13 Nov

Attention, légendes at work : Hermann et Yves H. en dédicace !

Duke, Hermann (dessins) et Yves H. (scénario)

Présentation de l’éditeur

Duke est un homme tourmenté. Shérif adjoint d’une petite bourgade, convaincu par la dimension morale de sa mission, il est aussi un tireur d’élite habitué à la violence. Quand un conflit se déclare entre mineurs et propriétaires terriens, Duke doit quitter sa neutralité. Et recourir à ce qu’il connaît le mieux et redoute le plus : ses armes.

Biographie de l’auteur

Yves H. est né sous le signe du 9e art, précisément un an après que son père Hermann a entamé la prestigieuse carrière qu’on lui connaît. Très attiré par le fabuleux métier de conteur d’histoires, le jeune Yves se tourne d’abord vers le cinéma, et dévore les oeuvres de Terry Gilliam, Woody Allen ou des frères Coen. Mais Yves H. rêve d’histoires « de genre », du genre qui exige les moyens pharaoniques d’Hollywood pour être mises en scène convenablement, une entrave inexistante en bandes dessinées. C’est donc en 1995 qu’il se lance dans les planches, avec « Le Secret des hommes-chiens », qu’il réalise seul, son père signant toutefois l’encrage. Mais loin d’être un simple « parrainage », cette collaboration va se renforcer au fil des années. S’estimant plus narrateur que dessinateur, Yves H. se tourne exclusivement vers le scénario, et écrit principalement pour Hermann, qu’il entraîne dans ses univers variés, allant de la piraterie au film noir des années 30, en passant par le mythe Dracula. Ensemble, les deux hommes parviennent à « une nouvelle osmose », trouvant une narration qui n’appartient qu’à eux, et dont Bernard Prince bénéficie désormais, fort de son grand retour sous leurs plumes conjointes.

 

Hermann est né en 1938, en Belgique. Il sort d’une enfance passée au milieu de la guerre et de l’occupation avec une envie urgente d’apprendre un métier, et une confiance toute relative en l’Homme. Après un détour par le Canada, il rentre au pays natal et se marie. Hasard de la vie, c’est son beau-frère, Philippe Vandooren, qui le mettra sur les rails en lui commandant une histoire pour une revue scoute dont il s’occupe. Suite à la parution de cette « Histoire en Able », Greg appelle le jeune dessinateur. L’auteur d’ « Achille Talon » est immédiatement frappé par le vent de renouveau qu’Hermann fait souffler sur le dessin réaliste, et entame « Bernard Prince » en sa compagnie. Suivront les aventures de « Comanche », à l’issue desquelles la notoriété d’Hermann est telle qu’il peut sereinement envisager de se lancer en solo. Il en résultera « Jeremiah », tout d’abord, et une pléthore de one-shots, au fil desquels il nous fait partager son goût pour l’aquarelle, mais surtout une certaine misanthropie. Hermann ne s’en est jamais caché : il se méfie de l’Homme, ne l’aime guère. Et toute son œuvre a pour ambition de nous plonger le nez dans notre propre noirceur. Et il est rare, et précieux, qu’une telle laideur épouse de la sorte la beauté du dessin ! En 2016, Hermann reçoit le Grand Prix d’Angoulême récompensant l’ensemble de son œuvre.