Présents sur Twitter, Facebook ou encore YouTube, les agriculteurs se sont emparés sans complexe des réseaux sociaux. Baptisés les « agritwittos », ils sont aujourd’hui environ 300 en France. Exemples en Occitanie avec deux éleveurs connectés.
Le premier est Laurent Gasc, éleveur de brebis dans le Tarn. Son compte est suivi par plus de 6400 internautes. Le second nous amène dans l’Aveyron où Marie-Amélie Viargues fait partager la vie de ses vaches laitières à 5400 abonnés.
Reportage de Corinne Carrière et Nathalie Fournis (France 3 Toulouse) – septembre 2021
Depuis un an, Yann Tout court partage sa passion pour l’histoire et pour l’enseignement sur le réseau social TikTok. Plus de 283 000 jeunes le suivent.
A 35 ans, Yann est professeur d’histoire dans un lycée de l’agglomération toulousaine. Passionné par les réseaux sociaux, il a eu l’idée d’utiliser TikTok comme un outil pédagogique.
Il s’est alors lancé dans l’aventure au printemps 2020 lors du premier confinement.
Face caméra, Yann Tout Court relève le défi de nous expliquer, en moins d’une minute, les grandes dates et les anecdotes de l’histoire telles que le massacre de Saint Barthélémy en 1572, l’Ascension ou l’erreur de Napoléon.
Le contenu est à la fois ludique et humoristique. Le travail de vulgarisation est épatant.
Le professeur s’amuse également à réaliser des vidéos sur son métier avec « beaucoup d’autodérision » précise-t-il.
Un équilibre qui a trouvé son public. Aujourd’hui, Yann est suivi par plus de 283 000 jeunes et totalise 5 millions de vues.
Rapidement, TikTok l’a sollicité. « A l’époque Il y avait peu de vidéos pédagogiques sur TikTok et le réseau social cherchait à valoriser ce type de contenu » raconte Yann Tout Court. Depuis, il participe à des Lives sur l’histoire qui ont déjà attiré 80 000 utilisateurs.
L’histoire a toujours passionné les internautes. Le succès de Yann Tout Court rappel celui de la Toulousaine Manon Bril. Dès 2015, cette doctorante youtubeuse nous plongeait dans le passé avec des vidéos décalées. Idem avec la chaine YouTube « Toutankatube » dédiée à l’Egypte ancienne et animée par une chercheuse de la ville rose.
Comme tous les Français, Olivio Ordonez (alias Oli, du duo de rappeurs Bigflo et Oli) est confiné pour lutter contre le Coronavirus. L’occasion de réaliser une web-série humoristique, baptisée « Coloc’orona ». Les 2 premiers épisodes cartonnent sur Instagram.
Pour Oli (le frère cadet du duo de rappeurs toulousains Bigflo et Oli), le confinement contre le Coronavirus ressemble à… Loft Story et aux émissions de télé-réalité.
Un point commun qui lui a donné l’idée d’une web-série : « Coloc’orona ».
Le synopsis est assez simple : Oli et ses 4 colocataires sont enfermés dans un appartement de Toulouse pour 15 jours. Filmée comme une télé-réalité, la mini-série alterne entre moments de vie et confidences des personnages. Tous les clichés du genre télévisuel y passe.
On est rapidement séduit par la parodie. D’ailleurs, les deux premiers épisodes (diffusés les 20 et 22 mars) font le buzz sur Instagram. Ils totalisent plus de 540.000 vues !
Les prochains sont publiés sur le compte Instagram d’Olivio Ordonez : @oli_real
Durant cette période de confinement, les Toulousains font preuve de beaucoup d’imagination. Exemple avec l’autre web-série de la ville rose : « Confinés » . Réalisée par 2 frères et la petite amie de l’un deux, elle en train de se tailler un joli succès sur la toile.
Entre le confinement et les mesures sanitaires contre le coronavirus (Covid-19), il n’est pas facile d’allier prier ou d’écouter l’homélie du prête.
C’est pourquoi, certaines paroisses ont décidé de filmer et retransmettre des messes en direct sur Facebook. C’est le cas notamment au diocèse de Caraman et de Revel en Haute-Garonne.
Ce dimanche 15 mars, les fidèles de Caraman ont pu prier devant leur ordinateur ou tablette. Une nouvelle messe virtuelle est prévue ce mercredi 18 mars à 19h00 à Revel.
A voir sur la page Facebook de la paroisse : cliquez ici
Ce n’est pas la première fois que l’église cathoique de Haute-Garonne utilise les réseaux sociaux pour toucher ses fidèles. En février 2018, l’Abbé Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse,proposait d’envoyer la parole de dieu sur…WhatsApp.
Depuis 3 ans, les rencontres d’influenceurs et de youtubeurs se multiplient à Toulouse.
Après les meet-up de la Foire internationale et le festival Tubecon, les influenceurs sont à l’honneur de la 8e édition des Rencontres Infocom de Toulouse prévue ce 27 février à partir de 14h00.
Née en 2013, ce colloque professionnel et universitaire aborde l’impact du numérique sur les métiers de l’information et de la communication. il est organisé par des étudiants de la filière information-communication.
Cette année, l’événement se consacre à ces nouveaux leaders d’influence.
« L’objectif est de questionner ce phénomène marketing et ses enjeux communicationnels, juridiques et sociaux » précise l’équipe organisatrice.
Pour débattre, elle est parvenue à réunir plusieurs stars du web dont Jenesuispasjolie. Cette youtubeuse de Montpellier de 23 ans est suivie par près d’un 1,2 million d’abonnés.
L’ancienne chanteuse du groupe Team BS, Sindy, sera également présente. Depuis 2 ans, elle partage ses expériences de vie et ses conseils à plus de 290.000 personnes sur Instagram.
L’influenceur spécialisé dans le food, Franck Ménigou (FranckMen) viendra ensuite parler des coulisses de son métier.
Enfin, la Toulousaine Pure Human Soul viendra parler de sa chaîne où elle n’a pas peur d’aborder des sujets tabous avec ses 422.000 fans.
Autour d’eux, Anouk Déqué (fondatrice de l’agence de communication qui porte son nom) viendra débattre du lien entre les marques et les stars du web. Le directeur délégué de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) sera également présent. Sans oublier, une table ronde sur le sexisme subi par les youtubeuses.
Au programme : conférence et meet-up. La volonté est de rendre les contenus accessibles à tous. L’après-midi est totalement gratuite.
Rendez-vous, le jeudi 27 février 2020 de 14h00 à 19h00. IUT ‘A’ Université Paul Sabatier – 115 Route de Narbonne, 31077 Toulouse.
Aujourd’hui, Météo Pyrénées est devenue une source indispensable pour tous les passionnées de montagne. Plus de 140.000 abonnés suivent ses publications quotidiennes.
Avec la saison hivernale, Météo Pyrénées est (évidemment) sur tous les fronts.
Notamment depuis le début du mois de février où les passionnés des Pyrénées déplorent le manque de neige à basse attitude. La station du Mourtis (en Haute-Garonne) fermée depuis 10 jours, en est malheureusement le symbole.
C’est ainsi que le samedi 8 février 2020 (premier jour des vacances scolaires), un administrateur de Météo Pyrénées publie un post sur Facebook. Il déplore le manque de neige dans le secteur bas des Pyrénées, notamment en Ariège et en Haute-Garonne, mais relative en précisant que « la situation reste très correcte » pour le haut des domaines skiables.
ski-bashing
Rapidement, la publication devient virale suscitant des likes, de l’indignation mais aussi des menaces et des insultes. « C’est parti de travers » raconte Christophe Dedieu, l’un des cofondateurs du site web.
Un flot de commentaires accuse alors Météo Pyrénées de « détruire » l’image du massif ou de « désinformer« . « J’ai également reçu des menaces sur mon profil personnel » rajoute Christophe Dedieu qui ne décolère pas.
D’autant plus que certaines critiques sont postées par « gens qui tiennent des commerces ou qui travaillent dans ces stations » assure-t-il.
« C’est complément surréaliste. Nous ne sommes pas l’office de Tourisme des Pyrénées » estime le cofondateur basé à Pau.
Face à ce déferlement de critiques, l’équipe de Météo Pyrénées a décidé de ne plus couvrir l’actualité les stations de ski des Hautes-Pyrénées et de l’Ariège.
« On verra ensuite en juin 2020 si l’on revient couvrir ces 2 départements. On procédera à un vote« .
En attendant, Météo Pyrénées poursuit son travail pour les fans. « Malgré les insultes, nous avons reçu des milliers de messages de soutien » conclu Christophe Dedieu.
Depuis 2017, le réseau « agritwittos » regroupe les agriculteurs connectés sur les réseaux sociaux. Ils sont aujourd’hui 300 en France. Exemple avec Laurent Gasc, éleveur dans le Tarn et accro à Twitter.
Laurent Gasc est l’un des 300 agritwittos du territoire français.
Ce réseau regroupe les agriculteurs connectés. L’objectif est de « communiquer, sans intermédiaire, de manière positive et réaliste sur l’agriculture auprès des citoyens et des médias grand public, et ainsi contrecarrer les fakenews sur les pratiques agricoles » explique l’association.
Une de nos équipes de France 3 Tarn a rencontré Laurent Gasc qui ne quittent jamais son smartphone – 14 janvier 2020 :
Après l’Elysée, Orange, France Télévisions et le ministère de la justice, la société toulousaine Atchik va désormais s’occuper de la modération des comptes sociaux de Radio France, France Médias Monde, l’INA et TV5 Monde. Un nouveau contrat en or pour le leader national du secteur.
De gauche à droite : Steve Bonet (directeur communication et marketing), Luce Desblancs (responsable opérationnelle), Brice Le Louvetel (DGA), Benjamin Pitorre (CTO) et Amandine Deschamps, responsable administrative et RH. (Crédit : athick)
Quel est le point commun entre Radio France, l’Elysée, Carrefour, Orange, Bayard et L’Oréal ?
Depuis son siège à Toulouse, Atchik est devenu le leader français de la modération des commentaires sur les réseaux sociaux. La société gère ainsi les pages Facebook, YouTube, Twitter ou Instagram de grands groupes ou d’institutions publiques.
Atchik a également un contrat avec la mairie de Paris, Orange, L’Oréal, Carrefour, CNAM et sans oublier de nombreux médias (RTL, Le Parisien, France Télévisions, La Provence, La Nouvelle République, La Dépêche du Midi…)
« Nous travaillons en collaboration avec de nombreux annonceurs, médias, institutions et ONG pour leur permettre de tirer le meilleur bénéfice des échanges sur les espaces en ligne et leur garantir une véritable couverture e-réputation, allant de la modération et la réponse aux communautés à la veille stratégique et la gestion de crise » précise Steve Bonet, directeur de la communication chez Atchik.
Un contrat avec Radio France et l’INA
L’entreprise de Toulouse va désormais s’occuper de la gestion des comptes sociaux pour Radio France, France Médias Monde, l’INA (Institut National de l’Audiovisuel) et TV5 Monde. Un nouveau contrat annoncé ce 14 janvier 2020.
Il concerne essentiellement « les pages Facebook de France Inter, de France Culture mais aussi de tous les France Bleu, les chaînes Youtube de l’INA, de TV5 Monde, RFI… » détaille la direction toulousaine.
« Nous sommes fiers d’accompagner l’audiovisuel français dans ses besoins de modération sur les réseaux sociaux. C’est la qualité de nos interventions qui est ainsi récompensée ainsi que notre vision du métier, tournée vers la valeur des conversations et du travail primordial du modérateur » complète Brice Le Louvetel, Directeur Général Adjoint d’Atchik.
Fin 2019, Atchik revendique un chiffre d’affaire d’environ 1,2 million d’euros et compte 25 salariés.
A 28 ans, Clément Lazuech est d’abord une star sur Instagram suivi par 209.000 abonnés. Peu à peu, le jeune Toulousain est devenu influenceur. Un métier émergent apparu avec la révolution des réseaux sociaux.
Avec les réseaux sociaux, un nouveau métier a fait son apparition : influenceur.
Il n’existe pas de définition académique pour désigner ce nouveau métier 2.0. Mais un influenceur est souvent un autodidacte qui a su créer une communauté sur les réseaux sociaux en partageant sa vie quotidienne et en recommandant des produits ou lieux sponsorisés.
C’est ainsi que le Toulousain Clément Lazuech est devenu, peu à peu, un influenceur sur Instagram. « Je n’ai pas choisi d’être influenceur mais je le suis devenu » précise ce mannequin international.
« Entre 2010 et 2015, j’ai beaucoup voyagé à l’étranger et je me suis aperçu que les étrangers ou même les Français que je rencontrais durant mes voyages connaissaient bien Paris mais pas du tout le sud de la France, notamment Toulouse et la région Occitanie » raconte-t-il. « Du coup j’ai voulu mettre en avant sur les réseaux sociaux ma ville, ma région afin de la faire un peu plus connaitre« .
Clément Lazuech a commencé à poster des photos sur les richesses touristiques et gastronomiques de la ville rose, sans oublier de partager sa passion pour le mannequinat et la mode.
« Un engouement s’est alors créé (..). J’ai commencé à être suivi par beaucoup de Toulousains, puis de sudistes et ensuite de parisiens,… »
En 4 ans, le jeune Toulousain de 28 ans comptabilise 209.000 abonnés sur Instagram.
« Je pense que mon succès vient du fait que je suis quelqu’un de sincère, humain et souriant. Ma personnalité est simple et je discute beaucoup avec mes abonnés » estime-t-il.
Puis les marques l’ont contacté…
En 2016, « les choses se sont accélérées (..) à partir du moment où j’ai eu 30 000 abonnés » raconte le Toulousain.
Comme de nombreuses stars sur Instagram, plusieurs marques commencent à le contacter pour qu’il parle de produits et de lieux. « Aujourd’hui, mon rôle est de recommander » déclare-t-il en toute franchise.
On appelle cela le marketing d’influence. En France, ils sont quelques centaines à signer des partenariats avec des marques. Dans 75% des cas, il s’agit de placer un produit sur une photo selon une étude de janvier 2019 par l’agence de communication Reech. Et contrairement aux idées reçues, 63% des recommandations ne sont pas rémunérées.
« Il y a deux formes de partenariat : le partenariat dotation produit ou invitation dans des restaurants ou hôtels. Et le partenariat financier » précise Clément Lazuech. « Mais dans les deux cas, je suis libre de mes choix. Aujourd’hui je ne parle pas d’un lieu ou produit que je n’apprécie pas. (..) Je test tout avant de prendre la décision d’en parler ou non sur mes réseaux sociaux« .
D’ailleurs, cette transparence semble essentielle. Comme Clément Lazuech, la plupart des influenceurs évoque leur sponsoring par le biais d’un hashtag ou en le signalant à Instagram. Et cela fonctionne. 77 % des internautes perçoivent les partenariats de façon positives selon Reech.
Beaucoup de sacrifices…
Amoureux de la ville rose, Clément Lazuech est également devenu, en 2017, ambassadeur de Toulouse. Un titre attribué par la Métropole toulousaine.
« A travers mes voyages, je parle régulièrement que je viens de Toulouse (..). Dans le milieu de l’influence je suis appelé « Le Toulousain ». Nous avons une ville et une région tellement riches que j’essaie chaque jour (..) d’y amener plus de touristes » explique Clément Lazuech.
Mais avant de profiter de cette célébrité numérique, il faut devenir une star du web. Cela demande beaucoup d’efforts. « Si j’en suis arrivé là aujourd’hui c’est grâce à un énorme travail, des sacrifices mais surtout grâce à mes abonnés » se rappelle le Toulousain.
(Clément Lazuech était l’invité du journal régional de France 3 Midi-Pyrénées du 7 septembre 2019)
Si l’univers des influenceurs vous intéresse, ce sera la thématique de la prochaine édition des Rencontres InfoCom de Toulouse. Rdv le 27 février 2020 à l’université Paul Sabatier (entrée libre).
Elles se sont fait une place dans une communauté d’homme. Entre YouTube, Fitness et musculation, ces influenceuses transforment leurs différences en force. Rencontres et décryptage.
Des stars féminines, qui malgré une percée remarquée, ne battent pas le record de popularité de leurs homologues masculins sur YouTube. Un fait que l’on explique en comparant le nombre d’abonnés sur les chaînes d’hommes ou de femmes sur YouTube d’une manière générale. Par exemple le premier youtubeur toutes catégories confondues en France compte 13 millions d’abonnés alors que la première youtubeuse totalise 4 millions d’abonnés. Les youtubeuses fitness n’échappent pas à la règle : 6 millions d’abonnés pour le premier youtubeur fitness Tibo Inshape et 1.4 million d’abonnés pour la première youtubeuse fitness, Jujufitcats.
Inhibition et a priori
Si la musculation est moins populaire chez les femmes, pour Jujufitcats c’est une question d’a priori : « La musculation est avant tout considérée comme un sport masculin, alors on aurait tendance à faire plus confiance à un homme qu’à une femme pour délivrer des conseils sur ce sport« .
Pour Christine Mennesson, spécialiste de la construction du genre dans le sport à l’université Paul Sabatier de Toulouse, la musculation est réservée aux hommes car synonyme de virilité alors que les femmes sont plus orientées vers la danse ou la gymnastique pour affiner leur corps. C’est la société qui est stéréotypée, comme la couleur bleu représente les garçons et le rose les filles.
C’est une bipartition des sexes qui se ressent au sein même d’une salle de sport. Selon Fabrice, le manager de la salle Espace Forme à Muret, les cours collectifs sont fréquentés aux 2/3 par des femmes. Pour Movida c’est le même constat, les plateaux de musculation sont composés à plus de 70% d’hommes.
Un phénomène qui se traduit également au travers des vidéos des youtubeuses. Leurs conseils en musculation sont moins populaires que ceux des hommes.
Pour Julien, un abonné et adhérent de la salle de sport Movida, cette hétérogénéité vis-à-vis de ce sport s’explique aussi par « une vision de la société qui a toujours donnée une place forte au sexe masculin, ce qui a engendré une inhibition de la parole des femmes. C’est cette vision encore sexuée et patriarcale qui formate encore les mentalités de nos jours« . Cette inhibition se traduit par la peur des plateaux de musculation en salle…Peur du jugement physique, peur du ridicule, peur d’être comparé en fonction des capacités physiques…
Et c’est sur cet aspect-là que travaillent les youtubeuses. En montrant leurs corps de femmes athlétiques, elles participent à la désinhibition du sexe féminin dans les salles de sport.
Le physique, un atout pour une Youtubeuse fitness
Toutes n’ont pas le même ressenti. Selon Caroline CLN (youtubeuse Fitness de Castres suivie par 96.000 abonnés), être une femme est atout de taille. « Ma communauté est majoritairement masculine, et je pense qu’il est plus facile pour une femme de s’imposer dans le milieu du fitness et en particulier sur les réseaux sociaux » affirme-t-elle.
Le physique, un atout pour des youtubeuses fitness. Elles représentent une femme désinhibée avec un corps musclé, plaisant à regarder pour certain mais aussi décomplexant pour certaines femmes. Elles constituent un exemple et cela permet aux femmes de se montrer à la salle en brassière ou en legging moulant.
Ces youtubeuses prouvent que musculation et féminité sont compatibles. A la différence, les hommes prennent beaucoup plus de muscle ce qui rend leur masculinité plus imposante. « Ça peut nous donner confiance en nous, montrer que les femmes aussi font de la musculation et pas seulement les hommes. Que tu peux être féminine aussi en faisant du sport et enlever cette idée de « tu serais une camionneuse » nous dit Laura, une abonnée qui pratique la musculation en salle.
Grâce aux femmes, ce sport dépasse ne se limite plus à la force et à la prise masse musculaire. « On ne peut pas comparer les performances entre un homme et une femme, mais un homme peut toujours utiliser sa force pour compenser sur un exercice de cross fit par exemple, alors qu’une femme doit se perfectionner dans la technique pour rivaliser » nous dit Jujufitcats.
Du virtuel au réel, encourager à la pratique du sport
Les youtubeuses renvoient un message de motivation et d’encouragement à une communauté de femmes et d’hommes étrangers aux salles de sport.
La youtubeuse Jujufitcats :
Pour Caroline CLN, le but est aussi « d’inspirer les femmes, de les pousser à se prendre en main et de les motiver » (..). « Quand j’ai commencé à la salle je me trouvais ridicule » nous dit-elle en souriant. La Tarnaise cherche désormais à élargir sa communauté féminine sur YouTube
A travers leurs chaînes, elles inspirent des femmes mais aussi des hommes qui ne se sentaient pas à leur place dans ce milieu. C’est là que réside la force d’une youtubeuse fitness. Elles rendent la discipline accessible à tous. YouTube participe à relayer leurs messages et à rendre ce sport plus populaire.
Selon Fabrice, le manager de la salle Espace Forme à Muret, il y a de plus en plus de jeunes femmes sur les plateaux de musculation grâce aux influenceuses. Elles ont donc un impact direct et positif dans les salles de sport, auprès des hommes comme des femmes.