02 Juil

La Grosse Cloche de Bordeaux va sonner chaque premier dimanche du mois

Les occasions étaient rares de l’entendre sonner. Quelques fois par an seulement : le 1er janvier, le 8 mai, le 14 juillet, le 28 août pour célébrer la Libération de Bordeaux en 1944 et le 11 novembre.

Désormais, on pourra l’entendre deux fois plus souvent dans l’année. En raison de son intérêt touristique, la mairie de Bordeaux a décidé de la faire résonner chaque premier dimanche du mois, à midi, pendant un quart d’heure. La Grosse Cloche est l’une des dernières cloches municipales laïques encore existantes dans le Sud-ouest. 

Armande-Louise a été fondue en 1775 et pèse 7.750 kg. La Grosse Cloche était l’ancien beffroi de l’Hôtel de ville. C’est l’un des derniers vestiges du Moyen-Age, édifiée au XVe siècle au bout de la rue Saint-James donnant sur le cours Victor Hugo. Les magistrats de la ville sonnaient la cloche pour donner le signal des vendanges et alerter la population en cas de débuts d’incendies.

Un nouveau rendez-vous à partir du 3 juillet.

Programme des visites :

  • Du 01/06/2016 au 30/09/2016
  • Ouvert tous les jours
  • De 13h00 à 19h00
  • Du 03/10/2016 au 28/11/2016
  • De 14h00 à 17h00
  • Fermé le Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Dimanche

Visites toutes les 45 minutes par groupe de 5 personnes, billets en vente sur place à cette période.

Visite tous les samedis en mars, avril, mai, octobre et novembre de 14h à 17h. (à 14h, 14h45, 15h30 et 16h15).
Billets en vente à l’Office de Tourisme

 

29 Juin

La Maison du Cap, le roman de l’été sur le Bassin

Vous êtes plutôt Arcachon… ou plutôt Cap Ferret ?

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La Maison du Cap, écrit par Françoise Bourdon et publié aux Presses de la Cité, réjouira les uns comme les autres, avec ce roman qui se déroule des deux côtés du Bassin, de la Ville d’Hiver à la côte Noroît.

Une saga familiale de 1849 à 1947

Françoise Bourdon esquisse une histoire romanesque du Bassin, dans un style ample et limpide, qui permet de découvrir les traditions, les époques et les mentalités à travers la vie de femmes aux caractères bien trempés, sur fond de mer et de forêt.

Tout commence avec Léonie qui vit dans une cabane de résinier dans la Grande Lande au XIXe siècle, auprès de son père gemmeur puis de Pierre, son mari pêcheur. Leurs filles symbolisent les deux rivages. Margot ouvrira une pension pour recevoir les malades dans une villa d’Arcachon, Marie choisira de vivre sur la presqu’île aux côtés d’André, parqueur.

Qui habite sur la côte Noroît ?

-Quelques pêcheurs, deux douaniers, et des originaux venus de Bordeaux ou de plus loin encore pour acheter des terres. Il n’y a rien, ici, vous savez. Elle insista sur le mot « rien ». Pas d’épicerie, pas de librairie, pas de café… Le ciel, le sable et l’eau. La vie sauvage, quoi ! (p.108)

blog maison du cap

Auteur phare de la collection Terres de France, Françoise Bourdon, originaire des Ardennes, aime ancrer ses romans dans les régions françaises, en particulier en Provence. Elle gardait toutefois des souvenirs émus de la Gironde.

J’ai eu envie d’écrire la Maison du Cap en souvenir de merveilleuses vacances passées au bord du Bassin d’Arcachon…

Cet ouvrage, sérieusement documenté, nous entraîne jusqu’à l’après-guerre et montre également l’évolution de la condition de la femme, en suivant ses héroïnes, Charlotte la photographe, Dorothée l’aviatrice ou Violette la résistante.

Sept générations ayant toutes en commun un attachement indéfectible à la Maison du Cap.

Bien sûr, il est aussi question d’amour et d’ambition. Un peu d’eau de rose pour regarder les flots bleus : tout ce qu’il faut pour se laisser embarquer au fil des pages, cet été…

Bonne lecture !

22 Juin

Fête du vin : des Bordelais embarqueront à bord du Belem, cap sur Compostelle

C’est hier soir vers 21 h 30 que le trois-mâts légendaire a fait son entrée dans le Port de la Lune, accostant quai Richelieu pour participer à la fête du vin.

Grande première : cette fois, le Belem repartira avec des Bordelais qui embarqueront pour Compostelle.

©jps

L’arrivée du Belem © jps

Ce pèlerinage maritime renoue avec les traditions anciennes du début du Moyen-Age, quand certains préféraient prendre la mer plutôt que s’aventurer à pied sur le Chemin des Etoiles, par crainte de croiser des brigands.

Lundi matin, 48 pèlerins de l’Association Bordeaux-Compostelle Hospitalité Saint-Jacques quitteront la Maison du Pèlerin, rue des Argentiers, pour 5 jours de navigation jusqu’à la Corogne.

Jacques Dupas, qui organise cette belle aventure, nous présente l’esprit du voyage :

Nous serons des pèlerins moussaillons. Nous partons comme des stagiaires, appelés à effectuer toutes les tâches de navigation à bord du navire-école. L’introspection sera différente de celle qui peut se produire en solitaire sur le Chemin mais la communion sera plus grande car nous partons en équipage.

blog Saint-Jacques-de-Compostelle

Les pèlerins, revêtus d’une marinière aux couleurs du Belem qui fête ses 120 ans, partiront en procession, devancés par 7 Jacquaires arborant la coquille Saint-Jacques attestant de l’accomplissement d’un précédent pèlerinage.

Le moment fort sera l’arrivée à la Cathédrale de Santiago, où une messe sera spécialement célébrée pour ces marins qui auront affronté l’océan pour venir se recueillir sur le tombeau de l’Apôtre.

Face au succès rencontré par cette entreprise, les organisateurs formulent le projet d’affréter le Belem tous les deux ans. Une autre manière de participer à la fête du vin !

Le Belem recevra le public du vendredi au dimanche, avec une soirée concert le samedi.

12 Juin

Estuaire de la Gironde : découvrez la renaissance de l’Ile Nouvelle en avant-première

Entourée de mystère, elle fait partie des sept îles de l’archipel s’égrainant au fil de l’eau, entre Bordeaux et l’océan.

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Apparue au XIXe siècle, longtemps oubliée, elle retrouve aujourd’hui un nouveau visage et s’ouvre cette semaine au public

Embarquez avec nous pour une découverte surprenante.

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Lorsque le bateau largue les amarres, le voyage prend des allures d’exploration car nous ignorons tout du nouveau visage de cette île située en face de Blaye. Un bout de terre de 300 hectares jusque-là fermé aux visiteurs.

©France 3 Aquitaine

©France 3 Aquitaine

La première surprise est de découvrir un village fantôme, abandonné dans les années soixante et entièrement restauré pour témoigner de la vie d’autrefois, du temps où l’Ile Nouvelle était entièrement vouée à la viticulture. Des maisons, un chai, une école : environ 130 personnes vivaient sur l’île, ravitaillée deux fois par semaine. Une mémoire précieuse actuellement collectée auprès des anciens par l’association Nous Autres.

Les gens étaient là pour travailler… et il y avait leurs enfants qui ont gardé une mémoire précieuse. Pour eux, c’est le pays de l’enfance. David de Souza, Nous Autres

Après la viticulture et le départ des îlouts, ce fut la monoculture du maïs qui recouvrit tout l’espace, condamnant la faune et la flore.

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Aujourd’hui, en regardant les bateaux entre les branchages, on s’y sent comme un Robinson, au milieu des oiseaux et d’une végétation luxuriante.

Retour à la vie sauvage

En l’an 2000, un programme de renaturation a été lancé conjointement par le Conservatoire du Littoral, propriétaire, et le Conseil Départemental de la Gironde, gestionnaire de cet espace sensible.

Il s’agissait de rendre l’île au fleuve, de rétablir les liens naturels entre la terre et l’Estuaire. Des écluses ont été installées pour réguler l’eau et une dépoldérisation a été réalisée au nord, l’absence de digues permettant de retrouver un paysage originel favorable au retour de la faune et de la flore.

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Au total, 200 espèces d’oiseaux ont été observées, trouvant ici une escale idéale pour se reposer, se nourrir et nicher. Des observatoires permettent de les repérer dans les roselières, particulièrement propices à l’avifaune.

Le croassement des grenouilles

Le bruit des grenouilles rappelle que les batraciens apprécient également les marais reconstitués et que les poissons, comme l’anguille, disposent de véritables pouponnières propices à leur sauvegarde.

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le vol élégant de la spatule blanche ©aérien.ch

le vol élégant de la spatule blanche ©aérien.ch

A la recherche du temps passé, l’Ile Nouvelle retrouve aujourd’hui un second souffle, témoignant à ciel ouvert de l’aventure souvent méconnue des îles de l’Estuaire.

Un rendez-vous insolite à découvrir aux portes de Bordeaux. Des visites guidées vous sont proposées depuis Blaye mais il est aussi possible d’accoster en bateau et de suivre librement le sentier pédagogique.

L'angélique de l'Estuaire©Atlas des paysages de la Gironde

L’angélique de l’Estuaire©Atlas des paysages de la Gironde

Bonne balade et bonne découverte !


Découverte de l’Ile Nouvelle, site naturel de l’Estuaire de la Gironde

 

06 Juin

Le Bassin d’Arcachon insolite dans le guide du promeneur curieux

Les dunes de sable blond n’ont pas toujours accueilli des vacanciers contemplant la mer et les couchers de soleil dans un silence absolu…

C’est ce que l’on découvre dans un petit guide savamment anecdotique qui vous surprendra ! 

blog promeneur

La photo de couverture du livre d’Olivier de Marliave, publié aux Editions Sud-Ouest, donne le ton : une Citroën descendant les marches de l’Hôtel Régina à Arcachon.

La dune du Pilat, royaume du vroum-vroum !

Nous sommes dans les années 1920 et la France cherche le meilleur moyen de traverser le Sahara…  La dune du Pilat s’impose pour expérimenter les prototypes tout terrain de Citroën et Renault.

C’est lors de ces journées qu’un conducteur, désireux de prouver au public l’efficacité des chenilles, se risque sur les marches de l’Hôtel Régina puis du Grand Hotel !

Ce conducteur audacieux et quelque peu facétieux, Adolphe Kegresse, est l’ancien chef de garage du tsar de Russie. Son invention donnera naissance, vingt-cinq ans plus tard, aux engins qui débarqueront sur les plages de Normandie.

Attention aux coups fourrés !

A propos de voitures, saviez-vous également que le jeu des 1000 bornes a été imaginé dans le sous-sol d’une villa arcachonnaise ?

C’est en 1954 qu’Edmond Dujardin, spécialisé dans l’impression de jeux pédagogiques pour auto-école, crée un jeu de cartes inspiré par les mille kilomètres de la Nationale 7, route mythique qui emmène les Parisiens sur la côte d’Azur.

Le succès dépasse… les bornes habituelles des jeux de société. Dès 1964, on en vend jusqu’à 700 000 par an !

©Christian Deryck

Toutes ces petites histoires, et bien d’autres encore, ont été dénichées par Olivier de Marliave, que l’on connait bien, ayant déjà signé le célèbre Dictionnaire du Bassin d’Arcachon.

Cette fois, l’auteur a fouillé dans les archives pour découvrir quelques secrets d’hier et d’aujourd’hui, amusants et souvent étonnants.

©sud-ouest

©sud-ouest

La collection du guide promeneur curieux vous emmène également à Bordeaux, avec cet autre ouvrage paru le mois dernier.

Bonne lecture !

blog promeneur

 

 

26 Mai

L’Hospitalité Bordelaise : un autre regard sur Lourdes

Et pourquoi pas vous ?

Au moment où se préparent de nombreux pèlerinages, c’est ainsi que les hospitaliers interpellent les bonnes volontés pour accompagner les malades à Lourdes.

Mais qui sont ces hospitaliers discrets, souvent méconnus, prêts à se dévouer corps et âmes, aux côtés de personnes en souffrance, espérant sinon une guérison miraculeuse, en tout cas un réconfort physique et moral ?

Pourquoi on le fait ? C’est difficile à expliquer ! Mais quand on le vit, alors on comprend : c’est que du bonheur… Une jeune hospitalière

 

De tous âges et de toutes conditions, hommes ou femmes, actifs ou retraités, pratiquants ou non, les hospitaliers sont tous bénévoles et exercent une présence de chaque instant auprès des pèlerins, assurant toilettes, repas et déplacements.

L’Hospitalité Bordelaise, association plus que centenaire, compte actuellement 700 accompagnants. La tradition des Hospitalités s’est développée dans le monde entier. En France, il en existe une dans chaque département.

Dans une société où tout est basé sur l’argent, on trouve un dévouement totalement gratuit, c’est merveilleux. Un pèlerin

©France 3 Aquitaine

©France 3 Aquitaine

La Cité Mariale accueille chaque année six millions de visiteurs. Une attraction qui ne se dément pas depuis 158 ans. 

Cet été, le pèlerinage girondin aura lieu du 12 au 16 juillet. Il y a quelques années, nous avions rencontré ces bénévoles de l’Hospitalité Bordelaise.

Ecoutez leurs témoignages ainsi que ceux des malades, souvent bouleversants, dans ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Thierry Julien et Catherine Collin.


L’Hospitalité Bordelaise à Lourdes

09 Mai

Coupe d’Europe des chercheurs d’or : la course aux pépites !

Le blog Trésors et Pépites se devait d’en parler : devenez chercheur d’or le temps d’un week-end dans une ambiance Sud-West !

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Alors que les chercheurs d’or se retrouvent ce week-end pour la Coupe d’Europe d’orpaillage à Cardet, dans le Gard (du 14 au 16 mai), nous nous sommes posés la question : peut-on trouver de l’or près de chez nous ?

 

Pour le savoir, nous avons suivi le Girondin Laurent Londeix sur les bords du Salat, en Ariège.

Une rivière où même le débutant peut découvrir ses premières paillettes. 

©France 3 Aquitaine

Inutile d’emmener une veste de western ou un harmonica, le plus utile sera de se munir d’une bonne paire de bottes et d’une bâtée, cet ustensile en forme de chapeau chinois, tout droit sorti de l’époque héroïque, qui permet de charrier les sédiments et de détecter les petits points dorés si convoités.

Je ne suis pas passé par la case cow-boy. Je suis devenu chercheur d’or car depuis tout petit, je cherchais des fossiles… Je me suis dit… Un jour, j’irais chercher de l’or ! Laurent Londeix, géologue

C’est ainsi, la fièvre peut atteindre n’importe qui, n’importe quand. Le plaisir d’être dans la nature, de jouer avec les éléments, de traquer les poussières étoilées comme d’autres débusquent les truites sous les rochers.

Laurent Londeix©France 3 Aquitaine

Au bout de quelques minutes, on comprend vite que pour devenir millionnaire, on aurait mieux fait d’acheter un billet du loto mais c’est sûr, la quête n’aurait pas la même saveur.

Quelques grains minuscules et la journée est réussie ! Qui aurait pensé que l’or pouvait susciter des joies aussi simples ? C’est un pied de nez à la société de consommation nous confie Laurent, alors qu’un autre chercheur d’or nous explique dans un grand sourire :

Ca ne me viendrait pas à l’idée de dire : je suis riche parce que j’ai trouvé une pépite. En France, vous ne trouverez pas de gens riches à cause de l’or. Ils sont riches de ce qu’ils ont autour de l’or. Ce qui est beau, c’est de faire rêver les gens…

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CHERCHEUR D'or

Plus près de nous, c’est au Pays Basque que le filon est le meilleur. L’association Aquitaine orpaillage, basée à Baudreix en Béarn, réunira ses adhérents à Bidarray les 11 et 12 juin pour une assemblée générale… agrémentée de quelques recherches.

En Dordogne, des stages pour devenir chercheurs d’or sont proposés dans la Loue, du côté d’Excideuil.

Et dans la Garonne ? Sous le Pont de Pierre ?

Vous pourriez trouver de l’or… Mais dans quelles proportions ! Vous ne trouverez que d’infimes poussières pour des tonnes de sédiments brassés… Par comparaison, autour de Saint-Girons ou de Massat en Ariège, on trouve dix grammes d’or par tonne de sédiments… A supposer que vous le revendiez à l’Hotel des Monnaies au prix de l’or, ça ne représente pas grand-chose ! Laurent Londeix

 

On l’aura compris : il faut beaucoup de temps pour parvenir à constituer un petit trésor que l’on observe… à la loupe !

©France 3 Aquitaine

©France 3 Aquitaine

L’aventure vous tente ? Pour vous mettre dans l’ambiance et vous initier au maniement de la bâtée, regardez ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Jean-Pierre Darot et Eric Delwarde


Un week-end en or

Regardez également ce reportage de France 3 Languedoc-Roussillon sur la Coupe d’Europe 2014… et partez pour le Yukon, avec cet ouvrage de Pierre-Christian Guiollard qui nous entraîne à Klondike, au Canada, le lieu mythique des orpailleurs dès le XIXe siècle. On peut y lire notamment cette citation de Jack London :

C’est au Klondike que je  me suis découvert moi-même. Là, personne ne parle, tout le monde pense. Chacun prend sa véritable perspective.

Bonne lecture et bonne découverte !

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02 Mai

Villas d’Arcachon, le rêve romantique

Elles sont les gardiennes du charme désuet d’Arcachon. Les villégiatures, construites à partir du XIXème siècle pour profiter des bains de mer et prendre le bon air, n’en finissent pas d’évoquer le passé glorieux de la station balnéaire.

Que diriez-vous d’un petit moment contemplatif avec la mer pour jardin et la presqu’île du Cap Ferret pour horizon ? Nous sommes dans la villa l’Alma, l’une des plus anciennes d’Arcachon, construite en 1850 directement sur le sable.

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© NPDP Pomme de Pin

Vue imprenable sur le Bassin depuis l’Alma © NPDP Pomme de Pin

©Dominique Mazères

©Dominique Mazères

 Au départ, les chalets n’étaient construits que sur le front de mer, les pieds dans l’eau, refuges modestes ou somptueux bercés par le bruit des flots. Ils recevaient le nom d’Alexandre Dumas, Chopin, Chante-Brise, Rose des Sables ou Pompadour…

Il était alors interdit de construire sur les dunes boisées de la forêt domaniale mais tout changea avec les Frères Pereire. En 1863, en présence de l’Empereur Napoléon III, ils lancèrent la ville d’hiver, constituée d’une myriade de villas plus superbes les unes que les autres, sur les hauteurs d’Arcachon.

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Chacun son style. Les architectes s’en donnèrent à coeur joie, imaginant en toute liberté des demeures parfois monumentales, allégées par la fantaisie des toitures et des balcons, éclairées par d’élégantes vérandas et parées de végétation.

©NDPD

La vogue des bains de mer attira toute une colonie d’étrangers, venus de Bordeaux et de ses alentours, puis de l’Europe entière. Têtes couronnées et familles fortunées venaient passer l’été à Arcachon en organisant souvent de grandes soirées mondaines.

C’était une fête perpétuelle… Certains venaient pour se soigner… mais il y en avait beaucoup d’autres qui venaient… pour se distraire ! Marie-Christine Rouxel, historienne

©NDPD

©NDPD

Les villas se succédaient sur toute la plage arcachonnaise, entourées de grands jardins. Il n’en reste aujourd’hui que quelques unes, vestiges de l’époque des pionniers. Toutes les autres ont été rasées au profit de résidences.

Seule la ville d’hiver, désormais classée site pittoresque, a conservé ses joyaux un temps menacés et désormais exposés à la vue des promeneurs comme dans un musée à ciel ouvert.

©NPDP

©NPDP

Pendant quinze ans, Marie-Christine Rouxel a reconstitué l’histoire de ces maisons de rêve. Cette passionnée du patrimoine architectural s’est plongée dans les archives, annuaires, almanachs et actes notariés pour retrouver les propriétaires et les noms des villas depuis l’origine, jusqu’à buter parfois sur leur destruction et leur remplacement par du béton.

Un véritable travail de bénédictin, accompli avec Michel Boyé, l’ancien président de la Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch.

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Ensemble, ces deux auteurs proposent un ouvrage original et particulièrement bien documenté, illustré par le photographe Frédéric Ruault qui a su capter l’ambiance de ces villas romantiques.

©Frédéric Ruault

©Frédéric Ruault

La ville d’hiver peut se visiter à pied, avec des commentaires proposées par les guides de l’Office de Tourisme d’Arcachon… Si le coeur vous en dit, des découvertes sont également destinées aux enfants, sous forme de chasse au trésor.

Prêts pour une balade ? Voyez ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Dominique Mazères, Bertrand Servant et Jean-Marc Ceccaldi.


Villas d’Arcachon, le rêve romantique

 

26 Avr

Embarquez sur le courant d’Huchet, l’Amazone de l’Aquitaine

Vous rêvez d’exotisme ? Inutile de prendre l’avion pour un pays lointain : partez en expédition sur le courant d’Huchet !

 

On connait tous l’image du courant d’Huchet, ce fleuve côtier mystérieux qui dessine ses courbes sinueuses dans les Landes jusqu’à l’Atlantique, oui mais… peut-on atteindre l’océan en bateau, comme le suggère la carte postale ?

Pour le savoir, nous embarquons à l’Etang de Léon sur une galupe, le bateau traditionnel des bateliers. Notre guide s’appelle Laurent Bourdeau. Chaque saison depuis plus de trente ans, ce passionné emmène les visiteurs au fil du courant, surnommé la petite Amazone ou l’Amazone landaise.

©Thierry Julien

Et tout à coup, le charme opère. Nous voilà enveloppés d’une végétation luxuriante, zigzaguant entre les troncs d’arbre et nous baissant de temps à autres pour éviter les branches qui se penchent sur l’eau. Le calme s’installe…

On se surprend à écouter le silence, face au curieux paysage qui défile au rythme paisible des flots. Ici, un bout de bois fait penser à un crocodile et là, une tortue géante se dore sur une pierre… Simple illusion ? Les cyprès chauves, les osmondes royales et les hibiscus roses semblent saluer le visiteur.

Un instant zen, avec pour escorte aérienne les libellules qui nous accompagnent avec élégance et légèreté…

un paysage surprenant@Thierry Julien

Un paysage surprenant, entre eau et végétation luxuriante @Thierry Julien

Le courant d’Huchet a été popularisé dès 1905 par le journaliste Maurice Martin, qui inventa l’expression « Côte d’argent« . Ses articles retentissants attirèrent les premiers touristes, dont l’un des plus célèbres fut l’écrivain et poète Gabriele d’Annunzio. Autre habitué : François Mitterrand. L’ancien président de la République ne manquait jamais une balade estivale en galupe…

©Thierry Julien

Les bateliers proposent des balades depuis 1908 ! Ils sont aujourd’hui une trentaine à faire découvrir cette richesse naturelle. Le plus illustre de ces bateliers est André Labadie dit Dédé : 

Ici, c’est le paradis. C’est quand même quelque chose de connaitre le paradis de son vivant ! 

La saison commence en avril et se termine en octobre avec des affluences impressionnantes, pendant la haute saison, en juillet et août : la réservation est plus que conseillée, elle est obligatoire !

Pour plus de tranquillité, les bateliers invitent les amoureux de la nature à venir hors saison pour des balades de 2 heures… mais certains envisagent de reprendre les grandes excursions dès le printemps : départ à 8 heures du matin pour 4 heures d’aventure. Loin de la foule, l’une des meilleures façons de découvrir le courant d’Huchet, devenu réserve naturelle nationale en 1981.

Dédé, la mémoire du courant©Thierry Julien

La réserve naturelle du courant d’Huchet a été créée pour protéger de nombreuses espèces d’oiseaux, pas moins de 200, mais aussi toute une flore et une faune sauvage que l’observateur patient aura peut-être la chance d’apercevoir (loutres, visons…) et bien sûr, plus accessibles, des libellules, comme les belles demoiselles aux ailes bleues. C’est sûrement l’un des meilleurs spots de la région pour les approcher : on compte ici des dizaines d’espèces différentes.

le courant à pied©Thierry Julien

 

courant d'huchet libellule

Mais revenons à notre question : après une dizaine de kilomètres de navigation, peut-on rejoindre la mer sur une galupe depuis l’Etang de Léon et se baigner dans l’embouchure du courant d’Huchet à Moliets-et-Maa ?

L'embouchure de la petite Amazone...

 

La petite amazone ©Thierry Julien

©Thierry Julien

Pour le savoir, venez avec nous ! Reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Thierry Julien, Catherine Collin et Thierry Culnaert


courant d’huchet

Et si vous voulez en savoir beaucoup plus, plongez-vous dans la biographie d’André Labadie, le courant d’Huchet n’aura plus aucun secret pour vous. Bonne découverte !

COURANT OK

 

25 Avr

OVNIS, les oubliés de la science

Où sont passés les OVNIS qui faisaient autrefois la une des journaux ?

La curiosité pour les petits hommes verts, soucoupes volantes et autres points lumineux, qui alimentait régulièrement la rubrique insolite, semble ne plus intéresser personne aujourd’hui.

Et pourtant, le mystère plane toujours dans les miroitements infinis des galaxies, y compris dans notre région où les observations continuent… 

Ne percevant de ce côté rien de nouveau, si ce n’est la répétitivité des observations, les journaux considèrent qu’il n’y a plus rien à gagner à occuper des espaces sur un sujet rabattu et sans avenir. Robert Roussel

Pourquoi les scientifiques ont-ils fini par se désintéresser des objets volants non-identifiés ? Ne constituent-ils qu’un mythe définitivement élucidé et abandonné par les chercheurs ? Un objet d’étude trop marginal pour être crédible ?

C’est ce que le spécialiste bordelais Robert Roussel tente de comprendre, faisant partager ses interrogations au grand public, dans son dernier livre à paraître cette semaine aux Editions l’Harmattan : OVNIS, les oubliés de la science.

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Robert Roussel©Pomme de Pin

Robert Roussel©Pomme de Pin

Pendant cinq ans, l’ancien correspondant de guerre s’est plongé dans des archives confidentielles, des documents inédits, rencontrant une vingtaine des principaux témoins, enquêteurs et scientifiques, parmi lesquels des responsables du GEIPAN, montrant que les questions restent d’actualité même si elles font moins de bruit.

Le GEIPAN, l’exception planétaire française poursuit contre vent et marée, non pas l’étude du Phénomène, mais l’analyse et l’archivage des observations. Entre le silence abyssal d’une science en retrait et le tapage assourdissant d’internet où déferlent les théories les plus extravagantes, la cellule du CNES surnage tant bien que mal.

En Aquitaine, 145 observations ont été effectuées depuis les années 1970.

En 2015, une dizaine de témoins s’est manifestée mais l’examen rigoureux des observations a abouti à des confusions avec des satellites, des étoiles, des météorites ou des traînées d’avions de ligne.

Ce qui est le cas la plupart du temps, même si le GEIPAN classe certains témoignages dans la catégorie C, sans réponse formelle, comme lors de l’observation de trois points lumineux le 9 août 2014 à Saint-Martin de Seignanx.

Ce livre relance ainsi l’intérêt pour les OVNIS : amateurs d’E.T. et de science-fiction, n’hésitez pas à plonger dans cet ouvrage qui essaie de cerner les véritables enjeux d’une énigme toujours irrésolue…