Vous êtes plutôt Arcachon… ou plutôt Cap Ferret ?
La Maison du Cap, écrit par Françoise Bourdon et publié aux Presses de la Cité, réjouira les uns comme les autres, avec ce roman qui se déroule des deux côtés du Bassin, de la Ville d’Hiver à la côte Noroît.
Une saga familiale de 1849 à 1947
Françoise Bourdon esquisse une histoire romanesque du Bassin, dans un style ample et limpide, qui permet de découvrir les traditions, les époques et les mentalités à travers la vie de femmes aux caractères bien trempés, sur fond de mer et de forêt.
Tout commence avec Léonie qui vit dans une cabane de résinier dans la Grande Lande au XIXe siècle, auprès de son père gemmeur puis de Pierre, son mari pêcheur. Leurs filles symbolisent les deux rivages. Margot ouvrira une pension pour recevoir les malades dans une villa d’Arcachon, Marie choisira de vivre sur la presqu’île aux côtés d’André, parqueur.
Qui habite sur la côte Noroît ?
-Quelques pêcheurs, deux douaniers, et des originaux venus de Bordeaux ou de plus loin encore pour acheter des terres. Il n’y a rien, ici, vous savez. Elle insista sur le mot « rien ». Pas d’épicerie, pas de librairie, pas de café… Le ciel, le sable et l’eau. La vie sauvage, quoi ! (p.108)
Auteur phare de la collection Terres de France, Françoise Bourdon, originaire des Ardennes, aime ancrer ses romans dans les régions françaises, en particulier en Provence. Elle gardait toutefois des souvenirs émus de la Gironde.
J’ai eu envie d’écrire la Maison du Cap en souvenir de merveilleuses vacances passées au bord du Bassin d’Arcachon…
Cet ouvrage, sérieusement documenté, nous entraîne jusqu’à l’après-guerre et montre également l’évolution de la condition de la femme, en suivant ses héroïnes, Charlotte la photographe, Dorothée l’aviatrice ou Violette la résistante.
Sept générations ayant toutes en commun un attachement indéfectible à la Maison du Cap.
Bien sûr, il est aussi question d’amour et d’ambition. Un peu d’eau de rose pour regarder les flots bleus : tout ce qu’il faut pour se laisser embarquer au fil des pages, cet été…
Bonne lecture !