Dans un communiqué publié lundi soir, le Bureau National du PRG déclare avoir « pris acte du refus de Jean-Pierre MASSERET d’appliquer l’accord PS-PRG dans la grande région Alsace-Champagne Ardenne-Lorraine et ce, avec l’aval de la direction du Parti Socialiste ».
« Dix jours après le référendum pour l’unité organisé par ce même PS, voilà une belle démonstration du fait qu’avec les socialistes il y a souvent loin de la coupe aux lèvres.
Face à cette situation, et afin que les valeurs républicaines, européennes et laïques portées par les radicaux soient représentées y compris dans cette région, le PRG a décidé d’intégrer la liste menée par Sandrine BELIER au nom d’Europe Ecologie les Verts.
Cette décision pourrait faire jurisprudence, en particulier en Aquitaine, « si le combat affiché pour l’unité devait demeurer une incantation de quelques ténors socialistes qui s’empressent de faire l’inverse sur le terrain » a rappelé Jean-Michel Baylet.
Interrogé par l’AFP, le responsable du pôle élections du PS Christophe Borgel a admis que l’accord national entre le PS et le PRG, qui prévoit au moins une place pour le PRG par région en cas de défaite, n’a pu être respecté dans le Grand Est. « Tout le monde savait qu’il y avait une difficulté dans cette région compte tenu de l’histoire des relations entre le PS et le PRG », a expliqué M. Borgel à l’AFP.
« On est dans une région où les relations avec le PRG reprennent alors qu’en 2010 il soutenait la liste de droite, par exemple en Moselle », a-t-il poursuivi. Selon la dernière proposition du PS, le PRG aurait obtenu deux places dans l’hypothèse d’une victoire.