Sigfox reste encore inconnu du grand public. Mais la start-up toulousaine est en train de devenir un acteur incontournable dans le marché mondial des objets connectés.
Créer un réseau mondial des objets connectés
Sigfox est aujourd’hui une start-up très convoitée. Fondée en 2009 à Labège (près de Toulouse), la jeune société a l’ambition de créer un réseau de télécommunication entre les objets. Une première mondiale. Autre originalité : le faible coût du système. En effet, le réseau sans fil de Sigfox est en très bas débit (similaire « à une télécommande de portail »). Il est peu gourmand en énergie et en bande passante. Le réseau est également sans licence et facile à installer. Un système économique innovant qui attire de nombreux groupes à travers le monde. Clear Channel, ERDF et MAAF l’ont déjà adopté.
Le marché prolifique des objets connectés
Les objets connectés sont considérés comme la 3e révolution du web. Un marché mondial de 30 à 80 milliards d’euros d’ici 2020. L’objectif est de relier tous les objets du quotidien pour améliorer notre mode de vie : compteurs d’eau, alarme incendie, boites aux lettres qui nous prévient du passage du facteur, panneaux publicitaires, voitures, poubelles, sac à main perdu,… Les déclinaisons sont multiples et illimitées. Cependant, pour communiquer entre eux, les objets utilisent couramment internet ou lestéléphones portables. Des réseaux cellulaires très gourmands alors que les objets envoient des informations de quelques octets. Le système Sigfox serait alors révolutionnaire.
Attirer les plus grands
Sigfox veut aller vite pour s’imposer dans ce nouveau marché de la télécommunication. Il n’existe pas actuellement de concurrent direct mais des sociétés espagnoles et britanniques arrivent. Le réseau Sigfox couvre actuellement la France, le Pays-Bas, la région de Moscou et prochainement l’Espagne. Reste les Etats-Unis où les géants américains du net sont très intéressés par l’invention des « Frenchies ». Parallèlement, Sigfox vient de réussir sa troisième levée de fonds à hauteur de 15M€. Et Anne Lauvergeon (ex-dirigeante d’Areva) vient de rejoindre la start-up toulousaine comme présidente. Une aubaine pour les 60 employés de Sigfox.
> Reportage de Sandrine Morch et Véronique Urtizberea (France 3 Midi-Pyrénées)