25 Avr

Catherine Poulain : l’écriture comme un voyage

Voilà deux ans que Catherine Poulain a publié Le grand marin, inspiré par ses dix années de pêche en Alaska.

Un premier roman qui collectionne les prix littéraires, parmi lesquels le prix Joseph Kessel, le prix Ouest-France-Etonnants voyageurs et le prix Compagnie des pêches dont elle est particulièrement fière.

C’est après cette grosse vague médiatique que nous l’avons rencontrée chez elle, en Médoc, où elle aime retrouver ses racines familiales et le souvenir des étés passés au bord de l’Estuaire de la Gironde.

Une partie de son univers seulement car elle partage aujourd’hui sa vie entre sa région de coeur et les Alpes-de-Haute-Provence, tour à tour bergère et ouvrière viticole.

Elle nous a parlé de son deuxième roman qui vient de sortir aux Editions de l’Olivier, Le coeur blanc, mais aussi des manuscrits et des carnets de note qui l’accompagnent depuis toujours.

Cette infatigable voyageuse, nourrie de grands espaces et de liberté, a toujours rêvé de devenir écrivain. Vous pourrez la croiser au salon du livre de Soulac.où elle dédicacera ses ouvrages ce wekk-end.

Reportage NPDP, Philippe Turpaud, Charles Rabréaud, Isabelle Rougeot

 

25 Juin

Les Landes, voyage à travers la gravure

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C’est un beau voyage dans le temps que proposent Jean-Jacques Taillantou et Gilles Kerloc’h dans cet ouvrage qui vient de paraître aux Editions Cairn (Pau). Un panorama à partir de gravures et de dessins signés notamment Paul Kauffmann et Camille Bonnard.

Loin de l’image d’Epinal des bergers sur échasses et des résiniers perchés dans les pins, les auteurs nous dévoilent des aspects plus méconnus des villages, des bords de rivières, des embouchures de courant, du littoral et des scènes de la vie quotidienne. On y voit les premiers trains surgir dans le désert ou des dunes de sable se perdre dans une mer de nuages, comme le montre le graveur Jean-Edouard Dargent et l’écrit Arthur Mangin en 1866 dans un livre intitulé Le désert et le monde sauvage :

On a comparé avec raison l’aspect général des dunes à celui des vagues de l’Océan ; ce sont bien des ondulations, des flots de sable soulevés par le vent, comme les flots de la mer, et participant de leur mobilité. Il faut voir ces contours si moelleux qu’on dirait des montagnes de plâtre polies par la main de l’ouvrier, et dont la surface est si mobile qu’un petit insecte y laisse sa trace très visible.

L’auteur semble fasciné par « cette éternelle nudité, sans un brin d’herbe, sans un atome de végétation ; cette solitude moins imposante que celle des montagnes, mais plus sauvage encore ».

Une vision aux accents romantiques, empreints de cette époque du XIXème siècle où les Landes apparaissaient comme une terra incognita. Nul doute que ce voyage à travers la gravure permettra à tous les amoureux du pays landais de se plonger dans les mystères de ses jardins secrets.

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01 Juin

Bordeaux Jardins, l’histoire secrète des parcs de la Métropole

Que diriez-vous d’une longue balade de parcs en jardins dans Bordeaux et la Métropole ?  C’est ce que nous propose Philippe Prévôt. Un guide documenté et illustré, rempli d’anecdotes, qui tombe à pic (Editions le festin), à la veille des Rendez-vous aux jardins qui se tiennent ce week-end partout en France.

Au fil des pages, on y aborde le jardin comme un souvenir de paysage, belle expression reflétant bien l’importance du passé dans ces lieux que nous traversons tels des évidences, sans nous poser trop de questions…

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Peixotto, Bourran, Majolan, Laurenzanne, autant de noms familiers synonymes d’évasion loin de la foule et du bruit de la ville…

Des orangeries en passant par les serres, des gloriettes aux kiosques romantiques, des courbes délicatement tracées aux fleurs toujours bien sélectionnées, l’auteur nous emmène dans les secrets de ces espaces verdoyants et de leurs créateurs, les plus célèbres étant Louis-Bernard Fischer, qui réalisa notamment le Jardin public, et les Frères Bülher qui signèrent une vingtaine de parcs.

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Au Jardin public, un jour de pluie…

Pour accompagner la lecture, retrouvez notre série de reportages sur le Jardin public en cliquant ici.

Bonne lecture et bonne balade !

28 Nov

Jean de la Ville de Mirmont : le poète bordelais tombé au champ d’honneur

Je suis né dans un port et depuis mon enfance, j’ai vu passer par là des pays bien divers. Attentif à la brise et toujours en partance, mon coeur n’a jamais pris le chemin de la mer…

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Le 28 novembre 1914, il y a tout juste 102 ans, un  jeune poète bordelais était frappé par un obus au Chemin des Dames, mort pour la France lors des combats de la Première Guerre Mondiale. Il avait 28 ans et s’appelait Jean de la Ville de Mirmont.

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Jean de la Ville de Mirmont n’a que vingt ans lorsqu’il écrit sur les quais bordelais, grisé par les parfums d’océan et l’attrait des voyages, dans le sillage d’Arthur Rimbaud.

C’est un poète qui symbolise bien Bordeaux dans son histoire et dans sa philosophie, cette ville ouverte sur la mer et sur le lointain. Jérôme Garcin, écrivain

Après  des études de lettres et de droit à  Bordeaux, il devient fonctionnaire à la préfecture  de Paris. Un poste qui lui inspire ‘les dimanches de Jean Dézert’. Un court roman devenu un classique (au bac de français cette année !). Un ouvrage d’une modernité surprenante par son style et son regard critique sur la société, dans lequel se devine un  grand auteur.

Paul Barou, comédien, interprète Jean de la Ville de Mirmont

Paul Barou, comédien, interprète Jean de la Ville de Mirmont

Je peux affirmer, car c’est lui-même qui me l’a dit, que François Mauriac avait une admiration totale pour Jean de la Ville de Mirmont. Michel SUffran, écrivain

C’est après sa mort que sa mère, consciente de la force de son talent, fait publier l’Horizon Chimérique, un recueil de poèmes qui inspirera plus tard Gabriel Fauré et Julien Clerc mais aussi une maison d’édition. Une manière de lui rendre hommage.

L'arrière petite-nièce de Jean

L’arrière petite-nièce de Jean

Il est clair que c’est lui qui aura le mieux exprimé le potentiel poétique du port de Bordeaux. C’est bien de poésie dont il s’agit car il n’a jamais été marin. Jacques Sargos, directeur des éditions l’Horizon Chimérique

Si vous ne le connaissez pas encore, découvrez cet éternel jeune poète avec ce portrait réalisé par Nathalie Pinard de Puyjouion, Gladys Cuadrat, Véronique de Lamartiniere et Boris Chaque.

Depuis ce reportage, des vers extraits de ces poèmes ont été inscrits sur la promenade de la rive droite, le long de ces quais bordelais sur lesquels il aimait tant flâner…