25 Avr

Avant la fête de ce week-end, embarquez avec les pêcheurs de lamproies

Ce week-end, se tient à Sainte-Terre la traditionnelle fête de la lamproie. Le rendez-vous des gourmets et des pêcheurs passionnés par ce drôle d’animal. Ni reptile ni poisson, mais un fossile vivant vieux de 450 millions d’années !

La lamproie est pêchée depuis le XVème siècle dans les eaux de la Garonne et de la Dordogne. Des techniques ancestrales que nous a expliquées un couple de pêcheurs, dans la ferme du cabestan.

Aux côtés de David, son mari, Sabine Durand est devenue compagnon de pêche pour l’aider sur le bateau. Au fil du temps, elle apparaît comme une véritable ambassadrice de cette tradition menacée de disparition.

Embarquez avec nous le temps d’un reportage et retrouvez notre précédent article en cliquant ici.

08 Jan

Cérémonie du thé : dégustation zen sur le Bassin d’Arcachon

Ce jour-là, le Bassin d’Arcachon ressemblait à un estampe japonaise… Etait-ce notre imagination ou l’ambiance particulière d’un jardin zen, situé non loin des flots ?

Le jardin, aux couleurs du soleil levant, est un écrin idéal pour accueillir la cérémonie du thé, ce rite ancestral japonais transmis depuis le XVIème siècle. Au départ réservée aux moins bouddhistes puis aux samouraïs, cette cérémonie s’adresse aujourd’hui à tous ceux qui recherchent « la sérénité de l’âme ».

Michiko Sappey a été formée dans l’une des plus grandes écoles du Japon, l’école Omote Senke. Mariée à un Français, elle continue à pratiquer son art dans sa maison,un cocon où tout rappelle son pays d’origine.

Le thé utilisé est du matcha, un thé en poudre obtenu à partir du broyage minutieux des feuilles et des tiges.

Le matcha a beaucoup de vertus. Il est détoxifiant pour le corps et purifiant pour la peau. Il est également diurétique. C’est bon pour l’esprit. Le seul fait de boire du matcha aide à se sentir bien… Michiko Sappey

Le service à thé obéit également à des règles strictes. Les ustensiles en bambou, comme le hishaku ci-dessous, sont façonnés par des artisans élevés au rang de trésors vivants au Japon.

Les Japonais considèrent le Cha-no-yu comme un discipline spirituelle permettant d’atteindre le « wabi« , alliant le calme à la simplicité.

Pour bien commencer l’année, prenez le temps de respirer avec notre reportage… (Nathalie Pinard de Puyjoulon, Karim Jbali, Charles Rabréaud,, Bérénice Rouch)

 

 

26 Sep

Palombe : la fièvre bleue à Louchats

Au mois d’octobre, j’ai l’esprit pris que par les palombes… J’en vois toute la nuit, j’en rêve, je les devine…

Deux yeux imperceptibles derrière une palissade de bois

Le compte à rebours a commencé pour les paloumayres qui veillent aux derniers préparatifs dans la forêt.

Notre guide, Philippe Carreyre, a commencé à chasser la palombe à l’âge de 14 ans. Avant de participer à l’ouverture, il nous a fait découvrir un lieu inattendu

Une palombière pédagogique construite voilà une dizaine d’années par des chasseurs à Louchats, dans le sud de la Gironde, pour présenter cette tradition ancestrale au grand public.

Ici, ni fusil, ni filet, ni ripaille mais des histoires pour raconter la chasse à la palombe.

Au coin du feu, Philippe Carreyre en rappelle l’origine dans les Landes. Dans cette région autrefois pauvre, le fait d’attraper une palombe représentait un festin, l’assurance de manger enfin autre chose que du porc. On parlait alors en paire de palombes.

La chasse au filet, spécialité du Sud-Ouest, permettait de capturer les oiseaux vivants et de les garder dans des cages en prévision d’un repas de fête.

Dans la palombière, toutes les classes sociales se retrouvaient. Le maire, l’instituteur, l’artisan, l’ouvrier. Tous partageaient des moments de convivialité qui estompaient la hiérarchie. Bien souvent, les plus humbles devenaient les « chefs » de la cabane !

Aujourd’hui, la tradition perdure avec cette fameuse « convivialité » présentée parfois jusqu’à la caricature. Des jeunes prennent le relais et souhaitent défendre cette pratique. Pour preuve, cette pétition lancée par un jeune girondin. Objectif : faire inscrire la chasse à la palombe au patrimoine mondial de l’Humanité. Rien de moins !

Pour mieux comprendre la fièvre bleue, rendez-vous à Louchats le temps d’un reportage au milieu de la forêt de pins (NPDP, Christophe Brousseaud, Boris Chague, Isabelle Rougeot)

29 Déc

Les santons de l’abbaye du Rivet

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C’est l’heure de rejoindre la chapelle à l’abbaye du Rivet. Sept fois par jour, la communauté des soeurs cisterciennes se réunit pour prier et chanter, dans ce monastère plus que millénaire, situé dans le village d’Auros près de Langon.

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Une vie spirituelle rythmée par les offices mais aussi par un travail manuel qui fait souffler toute l’année l’esprit de Noël. Car ici, les soeurs fabriquent des santons. Des personnages façonnés dans de l’argile puis peints à la main.

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Les santons, ronds et colorés, appartiennent à la grande famille des crèches de Jouarre, une abbaye de Seine-et-Marne où les soeurs ont imaginé 70 personnages dont une dizaine est confiée à l’abbaye du Rivet.

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Les commandes affluent toute l’année. Les santons des crèches de Jouarre sont si réputés que l’abbaye pourrait en réaliser cinq fois plus si l’effectif le permettait ! S_patrimoine_abbaye_du_Rivet-00_01_29_10

Et ce n’est pas tout… L’abbaye accueille également une exposition de crèches ouverte au public. Des crèches d’inspiration provençale mais aussi d’autres continents, exprimant la diversité des cultures réunies autour d’une fête chrétienne devenue universelle.

Reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Dominique Mazères (images), Christophe Varone (montage)  

 

19 Nov

Le charme retrouvé des cabanes de vigne

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Envie de contempler les couleurs de l’automne ? Partir à la découverte des cabanes de vigne constitue le meilleur des prétextes en Gironde ! Direction Saint-Emilion et son paysage millénaire classé au patrimoine mondial de l’Unesco…

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Longtemps oubliées à l’ombre des châteaux, les cabanes de vignes ont été patiemment recensées par un Saint-Emilionnais passionné par ce petit patrimoine rural.

Pierre Lucu en présente 90 dans son guide des cabanes de vigne, paru aux Editions de l’Entre-deux-Mers.

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L’historien, à travers son ouvrage, a réveillé la mémoire de certains propriétaires. Une poignée d’entre eux a décidé de restaurer ces modestes abris remplis de souvenirs de famille, du temps où la cabane permettait de se protéger des caprices de la météo. Le château étant souvent éloigné, ce refuge était le bienvenu pour tous les travailleurs de la vigne mais aussi pour le cheval.CABANES 4

Un début de reconnaissance pour ces cabanes car après tout, ce paysage de vignoble mondialement célébré ne serait pas tout à fait le même sans leur présence fragile ponctuant les rangs de vigne…

Regardez notre reportage (images Chrystelle Arfel, montage Boris Chague, mixage Isabelle Rougeot).

Ces cabanes ne sont pas l’apanage du Bordelais. On en trouve dans toute la France sous des appellations diverses : baraque, borie, buvette, capitelle, chibotte, folie, grangeau ou grotte… Dans la région de la Loire, ces « loges » revisitées ont inspiré des architectes pour créer des haltes cyclistes… Une piste de réhabilitation ?

A noter que les Editions de l’Entre-deux-Mers ouvrent leurs portes le week-end prochain, les 25 et 26 novembre 2017, à Saint-Quentin de Baron. Vous pourrez rencontrer l’éditeur Bernard Larrieu et les auteurs mais aussi découvrir les derniers ouvrages.

Les Editions de l’Entre-deux-Mers ont notamment publié l’oeuvre monumentale de Léo Drouyn, le dernier volume portant sur la représentation des arbres dans le travail de l’illustrateur. Regardez notre reportage sur Léo Drouyn en cliquant ici.

27 Avr

Fête de la lamproie : Sainte-Terre célèbre ce drôle de monstre

©France 3 Aquitaine

©France 3 Aquitaine

Sainte-Terre, près de Libourne, s’apprête à vivre sa vingt-septième Fête de la lamproie. C’est en effet en 1990 que le village, sous l’égide du maire Guy Marty, s’est auto-proclamé capitale mondiale de ce drôle d’animal aquatique, ni poisson ni reptile, appartenant à la catégorie des agnathes (du grec « sans mâchoire »).

La lamproie est en fait un vampire qui se nourrit de sang, fixant sa ventouse buccale sur ses proies ! Durant son existence en mer, elle jette son dévolu sur la morue, le hareng, le maquereau, l’espadon, l’esturgeon, l’anguille, l’alose et même le requin pèlerin.

@wikimediacommons

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C’est à la fin de l’hiver que ce drôle de spécimen entre dans l’Estuaire de la Gironde, pour s’y reproduire. La lamproie serait pêchée dans la région depuis le XVe siècle.

Pour la capturer, les pêcheurs utilisent des nasses (traditionnellement, des bourgnes en osier) dans lesquelles les lamproies sont prises au piège. Ils peuvent également lancer des filets sur les deux tiers de la largeur de la rivière. Sainte-Terre compte aujourd’hui trois pêcheurs professionnels.

Côté dégustation, c’est bien sûr la lamproie à la bordelaise qui est préparée dans la région. La lamproie, une fois découpée en tronçon, cuit dans une sauce faite à partir de son sang et d’un vin rouge de l’année de préférence, auxquels sont ajoutés des poireaux, produits localement par les maraîchers.

Lors des journées de la Fête à la lamproie, les 29 et 30 avril à Sainte-Terre, les gourmets pourront partager un grand repas sur place mais aussi acheter des lamproies  vivantes pour les préparer à la maison ou bien encore ramener des conserves.

Pour les plus curieux, le jardin de la lamproie permettra de tout connaitre sur l’animal préhistorique, en l’observant notamment dans un aquarium. A noter que des stages de cuisine sont également proposés chaque printemps.

Avant ce rendez-vous sous l’égide de la confrérie de la lamproie, nous vous proposons de partir sur la Dordogne, à la rencontre du pêcheur Mickaël Durand et de sa mère qui cuisine la lamproie à la bordelaise…

Reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Thierry Julien, Boris Chague, Xavier Mansion (2016)


La lamproie, un monstre délicieux !

 

19 Mar

Le moulin à vent de Vensac retrouve ses ailes en Médoc

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Il fait partie du paysage de Vensac, non loin de l’océan, depuis 1858. Un vestige que ses propriétaires, Fabienne et Roland Piquemal, ont à coeur de restaurer depuis plus de trois décennies. Fils et petit-fils de meunier, Roland est né dans la maison d’à côté et le moulin a été remis en état pour son mariage. Et depuis, pas question de le laisser tomber…

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En ce jour de mars, sous une pluie battante, Roland a mobilisé les grands moyens : une grue et plusieurs copains pour hisser l’axe maître, la pièce centrale sur laquelle viennent se fixer les armatures des ailes. La manoeuvre est délicate et périlleuse : tout se joue au millimètre près !

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L’axe maître est une bille de chêne de 2 tonnes que Roland a façonné lui-même. Il l’avait acquis voilà huit ans, pour que le bois sèche, en prévision d’une restauration survenue plus tôt que prévu car l’été dernier, la bille s’est fendue. Le moulin est privé. Tous les financements sont assurés par la famille Piquemal.

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Cette fois, l’axe et les ailes devraient tenir cinquante ans… Il ne reste plus qu’à mettre les voiles. Elles seront installées juste avant l’ouverture de la saison, le premier dimanche d’avril. Le moulin de Vensac pourra alors recommencer à fabriquer de la farine proposée à la vente à chaque visite.

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Regardez le reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Thierry Julien, Olivier Pallas et Véronique Lamartinière

16 Déc

Pessac : concours de la plus belle maison illuminée pour Noël

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C’est une première à Pessac : la municipalité organise le concours de la plus belle maison illuminée. Une manière de mettre… en lumière tous ceux qui décorent façades, toits et jardins, contribuant à la féérie de Noël.

Ce soir, à la nuit tombée, le maire et le conseil municipal des enfants vont visiter les 15 maisons sélectionnées. La gagnante sera officiellement élue demain, lors des animations Place de la République.

Nous nous sommes rendues dans l’une de ces maisons, dans le quartier de Noës, où le spectacle offert par la famille Cartey est devenu un rendez-vous attendu chaque année par petits et grands…

Reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Guillaume Decaix et Robin Nouvelle

09 Fév

Un nouveau jardin classé remarquable dans notre grande région

Le jardin de Cistus, à La Coudre, dans les Deux-Sèvres, devient le 55e jardin labellisé de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes.

La DRAC récompense les auteurs de ce jardin de 9500m², créé sur une ancienne prairie, au bord de la rivière d’Argenton. Conifères, chênes verts et magnolias…

Michel Chauveau et Dominique Ethioux l’ont créé voilà 20 ans, en imaginant un lieu tout en harmonie de couleurs, de formes et de senteurs.

En Aquitaine, c’est en Gironde que l’on trouve le plus de jardins remarquables : le département en compte 14, dont le Jardin du Fond de l’Or, à Lugon, classé second lors du concours des jardins préférés des Français sur France 2… 


Découvrez le Jardin du Fond de l’Or à Lugon (33)