Tout ce qui buzz

La Faille du film est un phénomène sur Internet. Ses vidéos totalisent prés d’un million de vues. Son créateur est toulousain (info France 3 Midi-Pyrénées)

© La Faille du film

Comme son nom l’indique, La Faille du film repère les incohérences dans les films et les séries télévisées. « Une critique avec humour et mauvaise foi » précise son fondateur toulousain, Jérémi Lavergne. Au total, il a tourné une dizaine de vidéos portant essentiellement sur des films grand public (Harry Potter, X-Men et Hunger Games,…). A chaque fois, il se filme alternant les extraits et les effets spéciaux. Le résultat est pertinent et délectable. A découvrir immédiatement.

Star sur YouTube née à Toulouse

Jérémi Lavergne poste sa première vidéo en septembre 2013 avec les failles du film « Harry Potter et la Coupe de Feu ». Le succès est immédiatement au rendez-vous. Plus de 378 000 vues sur YouTube. Depuis, les épisodes sont devenus « de plus en plus connus et appréciés » avoue le fondateur. Aujourd’hui, sa chaîne YouTube compte 23 000 abonnés et atteint bientôt 1 million de vues.

Le buzz est parti d’une blague entre amis. « Je repérai pas mal d’incohérences dans les films que j’allais voir au cinéma avec mes amis, et je blaguais dessus. Un jour un de mes amis a trouvé ça vraiment drôle et m’a donné l’idée d’en faire des vidéos sur Internet » nous raconte Jérémi Lavergne. L’étudiant en informatique se lance alors dans l’aventure « et cela a bien fonctionné ». 

Tournage professionnel cet été

Face au succès, le toulousain travaille davantage ses vidéos pour renforcer l’humour des scènes. Effets spéciaux, mise en scène, fonds verts, rythme… les épisodes sont plus dynamiques et travaillés. C’est particulièrement le cas dans le dernier opus de mars 2015 : « Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé ». Plus de 28 000 vues en 4 semaines.

Le Toulousain ne manque pas d’idées et de projet. Une nouvelle série surprise « Imaginarium » est prévue d’ici quelques jours. Un épisode « sur la série télévisée The Walking Dead » est en cours de préparation nous confie Jérémi Lavergne. « Un tournage impliquant entre 15 et 20 personnes cet été avec des maquilleurs semi-professionnels, des participants de la Zombie Day de Toulouse,…« . D’importants moyens techniques pour continuer à surfer sur le succès (jusqu’à ici) sans faille.

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Julien Leroy

WiSEED jette l’éponge. 4 mois après son opération citoyenne « Rachetons l’aéroport de Toulouse-Blagnac », la plate-forme toulousaine de crowdfunding renonce à investir dans le capital de l’aéroport toulousain. 8000 internautes étaient prêts à investir 18 millions d’euros. 

© MaxPPP

« Les conditions ne sont pas réunis » pour Thierry Merquiol, président-fondateur de WiSEED. L’objectif était de racheter, avec l’aide de la CCI, les 16% de part de capital vendus par le consortium chinois Symbiose, futurs propriétaires de l’aéroport. L’offre à 100 millions d’euros devait permettre de garder le site dans le giron public. Les collectivités locales (Métropole, CCI, Région, département) détiennent déjà 40 %. Additionné aux investisseurs citoyens de WiSEED, ils seraient devenus majoritaires. 

Or, « l’acquéreur de ces 16% devra rester dans le consortium et n’aura donc pas une liberté de vote (au moins durant 3 ans) » précise Thierry Merquiol. Il dénonce ainsi le « Le projet de pacte qui lie le repreneur et l’Etat » laissant les pleins pouvoirs aux repreneurs privés.

Par ailleurs, le responsable de WiSEED estime que « le contexte politique national et local n’a jamais été favorable à notre action« . L’offre de WiSEED de décembre 2014 pour racheter, dans un première temps, 10,1% du capital a été refusée par l’Agence des Participations de l’état. Parallèlement, le Conseil régional de Midi-Pyrénées et Toulouse Métropole viennent de décider, cette semaine, de ne pas contester la privatisation de l’aéroport de Toulouse.

Enfin, Thierry Merquiol déclare que l’action en justice du collectif des opposants à la privatisation de l’aéroport « freine le processus de cession (..) et repousse sine die la vente des parts du consortium à un acteur local« . Bref, « l’opération me semble périlleux » conclut-il dans un communiqué de presse. 

Mais le fondateur de WiSEED se dit « fier » de l’opération qui « a montré à nos élus qu’en dehors des périodes d’élection, les citoyens français savaient se mobiliser ». Au total, 8000 internautes étaient prêts à investir 18 millions d’euros pour sauver une partie de l’aéroport. En vain.

Julien Leroy