29 Jan

Parigo #28 : la chasse aux fraudeurs est ouverte

CaptureFraudeSouvenez-vous, en octobre 2016, une campagne de sensibilisation lancée par le STIF devenait la risée des réseaux sociaux : en cause, des dragons à la sauce GOT incitant de jeunes franciliens à frauder. La campagne se voulait pourtant on ne peut plus sérieuse avec comme objectif la lutte contre la fraude dans les transports.

Un an et demi, plus tard, où en sommes-nous ? Premier constat, les contrôleurs, qui sont près de 2.000 en Ile de France, tous réseaux confondus, sont de plus en plus présents et efficaces, renforcés par de toutes nouvelles armes réglementaires, comme la possibilité de croiser les fichiers pour récupérer une adresse valide. Le vote de la loi Savary mi 2016 a considérablement modifié le rapport de force entre fraudeurs et contrôleurs.

Cette semaine, Parigo vous emmène au cœur de ce jeu du chat et de la souris, qui a d’ailleurs toujours existé, dès les débuts du métro. Qui fraude et pourquoi ? Vous le verrez, la réalité est bien loin du cliché du fraudeur pauvre et calculateur. Que ce soit dans le métro, le RER, mais aussi en surface, pour les tickets de stationnement des voitures, la chasse est ouverte !

Deux invités  :
Jean-Baptiste Suquet, enseignant-chercheur à Neoma Business School
Laurent Probst, directeur général d’Ile-de-France MobilitésBertrand Lambert @B_Lambert75

20 Sep

La fraude en Ile de France coûte chaque année l’équivalent de 6 trains neufs à la SNCF

1 million d’euros par jour : voilà ce que coûte la fraude en Ile de Fraude, tous réseaux confondus. Pour le directeur du Transilien, Alain Krakovitch, il est temps de faire comprendre aux fraudeurs que le jeu n’en vaut plus la chandelle. Amendes en hausse, moyens de contrôle plus importants… la chasse aux fraudeurs est lancée. Pour la 1ere fois, une campagne commune est lancée par la RATP, la SNCF et le STIF.

► Ecoutez Alain Krakovitch, le directeur du Transilien.

Bertrand Lambert

► Pour aller plus loin : Petite révolution à la SNCF : désormais les agents en gare pourront verbaliser les fraudeurs

17 Mar

Bouclage de la gare du Nord : 1.500 fraudeurs verbalisés et 12.000 € récoltés en 3 h … deux jours de suite !!

fraude2C’est ce qui s’appelle réussir son coup ! Et encore, l’opération n’a pas eu lieu aux heures de pointe, sinon la moisson aurait peut-être été encore plus spectaculaire. L’opération anti fraude menée hier après-midi gare du Nord, à Paris, par une centaine de contrôleurs (de la SNCF et de la RATP), aidés par un nombre équivalent d’agents de la SUGE et de policiers, n’a pas seulement marqué les esprits des fraudeurs. Elle aussi permis aux opérateurs de récupérer, en versement immédiat, plus de 12.000 € ! Montant auquel il faudra ajouter les amendes recueillies auprès de ceux qui ont choisi de payer (plus cher) en débit différé. En l’espace de 3 heures, hier mercredi, entre 14h et 17h, 1.571 fraudeurs se sont fait prendre dans les mailles du filet. Aujourd’hui, jeudi, pour la seconde journée de l’opération, le nombre de PV s’est monté à 1.258, avec cette fois environ 10.000 € d’encaissement immédiat. Autant de chiffres qui donnent une idée de l’ampleur de la fraude habituelle dans les transports en commun. Officiellement, seuls 7% des usagers voyagent sans billet en Ile de France, mais ce chiffre provient d’études téléphoniques auprès des voyageurs, lesquels n’avouent évidemment pas tous le fait de frauder…

Découvrez les coulisses de cette opération, amenée à durer 3 jours, reportage signé Virginie Delahautemaison et Léïla Zelouma


Gare du Nord : une opération anti-fraude d’envergure

► Sur le même thème : Petite révolution à la SNCF : désormais les agents en gare pourront verbaliser les fraudeurs
► Pour aller plus loin : Les portillons d’accès aux TGV testés à Montparnasse

Bertrand Lambert

23 Fév

Petite révolution à la SNCF : désormais les agents en gare pourront verbaliser les fraudeurs

C’est une révolution silencieuse, qui prendra du temps, mais qui pourrait bien sonner le glas des fameux saute-montons devant les portillons. La SNCF a en effet décidé de proposer à ses agents en gare de faire évoluer leur métier : ils peuvent, s’ils le souhaitent, demander à être assermentés, à l’issue d’une formation pointue et rigoureuse (photo).assermentation Fini donc les saute-moutons : les agents pourront désormais constater des infractions, dresser des PV, mettre des amendes et lutter concrètement contre les différentes incivilités généralement constatées en gare : cigarette allumée, crachat, fraude etc… De quoi lutter concrètement contre le sentiment d’impunité de certains et permettre à la SNCF de récupérer au moins une partie des 63 M€ que lui ont coûté la fraude en 2015. Promis, ces agents aux supers pouvoirs ne seront pas des contrôleurs au rabais : ils conserveront leurs missions habituelles (accueil, information, gestion du site…) et ils œuvreront seulement dans leur gare d’origine. Les premières opérations seront menées d’ici quelques semaines, à raison de 3 ou 4 agents présents, de façon dissuasive, derrière les lignes de CAB (portiques en jargon SNCF). Le retour d’expérience incitera alors, ou pas, la SNCF à généraliser l’assermentation de ses agents franciliens. Pour l’heure, seuls les volontaires sont concernés. D’ici à la fin de l’année, 250 agents auront été assermentés, sur les 5.000 travaillant dans les gares franciliennes.

Voyez ce reportage, réalisé avec Laure BignaletBertrand Lambert