Alors qu’une grande manifestation se prépare pour le samedi 11 octobre, le Conseil régional d’Alsace, le Conseil général du Bas-Rhin et le Conseil général du Haut-Rhin devraient adopter, le 22 septembre, la même délibération demandant la création en Alsace d’une Conseil unique.
Le texte de la délibération a été élaboré en commun lors d’une réunion samedi au conseil général du Haut-Rhin, à laquelle participaient des représentants de tous les groupes politiques des trois assemblées.
Il rejette la fusion de l’Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne, votée par l’Assemblée Nationale en première lecture en juillet dernier.
Principaux extraits de la délibération :
…. »Ce périmètre est inacceptable,
« Conscient que le statu quoi n’est pas possible, les Alsaciens souhaitent une collectivité unique mettant en commun les moyens du Conseil région et deux Conseils généraux avec une seule assemblée, un seul exécutif et un seul budget….
…L’Assemblée du (…) réunie en séance plénière extraordinaire le 22 septembre 2014 demande au Président de la République, au Gouvernement et au Parlement :
– d’abandonner la création d’une grande région réunissant les territoires d’Alsace, de Lorraine et de Champagne-Ardenne et de maintenir à l’Alsace ses contours géographiques actuels,
– de créer en Alsace, dès le prochain renouvellement des assemblées, une collectivité territoriale unique issue des actuels Départements ainsi que de la Région et dotée d’une capitale régionale : l’Eurométropole de Strasbourg,
– d’appliquer à cette Collectivité territoriale d’Alsace le mode de scrutin actuel avec un équilibre entre la représentation binominale sur la base des cantons existants et la représentation proportionnelle sur la base de listes paritaires,
– de prévoir l’élection des Conseillers d’Alsace aux mêmes dates que l’élection des Conseillers Régionaux,
– d’ouvrir un droit d’option pour les Départements limitrophes qui souhaiteraient, à terme, intégrer la nouvelle Région…
Selon le président (UMP) de la Région Philippe Richert, cette délibération « n’est pas un repli sur soi, mais une ouverture possible à d’autres départements limitrophes. Ce n’est pas non plus un pamphlet contre le gouvernement ».
L’idée, a-t-il précisé au cours d’une conférence de presse, est d’anticiper en Alsace ce que celui-ci voulait faire, en supprimant les conseils généraux ».