sud c’est surtout un festival qui brille par sa simplicité, son accessibilité et sa richesse. Et aussi par son talent à impliquer et faire venir des auteurs et acteurs de la littérature policière de Toulouse, Midi-Pyrénées et du monde entier. Un mélange de proximité et d’exotisme savoureux.

Polars du Sud c’est du 10 au 12 octobre au forum de la renaissance à Toulouse.

04 Oct

A vos stylos, à vos cartes postales… écrivez !

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La carte postale ci-dessus a été écrite par un collégien d’Onet-le-Château. Et elle a gagné le deuxième prix catégorie 13/16 ans de la semaine de l’écriture en 2013. Et la semaine de l’écriture 2014 débute ce lundi. Une semaine pour écrire à la main une carte postale sur le thème de l’amour.

La semaine de l’écriture est un concours national qui veut redonner l’envie d’écrire, à nos proches, à nous-mêmes, aux autres tout simplement. Parce que l’écriture ce n’est pas l’écrit, le SMS, le copié-collé. Parce que l’écriture est du domaine de l’intime, des pensées, de l’émotion. Parce que lire et écrire sont de très bons amis.

La semaine de l’écriture c’est donc un concours mais aussi l’occasion d’expositions dans les mairies, de travail dans les écoles (à Garidech en Haute-Garonne par exemple, on va plancher sur la question).

Alors ne vous privez pas.

 

02 Oct

Télé-réalité mon amour… version Balzac

Académie BalzacAprès les candidats enfermés dans un loft avec ou sans secrets à découvrir, les apprentis-chanteurs, les collégiens, ceux qui jouent à Survivor sur une île exotique, j’en passe et des meilleures, voici la petite dernière du genre, l’Académie Balzac.

En version bande-annonce rapide : 20 auteurs enfermés dans un château en Charente. 20 jours pour écrire un roman collectif. Pour pimenter le tout, 10 d’entre eux seront éliminés, 5 par les autres candidats, et 5 par les internautes. L’émission n’est visible que sur le net (une question d’audience, des auteurs penchés sur leur ordinateur ramenant sans nul doute moins de téléspectateurs qu’une blonde peroxydée roucoulant des banalités à un bellâtre épilé de près sur le bord d’une piscine surtout en prime time).

Si l’on en croit le site internet de l’Académie Balzac : « Les écrivains de l’Académie Balzac seront suivis 24 h sur 24 grâce aux caméras installées dans les pièces et le parc du château. Une émission quotidienne de 30 minutes retraçant les moments clés de la journée sera diffusée du 30 septembre au 23 octobre à 19 h. Un prime time en direct viendra clôturer le défi lors de la grande soirée de la Journée du Manuscrit le 24 octobre 2014. L’ouvrage écrit par nos 20 écrivains sera alors dévoilé.« .

Parmi nos 20 candidats, qui ont tous déjà publié un ouvrage, deux Midi-Pyrénéens, Pascale-Marie Quiviger, une auteur toulousaine de 49 ans et Rabah Bouguerra, 69 ans, psychologue et écrivain à Figeac qui ont relevé ce défi littéraire filmé en direct (ou presque, puisque selon le règlement publié sur le site, il y a 5 minutes de décalage entre les images tournées et celles diffusées).

Et donc dans 20 jours, on saura sans doute si des auteurs censés oeuvrer à un projet collectif sont capables des mêmes manoeuvres et manipulations qu’une douzaine de jeunes désoeuvrés dans un loft parisien.