Jean-Patrick Courtois , maire de Mâcon (UMP)
Après deux mandats, le sénateur-maire UMP de Mâcon Jean-Patrick Courtois a annoncé hier soir sa candidature pour les élections municipales . Et si on veut faire des pronostics, sa ville est un remarquable trompe-l’œil si on n’y prend pas garde, et en particulier en appliquant la méthode préférée des quotidiens nationaux : plaquer sur une élection locale les résultats des élections nationales ….
Jugez en : à la présidentielle en 2007 et en 2012 et aux législatives qui ont suivi , à quatre reprises, sur la ville, c’est le candidat socialiste qui est arrivé en tête … Evacuons les législatives : dans les 2 cas, c’est le député UMP sortant, maire de la commune voisine de Charnay et ennemi juré du maire de Mâcon qui se présentait : l’électorat de droite local n’a donc guère mis d’empressement à le soutenir.
Reste le décalage entre présidentielle (57% pour François Hollande, et presque 52% pour Ségolène Royal) et municipale : le décalage entre l’histoire d’une ville (Mâcon a longtemps été dirigée par la gauche avec en particulier 3 mandats successifs de Michel-Antoine Rognard ) sa typologie (électorat populaire) qui la pousse à faire un choix lors des scrutins nationaux, et l’équation personnelle d’un maire, qui va créer, consolider l’incarnation de la ville, et qui mandat après mandat devient de plus en plus solide. On dit souvent que c’est au terme d’un deuxième mandat qu’un maire est le plus difficilement atteignable…
Ce qui entraine par voie de conséquence une difficulté de construction à long terme pour l’opposition, ce qui se vérifiera encore à Mâcon, avec un candidat PS différent de celui de 2008…. Bref, ne prenez pas cette chronique comme un pronostic, juste comme une mise en garde, quand vous lirez les belles cartes pleines de couleurs dans les quotidiens nationaux !