Les premiers temps sont prometteurs. Mais son père est fauché par un tramway. Il perd sa jambe, et tout espoir de trouver un travail. La fillette est alors vendue à une maison réputée de geisha et fera l’apprentissage des arts. Il lui faudra savoir chanter, danser, marcher avec autant d’élégance que de talent afin d’éviter de devenir servante à son tour, ou prostituée. L’enfant a un don pour le shamisen. À savoir jouer de cette guitare à trois cordes, elle peut diriger sa vie. À devenir geisha, elle pourra assurer la survie de sa famille et s’assurer un avenir. Mais rien ne sera facile pour l’enfant au visage disgracieux et à l’allure sauvage. Elle deviendra Kitsune, la renarde… Un récit en bande dessinée éminemment romanesque, écrit et bâti sur une filmographie japonaise qui aura certainement inspirée les plans choisis par Durieux, et dont les noirs et blancs sont à lire comme un hommage au cinéma des années 30. Geisha ou le jeu du shamisen s’appuie aussi sur une bibliographie japonisante, de Taniguchi à Bouvier, rendant un vibrant hommage aux femmes cultivées du Japon traditionnel qui fascinent autant qu’elles intriguent. Perrissin, d’une écriture délicate, raconte une histoire incarnée et mélancolique portée par les noirs raffinés de Durieux. Le temps des geishas est ravivé.
L’anthropologue porte un regard nostalgique sur la petite ville de Saint-Yrieix-la-Perche, située en Haute Vienne, où il a passé sa jeunesse. A travers plusieurs portraits, il ranime les souvenirs d’une commune désertée depuis la fermeture de sa mine d’or et de ses usines, et met en cause les évolutions du capitalisme. « C’est ici, sur une carte mentale, la mienne probablement, dans un noeud de mémoire, à Saint-Yrieix la Perche, petite ville française du sud du département de la Haute-Vienne, que je suis né (Une nuit de neige et de vent, je m’en souviens comme si c’était hier), le 17 novembre 1971, dans une chambre de la maternité de la ville. Tout au long du XXe siècle naissent en ce lieu des milliers d’Arédiens – le nom donné aux habitants de Saint-Yrieix la Perche, étymologiquement référés à Arédius, le saint qui, dit-on, fonda la ville (ton père était venu à la maternité avec tes grands-parents…). Mais aujourd’hui ce temps est révolu (C’était une nuit très froide), car ce lieu prévu pour donner la vie (Il y avait des congères le long des routes), comme la plupart des usines, comme l’abattoir, comme les magasins du centre-ville, comme les enfants courant dans les rues, criant, riant, explorant ce monde – qui va bientôt disparaître -, a disparu à jamais. »
L’histoire véridique d’une affaire criminelle monstrueuse qui a bouleversé l’Angleterre victorienne
Lors d’une expérience extrême et dangereuse, Arthur Conan Doyle – l’agent littéraire du docteur Watson – exhorte la médium Mina Marten à résoudre des affaires criminelles.
Londres retient son souffle au fil des révélations.
Dans un terrible affrontement avec Doyle, Sherlock Holmes tente en vain de prouver la mystification.
Un récit hypnotique et terrifiant, où la tension croît au fil des pages jusqu’à la chute inouïe, au-delà de la raison.
Inspiré de l’authentique » crime de la grange rouge » relaté par Conan Doyle lui-même dans ses mémoires.
Biographie de l’auteur
Bob Garcia est auteur de polars, conférencier, intervenant et organisateur de plusieurs salons littéraires. Il tient une chronique littéraire régulière sur France 3.
Ce polar est monstrueusement humain, » forcément » humain : il n’y a pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre, il y a juste des peurs réciproques qui ne demandent qu’à être apaisées.
Bouleversant
Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l’attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir.
Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu’il découvre, en revanche, c’est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n’ose mettre les pieds.
Un assassin va profiter de cette situation.
Dès le premier crime, Adam décide d’intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est flic, et que face à l’espoir qui s’amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou.
Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu’elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d’ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.
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Saint-Malo, hiver 2014. Du haut des remparts, sorti de prison, Erwan Kardec contemple la mer en savourant sa liberté. Il y a trente ans, il a tué sa femme à mains nues, devant leur fille, Hanah. Jamais il n’aurait été démasqué si la fillette n’avait eu le courage de le dénoncer. Malade, nourri d’une profonde haine, il n’aura de cesse de la retrouver avant de mourir.
À New York, au même moment, Hanah, qui a appris la libération de l’assassin de sa mère, est hantée par le serment qu’il lui a fait de se venger. De cauchemars en insomnies, son angoisse croît de jour en jour. Pourquoi a-t-il tué sa mère? Quand surgira-t-il? Quels sont ces appels anonymes?
La confrontation est inévitable.
Quand on est traqué, mieux vaut-il se cacher, ou regarder la mort dans les yeux?
Bourganeuf, petite commune isolée dans la Creuse. Arnaud Vallaud, jeune taxidermiste asocial et cynique, impose le respect par sa verve et sa mauvaise foi. Accompagné de Pascalin, le brave du village, il tient une boutique et mène une vie très monotone jusqu’au jour où une armoire normande écrase son chien. Son quotidien se transforme alors en une série d’aventures burlesques et tragiques. Hasard, accident ou vengeance ? On n’est jamais aussi seul qu’on le croit…
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Terminus – la gare en noir, LINOL FRANCK, NIVARD JOËL, VILLEMAUD FRANCK, JARDY LAURENCE, LAVIEILLE LAURINE
Comment « partir à l’heure » lorsque les souvenirs d’une vie de cheminot vous hantent ?
Qui est cette jeune femme, blottie contre une statue du parvis de la gare ?
Alice parviendra-t-elle à prendre son train et à fuir cet homme qui la poursuit ?
En mai 1945, qu’est-il arrivé à Jeanne pour que celle-ci défile tondue sur la place Maison-Dieu ?
Qu’attend le chien Argos, les yeux rivés sur l’escalier descendant vers les quais ? Un voyage haletant, pour des plumes ferroviaires : Terminus gare des Bénédictins. Cinq nouvelles noires dans lesquelles Laurence Jardy, Laurine Lavieille, Franck Linol, Joël Nivard et Franck Villemaud parent la gare des Bénédictins d’un voile sombre. Chaque récit suit les destins tourmentés de personnages à la croisée de leur vie. Les illustrations de Lionel Londeix associées aux photographies de Radouan Aounzou donnent à ce lieu si symbolique pour la ville de Limoges une dimension noire et tragique.
Marika Farkas est lieutenant de police à Marseille. Elle se retrouve mutée à Limoges, ville qui lui est totalement inconnue. À peine a-t-elle pris ses marques avec sa petite fille Lisa qu’une affaire de disparition l’appelle, tandis qu’elle reste hantée par l’assassinat récent de l’homme qu’elle aimait. Une histoire de meurtres et de passions amoureuses pleine de suspense. Laurine Lavieille est enseignante. Passionnée de littérature, de cinéma et d’art en général, elle inscrit son travail dans l’univers des cultures populaires. Militante pour l’éducation, elle est aussi très sensible à la question des droits des femmes et de leur émancipation. Laurine Lavieille réside aujourd’hui à Limoges.
Christophe Zirnhelt reçoit sur le plateau de « 9h50 le matin » Amandine Barascut, libraire « Les oiseaux libres » à Saint-Yrieix-la-Perche(87) qui fait part de ses coups de cœur dans « Lire délivre ». Une belle sélection pour les petits et les grands. Suivez la guide !
Duke est un homme tourmenté. Shérif adjoint d’une petite bourgade, convaincu par la dimension morale de sa mission, il est aussi un tireur d’élite habitué à la violence. Quand un conflit se déclare entre mineurs et propriétaires terriens, Duke doit quitter sa neutralité. Et recourir à ce qu’il connaît le mieux et redoute le plus : ses armes.
Biographie de l’auteur
Yves H. est né sous le signe du 9e art, précisément un an après que son père Hermann a entamé la prestigieuse carrière qu’on lui connaît. Très attiré par le fabuleux métier de conteur d’histoires, le jeune Yves se tourne d’abord vers le cinéma, et dévore les oeuvres de Terry Gilliam, Woody Allen ou des frères Coen. Mais Yves H. rêve d’histoires « de genre », du genre qui exige les moyens pharaoniques d’Hollywood pour être mises en scène convenablement, une entrave inexistante en bandes dessinées. C’est donc en 1995 qu’il se lance dans les planches, avec « Le Secret des hommes-chiens », qu’il réalise seul, son père signant toutefois l’encrage. Mais loin d’être un simple « parrainage », cette collaboration va se renforcer au fil des années. S’estimant plus narrateur que dessinateur, Yves H. se tourne exclusivement vers le scénario, et écrit principalement pour Hermann, qu’il entraîne dans ses univers variés, allant de la piraterie au film noir des années 30, en passant par le mythe Dracula. Ensemble, les deux hommes parviennent à « une nouvelle osmose », trouvant une narration qui n’appartient qu’à eux, et dont Bernard Prince bénéficie désormais, fort de son grand retour sous leurs plumes conjointes.
Hermann est né en 1938, en Belgique. Il sort d’une enfance passée au milieu de la guerre et de l’occupation avec une envie urgente d’apprendre un métier, et une confiance toute relative en l’Homme. Après un détour par le Canada, il rentre au pays natal et se marie. Hasard de la vie, c’est son beau-frère, Philippe Vandooren, qui le mettra sur les rails en lui commandant une histoire pour une revue scoute dont il s’occupe. Suite à la parution de cette « Histoire en Able », Greg appelle le jeune dessinateur. L’auteur d’ « Achille Talon » est immédiatement frappé par le vent de renouveau qu’Hermann fait souffler sur le dessin réaliste, et entame « Bernard Prince » en sa compagnie. Suivront les aventures de « Comanche », à l’issue desquelles la notoriété d’Hermann est telle qu’il peut sereinement envisager de se lancer en solo. Il en résultera « Jeremiah », tout d’abord, et une pléthore de one-shots, au fil desquels il nous fait partager son goût pour l’aquarelle, mais surtout une certaine misanthropie. Hermann ne s’en est jamais caché : il se méfie de l’Homme, ne l’aime guère. Et toute son œuvre a pour ambition de nous plonger le nez dans notre propre noirceur. Et il est rare, et précieux, qu’une telle laideur épouse de la sorte la beauté du dessin ! En 2016, Hermann reçoit le Grand Prix d’Angoulême récompensant l’ensemble de son œuvre.