Après les candidats enfermés dans un loft avec ou sans secrets à découvrir, les apprentis-chanteurs, les collégiens, ceux qui jouent à Survivor sur une île exotique, j’en passe et des meilleures, voici la petite dernière du genre, l’Académie Balzac.
En version bande-annonce rapide : 20 auteurs enfermés dans un château en Charente. 20 jours pour écrire un roman collectif. Pour pimenter le tout, 10 d’entre eux seront éliminés, 5 par les autres candidats, et 5 par les internautes. L’émission n’est visible que sur le net (une question d’audience, des auteurs penchés sur leur ordinateur ramenant sans nul doute moins de téléspectateurs qu’une blonde peroxydée roucoulant des banalités à un bellâtre épilé de près sur le bord d’une piscine surtout en prime time).
Si l’on en croit le site internet de l’Académie Balzac : « Les écrivains de l’Académie Balzac seront suivis 24 h sur 24 grâce aux caméras installées dans les pièces et le parc du château. Une émission quotidienne de 30 minutes retraçant les moments clés de la journée sera diffusée du 30 septembre au 23 octobre à 19 h. Un prime time en direct viendra clôturer le défi lors de la grande soirée de la Journée du Manuscrit le 24 octobre 2014. L’ouvrage écrit par nos 20 écrivains sera alors dévoilé.« .
Parmi nos 20 candidats, qui ont tous déjà publié un ouvrage, deux Midi-Pyrénéens, Pascale-Marie Quiviger, une auteur toulousaine de 49 ans et Rabah Bouguerra, 69 ans, psychologue et écrivain à Figeac qui ont relevé ce défi littéraire filmé en direct (ou presque, puisque selon le règlement publié sur le site, il y a 5 minutes de décalage entre les images tournées et celles diffusées).
Et donc dans 20 jours, on saura sans doute si des auteurs censés oeuvrer à un projet collectif sont capables des mêmes manoeuvres et manipulations qu’une douzaine de jeunes désoeuvrés dans un loft parisien.