17 Nov

Les bonnes raisons d’aller goûter le beaujolais nouveau ce jeudi

BeaujolaisDans la nuit de mercredi à jeudi, c’est la sortie du Beaujolais nouveau millésime 2015. Un événement planétaire qui parle plus aux étrangers qu’aux français aujourd’hui. C’est dommage parce qu »il y a beaucoup de fausses idées qui circulent sur le Beaujolais nouveau et parce qu’il y a au moins autant de bonnes raisons de le goûter cette année!

 

La 1ère fausse idée, c’est que c’est ça n’est pas tout à fait du vin. Cela est dû à sa méthode d’élaboration : c’est un vin jeune, fait avec des raisins récoltés quelques semaines auparavant. Cela existe depuis longtemps puisque, autrefois, on ne savait pas conserver le vin et on le buvait très vite. C’est ce qu’on appelle un primeur, la tradition a perduré dans certaines régions, en particulier en beaujolais parce qu’il est élaboré avec du cépage gamay, un cépage très fruité, qui se prête bien à une vinification courte.

Autre idée fausse : c’est un vin industriel, trafiqué. C’est lié au succès du beaujolais nouveau dans les années 80 et 90. A l’époque, il fallait du volume. Les vignerons ont donc laisser des vignes chargées de raisins qui ont donné des jus peu aromatiques qu’ils ont cherché à amélioré avec des produits, des levures pas utilisés toujours à bon escient… bref il y a eu beaucoup de vins pas terribles. Les consommateurs étant par ailleurs de plus en plus exigeants, certains d’entre eux s’en sont détournés et ont propagé cette image de vin industriel. Une image aujourd’hui largement dépassée.

 

Car beaucoup de progrès ont été fait. Les rendements sont maîtrisés, la mode des produits améliorateurs est passée. La plupart des vignerons –évidemment il y a des exceptions- ont a cœur de faire des beaujolais nouveaux qu’ils vont travailler avec sérieux, comme leurs autres appellations. La 1ère bonne raison d’aller goûter le beaujolais nouveau, c’est donc qu’il n’y a pas qu’un mais plusieurs. Autant que de vignerons. Car aujourd’hui les producteurs cherchent à exprimer le terroir où les raisins ont mûri, leur style  ainsi que la qualité du millésime.

Et cette année – 2ème bonne raison- ce millésime est paraît-il exceptionnel. Comme un peu partout en France, les raisins ont profité de la chaleur, du soleil, ils étaient particulièrement sains. Les professionnels annoncent donc des vins très aromatiques et avec beaucoup de générosité.

3ème bonne raison de goûter au beaujolais nouveau : le vignoble souffre. La mauvaise image des beaujolais nouveaux d’il y a quelques années fait que le beaujolais nouveau en en particulier et le beaujolais en général a du mal à se vendre. Il y a eu aussi plusieurs années difficiles avec des grêles, des maladies qui ont réduit les rendements. Certains vignerons ont mis la clé sous la porte et la situation économique de nombre de producteurs reste fragile.

Autre bonne raison: le Beaujolais nouveau peut être une porte d’entrée dans le monde des Beaujolais. On oublie souvent que le beaujolais est un vignoble qui offre une vraie palette de goûts et de prix. La gamme comprend des rouges mais aussi, de plus en plus, des blancs et des rosés. Il y a également plusieurs « étages » avec des prix qui vont de moins de 5 euros à plus de 20 euros : outre le vin nouveau, il y a l’appellation régionale, le beaujolais, le beaujolais village et les crus : il y a en a 9 qui –comme en Bourgogne- sont totalement liés aux terroirs où ils sont produits et aux styles des vignerons.

Et comme ils sont aujourd’hui très différents d’un endroit à l’autre et d’un producteur à l’autre, ils s’adaptent à beaucoup de plats : de la charcuterie pour les plus fruités jusqu’aux plats en sauce pour ceux qui ont plus de corps en passant par les poissons avec les vins légers.

Dernière bonne raison d’aller déguster un verre de beaujolais nouveau cette année : c’est un vin de fête, un vin du plaisir simple de partager un verre avec des amis … et je crois qu’en ce moment tout particulièrement on en a besoin … !

30 Avr

Flavescence dorée : un autre vigneron bourguignon refuse de traiter ses vignes

T. Liger-Belair

T. Liger-Belair

Thibault Liger-Belair, vigneron à Nuits-Saint-Georges et dans le Beaujolais (dans la partie Saône-et-Loire), a refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée en utilisant un pesticide recommandé par les autorités sanitaires. Le vigneron, installé en bio, s’inquiète des dégâts collatéraux qu’engendrent les produits chimiques. Il met en avant l’absurdité du système. Car la réglementation n’est pas la même selon les départements : en Saône-et-Loire, il est obligé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée (une maladie mortelle de la vigne), ce qui n’est pas le cas dans le Rhône. Or le beaujolais est à cheval sur les 2 départements.

L’an dernier, un autre vigneron bourguignon, Emmanuel Giboulot, avait lui aussi été poursuivi, puis relaxé, pour avoir refuser de traiter contre la flavescence dorée.

=> le reportage de France 3 Bourgogne; celui de France 3 Rhône-Alpes

06 Jan

Beaujolais : le divorce est consommé

prog42517,43Depuis mardi 30 décembre, le divorce est consommé au sein de l’UVB (l’union des vignerons du Beaujolais). L’ODG (organisme de gestion) des crus du Beaujolais a en effet annoncé sa décision de quitter cette instance et de gérer désormais elle-même ses dossiers administratifs.

L’UVB était l’organe qui gérait depuis 60 ans les dossiers administratifs de toutes les appellations du vignoble du Beaujolais (beaujolais, beaujolais village et 9 crus). Mais les crus estimaient que cette alliance revenait à tirer toute la production vers le bas et que les problématiques qui les concernaient n’étaient pas assez prises en compte. Continuer la lecture

25 Août

Intempéries : le Beaujolais touché à son tour!

Une mini-tornade, samedi dernier,a dévasté une partie du vignoble de la Chapelle-de-Guinchay en Saône-et-Loire. Des vents soufflant à 150 km/h ont fait s’envoler toitures des chais et des habitations. Ils ont été suivi d’une averse de grêle très dense qui a haché les vignes. Résultat : une 100aine d’hectares sont abîmés en partie ou en totalité. Une 10aine de domaine est touchée.

28 Mai

Des ceps de vignes volés dans le Beaujolais

Selon un article de Lavigne-mag, deux viticulteurs ont été concernés par ces vols de ceps de vignes : Sylvie Dufaître-Genin, exploitante à Odenas dans le Rhône, et Richard Rottiers, installé à Romanèche-Thorins en Saône-et-Loire. Le 1er de ces vols a eu lieu juste après le weekend de l’Ascension. 60 plants ont été volés sur une parcelle de brouilly, quasiment tout ce qui avait été planté fin avril. Le 2nd a eu lieu pendant le weekend de la Pentecôte dans une parcelle de moulin-à-vent. 80 pieds plantés 3 semaines auparavant ont été arrachés. Dans les deux cas, les viticulteurs ont la désagréable sensation que les vols sont le fait d’un de leur collègue.

11 Mar

Coup de gueule d’un viticulteur du Beaujolais

A la suite d’un article relatant les difficultés actuelles du vignoble du Beaujolais et de la disparition probable de nombreux domaines (500 à 1000 dit l’article), David Large, jeune viticulteur réagit dans le blog « No wine is innocent » d’Antonin Iommi-Amunategui. Et il déchire quelques clichés : oui Duboeuf a fait et fait encore du bien au Beaujolais, non les Bourguignons ne sont pas fair-play, oui il y a de l’avenir à condition de se poser les bonnes questions… A lire pour ens avoir plus sur le malaise dans ce vignoble.
L’article : « Le nom fait beauf »