29 Août

L’idée d’une collectivité unique d’Alsace est « intéressante » selon Vallini

André Vallini, secrétaire d’Etat à la réforme territoriale, a estimé vendredi que les parlementaires pouvaient encore aménager la loi en deuxième lecture mais que la « carte idéale » n’existait pas, lors d’un déplacement à Châlons-en-Champagne.

« La réforme n’est pas figée tant que la loi n’est pas votée, et si en deuxième lecture les parlementaires veulent changer les choses ils peuvent encore le faire mais la carte idéale n’existe pas », a dit le secrétaire d’Etat après avoir inauguré la 68e foire agricole de Châlons. Plusieurs représentants du département de l’Aisne ont interpellé M. Vallini au nom d’un collectif contre le mariage forcé de la Picardie et de la région Nord-Pas-de-Calais. Jean-Paul Bachy, président DVG de la Champagne-Ardenne, a réitéré son hostilité au rapprochement avec l’Alsace, tel que la carte le prévoit.

« Nous ne voulons pas être les otages d’une réforme bâclée à la hâte pour cette fusion imposée d’en haut », a dit M. Bachy qui défend un rapprochement de la Champagne-Ardenne avec la Lorraine ou la Picardie. « Chacun voit sa région et son avenir de façon différente, mais pour le moment la carte a été votée ainsi et le gouvernement en prend acte », a affirmé le secrétaire d’Etat.

L’UMP Philippe Richert qui préside l’Alsace avait exprimé mercredi son intention de faire renaître le projet d’un « Conseil d’Alsace » unique, en réaction à la fusion avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne jugée « inacceptable ». « L’idée d’une Alsace organisée en collectivité unique est intéressante, les parlementaires en rediscuteront peut-être en octobre lorsque le débat reviendra à l’Assemblée », a répété M. Vallini. « Nous ne cherchons pas à supprimer les identités existantes. L’identité champenoise, lorraine ou alsacienne survivront à notre réforme administrative », a-t-il affirmé. Selon lui, la réforme territoriale doit créer des régions plus grandes qui bénéficieront « d’écosystèmes de nature à orienter l’épargne des Français sur leurs territoires plutôt que de la laisser s’échapper vers des placements internationaux ».