19 Mai

La beauté des moulins de Calon

Du soleil et peut-être un souffle de vent. Le temps idéal pour aller visiter les moulins de la région en ces Journées Européennes. De nombreux passionnés s’investissent pour les restaurer. C’est le cas à Montagne-Saint-Emilion, où se trouve un  site exceptionnel.

Sur la colline de Calon qui signifie « beauté », Jean-Noël Boidron a redonné vie à quatre moulins dont deux ont déjà retrouvé leurs ailes. Et c’est toujours une émotion d’entendre le grincement du mécanisme de bois !

Autrefois, « les moulins étaient partout » explique l’historien Pierre Lucu. Le blé envahissait le paysage avant le développement de la vigne. Un inventaire est actuellement en cours dans la région de Saint-Emilion où l’on comptait une centaine de moulins.

C’est pourquoi, aujourd’hui encore, de nombreux châteaux viticoles font référence aux moulins dans leurs noms ou sur leurs étiquettes.

Regardez notre reportage. Les moulins de Calon et bien d’autres vous accueilleront tout le week-end.

 

15 Déc

Leçon de papillons à l’université de Bordeaux

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La visite ressemble à une chasse aux trésors dans la salle des collections de l’Université des Sciences de Bordeaux. Elle abrite de magnifiques spécimens de papillons, dont les plus anciens datent du XIXème siècle, venus de pays lointains ou tout simplement de la région… L’un d’entre eux a été attrapé en 1886 à Talence ! (photo ci-dessous)

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L’une des plus belles collections a été réalisée par Emile Shirber, un brasseur de bière  installé sur les quais bordelais, qui demandait aux capitaines au long cours de lui ramener des papillons du monde entier. Lorsque s’ouvrent les portes de l’armoire magique, le voyage est éblouissant.

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Des collections savamment organisées par Andrée Boutin. Voilà trente ans que cette passionnée s’émerveille chaque jour devant la beauté de la nature.

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La salle des collections de l’Unité de Formation de Biologie continue à s’enrichir, recevant des dons offerts par des chasseurs de papillons qui trouvent ici l’endroit idéal pour classifier et protéger un patrimoine saisissant de beauté.

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Andrée Boutin, entourée de quelques bénévoles, veille à la conservation. Les papillons ne sont imprégnés d’aucun produit. C’est un cube de camphre, placé dans une boîte hermétique, qui suffit à les maintenir intacts, même après des siècles.

La restauration est également une part importante du travail de sauvegarde de ces chefs d’oeuvre naturels. Il faut réparer une antenne, une aile cassée, avec d’infinies précautions selon la technique de l’étendoir qui consiste à étaler le papillon pour le faire sécher en préservant tout l’éclat de ses écailles colorées.

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On ne se lasse pas de les regarder ! Si la salle des collections est réservée aux étudiants, il est aussi possible de la visiter sur demande et sur rendez-vous. Vous pouvez également retrouver les collections sur le site de l’Unité de Formation de Biologie.

En attendant, venez avec nous rencontrer Andrée Boutin qui papillonne dans cet univers fascinant…

 

 

09 Fév

Ils croisent le fer et le feu : rencontrez les derniers ferronniers d’art de Bordeaux

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Depuis plus de deux siècles, le fer forgé fait partie du paysage bordelais. Broderie de fer ornant les balcons ou grilles monumentales entourant les parcs verdoyants. Un patrimoine à part entière, qui a l’art de souligner le charme des vieilles pierres et l’élégance des jardins.

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Pierre Guillebeaud et ses deux fils sont les derniers ferronniers d’art de Bordeaux. Ils ont notamment réparé les dégâts causés par les tempêtes au Parc Bordelais et au Jardin Public.

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Au XVIIIème siècle, la ville comptait une soixantaine d’ateliers. La technique est restée la même. Il faut chauffer le fer à 1450 degrés avant de pouvoir l’étirer et le courber, selon des plans au départ imaginés par des dentellières. Un mètre de balcon orné de volutes demande 30 à 40 heures de travail !

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Il faut commencer par ramollir le fer, qu’il devienne comme du nougat, pour pouvoir lui donner la forme voulue entre le marteau et l’enclume. Charly Guillebeaud

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Envie d’un peu de chaleur ? Entrez dans l’atelier Fer Emeraude, dans le quartier des Chartrons, avec ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Dominique Mazères (images), Robin Nouvelle (montage) et Christian Arliguié (mixage).

 

17 Oct

Malagar : contemplez l’automne depuis la terrasse de François Mauriac

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Dans la foulée de la remise du Prix François Mauriac, nous vous emmenons au Domaine de Malagar, dans la propriété qui a tant inspiré l’auteur, sur les hauteurs de Saint-Maixant en Gironde.

Sa « maison des champs transformée en manoir » comme il l’écrivait…

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Tant qu’il restera sur la Terre un ami de mes livres, Malagar palpitera d’une sourde vie…

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La vigne, les pins, les cyprès qu’il avait lui-même plantés en rentrant de Toscane, son salon, son bureau, l’odeur de la cire présente dans les pièces comme dans les pages… Mille et un détails nous racontent son passage dans ce décor et  les correspondances dans ses romans.

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Une visite littéraire que l’on peut faire et refaire, en rêvant sur le banc de la terrasse ouverte sur les coteaux… Cette terrasse au panorama infini, où François Mauriac allait aborder les longs moments muets.

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Venez avec nous dans ce cadre enchanteur où règne une ambiance si particulière, à la fois champêtre et littéraire… 

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Infos pratiques :

Du 1er avril au 30 septembre
Ouvert tous les jours
De 10h à 13h et de 14h à 18h.

En octobre – novembre, février – mars
Ouvert tous les jours sauf le mardi
De 10h à 13h et de 14h à 17h30.

** Fermeture du domaine :
Décembre et janvier, ainsi que le 1er mai.

12 Mai

Le Jardin des Nénuphars au Temple-sur-Lot, l’invitation à la sérénité

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Le Lot-et-Garonne détient un véritable joyau végétal : le Jardin des Nénuphars, berceau mondial des nymphéas.

Un endroit réellement unique, où il fait bon flâner dans une ambiance reposante, entouré de magnifiques plantes aquatiques dont les reflets font le régal des photographes et des contemplatifs, apaisés par ce spectacle immobile.

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L’histoire du jardin est à elle seule une invitation à la rêverie. Tout commence au XIXe siècle, avec la découverte extraordinaire du pépiniériste Joseph Latour-Marliac.

Ce passionné de botanique, à force de patience, parvint à réaliser une première mondiale : la création de nénuphars de couleurs. Un véritable exploit car, sous nos latitudes, les nymphéas étaient seulement blancs dans la nature. Les nénuphars colorés ne s’épanouissaient que sous les Tropiques…

Selon un procédé resté mystérieux, Joseph Latour-Marliac fut capable de proposer des variétés rustiques résistantes, allant du jaune tendre au rouge électrique. C’est grâce à lui que les nénuphars explosent de couleurs dans nos jardins.

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Lorsque le Lot-et-Garonnais présente ses fleurs à l’exposition universelle de Paris en 1889, c’est la révélation.

Claude Monet tombe fou amoureux des nénuphars et passe aussitôt commande auprès de la pépinière du Temple-sur-Lot pour agrémenter son jardin de Giverny.

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Le peintre n’aura de cesse de plonger son regard dans les bassins aux tâches multicolores, y puisant son inspiration pour réaliser ses célèbres Nymphéas et les toiles monumentales exposées au Musée de l’Orangerie, décrivant ainsi ses sensations :

Illusion d’un tout sans fin et d’une onde sans horizon et sans rivage…

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C’est un Américain, Robert Sheldon, qui a racheté la pépinière, soucieux de préserver l’esprit du lieu et de sauvegarder ce patrimoine botanique. Il a restauré les 65 bassins d’autrefois et le Jardin des Nénuphars, classé jardin remarquable, continue à exporter des plantes dans le monde entier. Il sera représenté ce week-end aux Journées des plantes de Chantilly qui rassemble tous les amateurs de belles fleurs…

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Une curiosité à ne pas manquer cet été : l’ouverture du lotus géant Victoria. C’est l’un des rares que l’on peut observer en Europe dans une serre tropicale.

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Observez son éclosion le temps d’un time-lapse et suivez-nous avec le reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Dominique Mazères, Eric Delwarde et Catherine Collin. 


Découvrez le Jardin des Nénuphars au Temple sur Lot

 

Et pour vous plonger dans cet univers magique, vous pouvez également lire l’ouvrage de Caroline Holmes. 

Bonne lecture et bonne visite !

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