Nous vous avons ici longuement parlé des remous autour des investitures LR en Côte d ‘Or. Mais l’annonce hier des investitures dans trois circonscriptions de Sâone-et-Loire (les circo clés 4 et 5 ont été gelées) a suscité de vives réactions, en particulier dans la troisième (Autun-Le Creusot). Le comité de circonscription a en effet adressé un communiqué vitriolé à la presse pour contester l’investiture accordée à la conseillère départementale Catherine Amiot. Et dans la deuxième (Charollais Brionnais) Gérald Gordat ce matin n’a pas rendu les armes face à l’investiture accordée à Josiane Corneloup.
C’est donc un très long communiqué que le comité de circonscription a adressé à la presse, parlant de « consternation », « d’insulte faite aux militants » et de « candidate de Paris » . Le comité révèle que la candidate, par ailleurs conseillère départementale élue lors des dernières élections « aurait adhéré ( à LR ) sur ordre, la veille de la CNI ». L’objet de ce communiqué est de soutenir la candidature de Charles Landre, opposant municipal au Creusot . Et la phrase « elle n’est pas la candidate des Républicains de la troisième circonscription de Saône-et-Loire annonce pour Catherine Amiot une campagne difficile dans cette circonscription détenue par le socialiste Philippe Baumel.
Autre nomination contestée, cette de Josiane Corneloup , avec ce matin un communiqué du conseiller régional Gérald Gordat. Il « prend acte de la décision de la commission ». Mais la suite n’est pas une reddition : » C’est un choix fait par des élus nationaux , à Paris, et donc très loin de notre circonscription. C’est le choix d’une candidate encartée pour la circonstance ».
Et la conclusion peut sonner comme une menace : « c’est la primaire de novembre qui donnera le rythme de ce calendrier électoral. Nous verrons à partir de ce moment là (…) qui a la légitimité et le profil pour s’engager dans cette campagne. »
Comprenez que le résultat de la primaire peut rebattre les cartes , ce qui annonce une campagne compliquée…
Rappelons enfin que dans la première, la circonscription de Thomas Thévenoud, l’investiture a été accordée au maire de Mâcon Jean-Patrick Courtois. Mais rien n’est simple non plus puisque Gérard Voisin, son ennemi juré, qui a été pendant 4 mandats député de cette circonscription a déjà annoncé sa candidature , sans oublier les ambitions de l’UDI avec Christine Robin.
Et les deux circonscriptions gelées ne signifient pas pour autant la paix sur ces territoires : en Bresse se pose la question d’une candidature d’Arnaud Danjean, très proche d’Alain Juppé, et dans le chalonnais/montcellien, deux maires sont en lice, le sarkozyste Gilles Platret et la juppéiste Marie-Claude Jarrot…