17 Déc

La neobanque toulousaine Morning et la Maif trouvent une solution (temporaire)

La startup Morning et son principal actionnaire, la Maif, sont parvenus, ce vendredi 16 decembre, à trouver un accord financier temporaire pour éviter la faillite d’ici la fin de l’année. Un petit répit pour les 50 salariés. La prochaine étape se déroulera mardi 20 decembre, lors d’une audition devant l’ACPR, le gendarme de la banque. 


La Maif veut bien sauver temporairement Morning. Le principal actionnaire de la fintech toulousaine, se serait engagé à financer les salaires de decembre des 50 salariés et à combler le compte de cautionnement à court terme. Impossible d’en savoir plus pour le moment. La direction de la fintech reste injoignable. Seul la Maif a communiqué dans la soirée sur tweeter. 

« Heureux d’avoir repris le dialogue avec @Morning_com et trouvé des 1ères solutions à court terme » a tweeté aussitôt la Maif. 

L’accord a été trouvé à l’issue de la journée du 16 decembre après deux longues réunions. La première était organisée à la préfecture de Haute-Garonne, en présence de la Maif, de Morning, des autres actionnaires et du Conseil régional. Une rencontre de médiation initiée en début de semaine par les pouvoirs publics. En fin de journée, une seconde réunion a eu lieu avec le commissaire aux comptes de Morning, les salariés et le groupe d’assurance. C’est à ce moment qu’un accord aurait été conclu. 

Prochaine étape, l’audition devant l’ACPR

La solution trouvée doit surtout permette de lever l’interdiction réglementaire décidée par l’ACPR. Depuis le 1er decembre, les activités de Morning et les comptes de ses 75.000 clients sont bloquées. 

Une audition devant le gendarme de la banque est prévue ce mardi 20 decembre. La startup de Saint-Elix-le-chateau, près de Toulouse, espère convaincre l’ACPR afin de redémarrer ses services.  Une prochaine étape avant de chercher d’autres solutions pour consolider la trésorerie de Morning. 

Julien Leroy 

15 Déc

A Montauban, la start-up Cocolico est sauvée

Exclusivité. La start-up Cocolico, basée à Montauban, ne va pas disparaître. Menacée de faillite en septembre dernier, la marque de vêtement pour enfant 100% français est parvenue à boucler une nouvelle levée de fonds grâce à de nouveaux investisseurs et aux internautes.

© Cocolico

© Cocolico

Muriel Thuillier peut être soulagée. La fondatrice de la start-up Cocolico, spécialisée dans le prêt-à-porter pour enfants « made in France », a frôlé la faillite. Mais, aujourd’hui, l’aventure continue grâce une levée de fonds de 211 000 euros et de nouveaux investisseurs dont le groupe Fred & Farid. 

En septembre 2016, la jeune pousse de Montauban titre la sonnette d’alarme en annonçant qu’il manque 140 000 euros dans son budget. Une situation causée principalement par une levée de fonds qui n’a pas aboutie

Pourtant, la jeune pousse montalbanaise se porte très bien. Depuis 2015, elle propose une collection de vêtements sur-mesure et unique pour les enfants de 0 à 8 ans. Les collections sont produites depuis le Tarn-et-Garonne, où les couturières confectionnent à la main chaque pièce. Parallèlement, Cocolico a ouvert 4 magasins en Chine et le carnet de commande est plein. Le chiffre d’affaire annuel s’élève à 350 000 euros.  

Pari gagné !

Pour tenter de sauver la vingtaine d’emploi, Muriel Thuillier lance alors plusieurs campagnes de communication et organise des ventes de déstockage. 

« Pari gagné puisque grâce à la réalisation de vidéos humoristiques -s’inspirant de publicités pour des produits de luxe- publiées sur différents réseaux tous les jours pendant 2 semaines, de nouveaux investisseurs se sont présentés » explique Muriel Thuillier dans un communiqué de presse du 14 décembre. 

Au final, la startup parvient à boucler une levée de fonds de 211 000 euros, bien au-de-là du déficit de 140 000 euros.

Et ce grâce à de nouveaux investisseurs dont l’agence de communication Fred & Farid. « L’arrivée du groupe Fred & Farid au capital de Cocolico marque un tournant de taille pour la marque » car il est « solidement implantée en Chine » explique la créative de la startup. Or, Cocolico cartonne actuellement sur le marché asiatique.

Ce plan de sauvetage de la startup a permis également de signer une collaboration artistique avec Catherine Painvin, fondatrice de Tartine et Chocolat et ancienne conseillère chez Jacadi, deux célèbres marques de vêtements pour enfants.

En 2015, Cocolico était classée parmi les 5 pépites françaises qui marqueront leur secteur dans les dix prochaines années selon une étude de l’agence W… l’aventure continue.

Julien Leroy

14 Déc

Fintech : Comment sauver la startup toulousaine Morning ?

L’avenir de la néobanque toulousaine Morning se joue à quitte ou double. Soit la startup est sauvée par de nouveaux investissements, soit c’est la faillite d’ici une quinzaine de jours. Une réunion de médiation avec les actionnaires et les pouvoirs publics, est prévue ce vendredi 16 décembre à Toulouse. En attendant, les salaires des 50 employés ne seront pas versés pour Noël.

© La Mêlée Numerique

© La Mêlée Numerique

Comment sauver la startup Morning ? Après la suspension de toutes ses activités par le gendarme de la banque et de l’assurance (L’ACPR), la question est sur toutes les lèvres.

La Fintech basée à Saint-Elix-le-château (à 50 km au sud de Toulouse), doit renflouer son compte de cautionnement de 500 000 euros afin de débloquer les comptes de ses 75.000 clients.

Mais avec une trésorerie négative, « les marges de manœuvre sont maigres » avoue Eric Charpentier, le fondateur de Morning. Si aucune solution n’est trouvée, « nous fermerons d’ici Noël » poursuit-il.

Sauver par son principal actionnaire, la Maif ?

Actionnaire principal à hauteur de 38% du capital, la Maif est le premier partenaire de la néobanque. Lors de son arrivée en septembre 2015, elle avait investi 4 millions d’euros. Aujourd’hui, le groupe d’assurance semble être le seul à pourvoir aider financièrement la startup.

Cependant, depuis janvier 2016, « nos relations avec la Maif se sont dégradées sans que je ne me l’explique vraiment » estime Eric Charpentier chez nos confrères de La Tribune. Le fondateur de Morning ne décolère pas contre le groupe d’assurance en dénonçant « un manque de soutien ». « La MAIF ne souhaite ni sortir du capital, ni accompagner Morning jusqu’à l’introduction de nouveaux investisseurs. Cette position « attentiste » est en train de fragiliser Morning » précise-t-il dans un communiqué de presse. 

De son côté, l’assureur se dit déçu de l’attitude du Toulousain. « Entendre cela maintenant, c’est beaucoup de déception. La Maif n’est pas à l’origine des problèmes de Morning. C’est Morning qui est à l’origine des problèmes de Morning » confie Nicolas Siegler, directeur adjoint de la Maif, dans une interview accordée à La Tribune

Néanmoins, la Maif reste « totalement mobilisée pour tenter de trouver des solutions qui permettraient de surmonter les difficultés rencontrées par Morning et ce dans l’intérêt de ses clients et de ses salariés » précise un communiqué de presse du 12 décembre.

Le groupe d’assurance est prêt à continuer l’aventure à condition que de nouveaux investisseurs rentrent au capital.

Sauver par des lettres d’intention de co-investisseurs ?

Justement, quelques jours avant la publication de la mise en demeure de l’ACPR, 4 salariés de Morning, élus délégués du personnel, sont allés à Niort, rencontrer les représentants de la MAIF.

Ce dernier « nous a promis qu’il nous soutiendrait si nous amenions des co-investiseurs » raconte Aurélien Vialette, l’un des représentants du personnel. C’est ainsi que « nous avons envoyé, début décembre, deux lettres d’intentions » signées par de nouveaux partenaires. Mais « depuis aucune réponse de la Maif » précise-t-il.

En attendant, « Morning continue à chercher de nouveaux investisseurs » assure Aurélien Vialette. 

Sauver par les pouvoirs publics ?

Selon Eric Charpentier, le conseil régional d’Occitanie peut sauver la situation en aidant temporairement la startup via un fond d’aide aux entreprises ou en se portant comme une caution morale entre les différents parties.

D’ailleurs, la présidente de région, Carole Delga, est à l’origine de la médiation prévue ce vendredi 16 décembre à la préfecture de Toulouse.

L’intervention des pouvoirs publics doit permettre un nouveau départ pour Morning. L’objectif est de « créer un nouveau pool d’actionnaires » explique Éric Charpentier afin de rendre l’entreprise viable. Mais « sans la Maif » affirme le fondateur de la fintech.

Sauver par les autres actionnaires ?

La plateforme de crowdfunding, Wiseed, l’entrepreneur Denis Chalumeau (fondateur de seloger.com) et La Dépêche du Midi sont les autres principaux actionnaires de la jeune pousse de la Fintech.

Cependant, « les montants en jeu ne sont pas à leur portée » estime le créateur de Morning. Et il est probablement trop tard pour lancer une campagne de financement participatif.

Sauver par la communauté numérique de Toulouse ?

Quelques heures après l’annonce de l’ACPR, des messages de soutien à Morning se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Un hastag #jesoutiensmorning a été crée pour l’occasion.

A la lecture des tweets, on peut constater que la neobanque possède un fort capital de sympathie auprès de la communauté numérique de Toulouse. Ils sont nombreux à partager les valeurs et le discours de la Fintech. Par ailleurs, Morning est l’une des startups emblématiques de la French Tech Toulouse. Eric Charpentier a été l’un des premiers ambassadeurs du label toulousain.

Ce soutien ne permettra pas de combler les comptes mais peut peser dans la médiation entre la Maif et le conseil régional.

Et maintenant ?

Les prochaines 48 heures s’annoncent cruciales pour Éric Charpentier et ses 50 salariés. « La réunion de vendredi doit permettre de sceller un accord » espère le fondateur.

Julien Leroy 

13 Déc

La startup toulousaine Noova commercialise les objets les plus innovants du monde

Une boutique en ligne qui commercialise des objets innovants ou insolites, inventés par des startups partout dans le monde. C’est l’idée de deux Toulousains qui ont crée Noova en septembre 2015. Le site de vente est en pleine croissance.

© Noova

© Noova

Une coque rechargeable pour Iphone, un stylo numérique, un métronome lumineux pour s’endormir, un livre qui se déplit à 360° pour devenir un tabouret ou un mini drone,… la start-up toulousaine Noova commercialise 200 objets technologiques, écologiques ou insolites, vendus entre 5 à 1500 euros. 

Les produits proposés sont inventés par des startups partout dans le monde. « On a des outils qui nous permettent de voir ce qui se crée au niveau mondial. Ensuite on les sélectionne et on les teste » précise Emile Vucko, co-fondateur. L’objectif est de mettre en lien les créateurs avec le consommateur français. 

Lancé en septembre 2015, Noova est en pleine croissance. Créée par deux Toulousains, Emile Vucko et Pierre Guérin, la startup emploi aujourd’hui 6 salariés hébergés au sein de la structure At Home. La jeune pousse affiche un chiffre d’affaire de 200 000 euros et prévoit de le doubler en 2016, avec les fêtes de fin d’année.

Découvrez les coulisses de Noova (Reportage de Denis Tanchereau) :


La start-up toulousaine Noova

>> Site : www.noova.co/fr/

Julien Leroy

10 Déc

Fintech : réaction de la startup toulousaine Morning après sa mise en demeure par le gendarme de la banque

Depuis le 1er décembre, toutes les activités de la néobanque toulousaine sont suspendues, suite à une décision du gendarme de la banque. Le fondateur de Morning, Eric Charpentier, a souhaité réagir ce 10 décembre. Il se dit victime du secteur bancaire mais promet d’apporter toutes les garanties.

© France 3 Midi-Pyrénées / Eric Foissac

© France 3 Midi-Pyrénées / Eric Foissac

Pour ceux qui on raté le premier épisode…

Depuis 72 heures, la mise en demeure de Morning sonne comme un coup de tonnerre dans l’écosystème numérique de Toulouse. L’une de ses start-up les plus emblématiques, Morning (ex-Payname) vient d’être épinglée par le gendarme de la banque et de l’assurance, l’ACPR.

L’autorité de régulation bancaire a rendu public le 7 décembre, une décision du 1er décembre 2016 où elle « interdit à la SAS MORNING de fournir des services de paiement (..) et de débiter le compte de cantonnement ». En un mot, l’activité de la Fintech toulousaine est (pour le moment) suspendue, voire en péril.

L’ACPR reproche à Morning d’avoir notamment prélevé 500 000 euros sur le compte de cantonnement en septembre 2016. Malgré les alertes du gendarme, « le reversement de cette somme sur le compte de cantonnement n’a toujours pas eu lieu à ce jour » détaille la mise en demeure.

Une situation inacceptable pour l’ACPR qui estime que « SAS MORNING n’apparaît pas en mesure à ce jour de remédier par elle-même à cette insuffisance de cantonnement, compte tenu de sa situation de trésorerie ; qu’en conséquence, les intérêts de ses clients sont susceptibles d’être compromis »

Nous n’avons jamais mis en risque l’argent des utilisateurs – Eric Charpentier, CEO de Morning

Cette mise en demeure reste conservatoire rappelle le régulateur. « Les interdictions prononcées (..) pourront être levées lorsque la SAS MORNING sera en mesure de justifier auprès de l’ACPR du respect des dispositions de l’article L. 522-17 I du Code monétaire et financier » conclu la décision.

Morning veut rassurer

Au lendemain de notre premier article, Morning a souhaité, ce samedi 10 décembre, rassurer ses 75.000 clients et les acteurs du numérique toulousain.

Son fondateur, Eric Charpentier promet de régulariser la situation et se dit victime du système bancaire traditionnel.

« Nous n’avons jamais mis en risque l’argent des utilisateurs. La seule erreur que l’on peut nous reprocher est d’avoir innovée dans le secteur bancaire » précise-t-il. « On nous avait dit que c’était une bande de requin et aujourd’hui, on le paye cash » poursuit-il.

Une procédure contradictoire a débuté avec l’ACPR. Eric Charpentier promet de leur apporter toutes les garanties.

Reportage de France 3 Midi-Pyrénées (Stéphane Compan et Eric Foissac) :

La start-up Morning en péril

Julien Leroy

09 Déc

La start-up toulousaine Morning épinglée par le gendarme de la banque, ses activités suspendues

C’est un coup dur pour Morming. Le gendarme de la banque vient d’épingler la néobanque toulousaine. Tous les services de paiement proposés par la start-up sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.

 © Morning

© Morning

Coup de tonnerre dans l’écosystème numérique de Toulouse et sa région. L’un de ses fleurons, Morning (ex-Payname) vient d’être épinglé par le gendarme de la banque et de l’assurance, l’ACPR.

Cette autorité de régulation bancaire a rendu public le 7 décembre, une décision du 1er décembre 2016 où elle « interdit à la SAS MORNING de fournir des services de paiement (..) et de débiter le compte de cantonnement ». En un mot, l’activité de la Fintech toulousaine est (pour le moment) suspendue, voir en péril.

L’ACPR reproche à la start-up de ne pas avoir « mis en œuvre les diligences requises pour assurer la protection des fonds reçus de sa clientèle ». 

Que reproche-t-on à Morning ?

Premier reproche : Morning a « prélevé une somme de 500 000 euros sur le compte de cantonnement en septembre 2016 pour la verser sur un compte à terme nanti au profit d’un organisme tiers dans la perspective du lancement envisagé d’une nouvelle activité » précise la note d’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). 

D’autant plus que la jeune pousse de la Fintech promet, en novembre 2016 à l’ACPR, de renflouer le montant prélevé. Or, « le reversement de cette somme sur le compte de cantonnement n’a toujours pas eu lieu à ce jour » détaille la décision de décembre.

Second reproche : le 23 novembre 2016, le commissaire aux comptes de Morning alerte l’ACPR que « le montant des fonds de la clientèle à cantonner était supérieur à celui déclaré par la société ». Cela signifie que la startup a sous-estimé le montant réel des dépôts effectués par ses clients, soit une erreur de 538 494 euros. 

En additionnant les deux mouvements de trésorerie, Morning se retrouve avec un déficit de plus d’un 1 million d’euros. « La trésorerie de la société était devenue négative au 17 novembre 2016 » souligne le gendarme financier.

Une situation inacceptable pour l’ACPR qui estime que « SAS MORNING n’apparaît pas en mesure à ce jour de remédier par elle-même à cette insuffisance de cantonnement, compte tenu de sa situation de trésorerie ; qu’en conséquence, les intérêts de ses clients sont susceptibles d’être compromis« .

Une mise en demeure qui reste conservatoire rappelle le régulateur. « Les interdictions prononcées (..) pourront être levées lorsque la SAS MORNING sera en mesure de justifier auprès de l’ACPR du respect des dispositions de l’article L. 522-17 I du Code monétaire et financier » conclu la décision.

Et maintenant ?

Reste à savoir si Morming peut rebondir. La décision de l’ACPR peut mettre en péril l’avenir de la jeune pousse. Contacté par nos soins, Morning reste injoignable.

Cependant, chez nos confrères de CBanqueEric Charpentier, fondateur et CEO de Morning, a voulu rassurer : « Nous sommes en capacité de reverser les cagnottes de nos clients dans des délais normaux, et des dispositions ont déjà été prises pour régulariser la situation vis-à-vis de l’ACPR« .

Depuis 2013, Morning (ex-Payname) est une plateforme en ligne qui permet de sécuriser les paiements entre particuliers (cagnotte, remboursement, service à la personne, loyer, achats d’occasion,…). Elle assure ainsi les transactions, édite la quittance de loyer ou réalise encore la déclaration à l’Ursaaf.

Peu à peu, la start-up toulousaine est devenue une nouvelle banque indépendante des agences bancaires traditionnelles. L’objectif est d’offrir « les usages habituels d’un compte de paiement (RIB, prélèvement, virement) en plus des usages collaboratifs » précisait à l’époque, le fondateur Eric Charpentier. C’est ainsi qu’en juillet 2015, Morning a obtenu l’agrément d’établissement bancaire. Deux mois plus tard, la jeune pousse de la Fintech française boucle une levée de fonds de 5 millions d’euros avec plusieurs partenaires dont la MAIF.

Le 8 novembre dernier, la néobanque toulousaine annonce l’arrivée de sa première carte de paiement Mastercard. Une nouvelle étape dans le développement de Morning, instalé depuis juin 2016, au sud de Toulouse à Saint-Elix-Le-Château. Mais aujourd’hui, tout cela semble remis en question. A suivre…

>> Consulter la décision de l’ACPR sur Morning : cliquez ici

LeCiseau.fr teste à Toulouse son « Airbnb » des coiffeurs

La plateforme LeCiseau.fr permet de réserver une prestation en salon de coiffure à la dernière minute ou pendant les heures creuses et bénéficier ainsi de 50% de réduction. Un concept qui permet aux coiffeurs de combler les sièges « vides » durant la journée. Toulouse est la seule ville pilote à tester ce « Airbnb des coiffeurs ».

© LeCiseau.fr

© LeCiseau.fr

LeCiseau.fr a été créé « pour résoudre la plus plus grand problème des salons de coiffures : les périodes creuses«  résument en quelques mots les deux fondateurs Parisiens, Nael Hamameh et Jean De la Porte.

« Les heures creuses correspondent à certains jours et certaines heures où le manager d’un salon de coiffure s’attend à ne pas avoir beaucoup de clients et risque de se retrouver avec des sièges « vides » » poursuivent-ils. Cela représente « un manque à gagner pour les salons de coiffure dont plus de 80% des charges sont fixes (loyer, masse salariale etc..)« .

Leur plateforme LeCiseau.fr veut ainsi y remédier en proposant des prix cassés sur ces créneaux.

« Concrètement, pour chaque salon partenaire, nous donnons accès à un « back-office » où le manager peut facilement sur un agenda en ligne, rajouter/supprimer/modifier (..) les disponibilités où il y a une faible fréquentation » précise la start-up.

« D’autres coiffeurs utilisent LeCiseau.fr comme un outil pour mettre en ligne des disponibilités en dernière minute, la veille ou le matin même. Dans tous les cas, l’internaute voit en temps réel quel coiffeur est disponible pour une prestation à 50% de réduction garantie » complètent Nael Hamameh et Jean De la Porte.

Lancer uniquement à Toulouse

Ce service numérique est ouvert (pour le moment) uniquement aux Toulousains et Toulousaines. Inauguré au début du mois de novembre, le site compte à ce jour, « 25 salons de coiffure et 120 indépendants » dans l’agglomération selon Nael Hamameh.

« Il y a plusieurs raisons qui expliquent notre déploiement à Toulouse« .

Tout d’abord, l’un de leurs principaux partenaires est le groupe toulousain, Jean-Claude Aubry. « Ce réseau compte près de
200 salons en France à travers les marques Jean Claude Aubry, Coiffure du Monde et Sergio Bossi (..) Il est évidemment très présent à Toulouse » m’expliquent-ils.

Par ailleurs, « Toulouse est une ville jeune, accueillante et très dynamique dans l’univers des startups avec des
succès mondiaux comme Sigfox » assurent les deux fondateurs qui souhaitent ainsi faire un contre-pied au déploiement classique d’une startup parisienne.

Enfin, « Toulouse est une ville étudiante« , la principale cible des deux créateurs.

Occitanie, première région française des « Airbnb » professionnels ?

Ce concept d’exploiter les heures creuses chez les professionnels ou chez les particuliers (Airbnb) via le numérique est en vogue depuis plusieurs mois en France.

Un secteur qui compte plusieurs startups précurseurs en Occitanie. Il y a quelques semaines, je vous avez parlé en exclusivité, de la jeune pousse gersoise EcoCar’s qui comble les heures creuses chez les garagistes. Idem chez les restaurateurs grâce à la plateforme toulousaine FrenchWork. Une niche qui pourrait se développer dans les prochaines années.

>> Plus d’info sur : LeCiseau.fr

Julien Leroy

19 Nov

IoT : Avec ses 150 millions d’euros, Sigfox boucle l’une des plus grosses levées de fonds d’Europe en 2016

Annoncée depuis 10 mois, la start-up toulousaine Sigfox a annoncé ce 18 novembre, une levée de fonds de 150 millions d’euros. Du jamais vu pour une entreprise de Midi-Pyrénées. Un record pour une startup française en 2016.

© Sigfox

© Sigfox

C’est fait ! La start-up Sigfox, spécialisée dans les réseaux dédiés aux objets connectés (IoT) vient de boucler une nouvelle levée de fonds de 150 millions d’euros. En janvier 2016, le co-fondateur Ludovic Le Moan avait déjà annoncé la couleur en promettant « un montant relativement significatif »

C’est ainsi que nouveaux investisseurs participent à ce second tour de table : Salesforce, Total, Henri Seydoux, Alto Invest, Swen CP et Tamer Group. Ils viennent grossir le rang des actionnaires de la start-up qui compte déjà de solides références, avec notamment Bpifrance, Intel Capital ou Air Liquide. 

Cette levée de fonds est la seconde de Sigfox après seulement 6 ans d’existence. En février 2015, l’entreprise toulousaine avait levé 100 millions d’euros. Un record à l’époque pour une start-up française.

Couvrir 60 pays et trouver l’équilibre financier

La start-up basée à Labège près de Toulouse, est en train de créer un réseau mondial des objets connectés. A ce jour, Sigfox est présent dans 26 pays et revendique plus de 10 millions d’objet connectés.

Avec cette nouvelle levée de fonds, la jeune pousse espère couvrir 60 pays. L’objectif est « d’accélérer l’expansion de son réseau international et atteindre une couverture mondiale » précise le communiqué de presse. Elle vise également une introduction en bourse en 2018, très attendue depuis 2 ans.  

L’une des plus grosses levées de fonds d’Europe en 2016 ?

Cette levée de fonds est en train de battre des records.

Jamais une entreprise en Midi-Pyrénées était parvenu à lever une telle somme. Idem pour une startup française en 2016. Au niveau européen, Sigfox sera probablement, cette année, dans le TOP 3 des plus grosses levées de fonds d’Europe. 

La jeune pousse toulousaine pourrait terminer seconde, devant les 100 millions d’euros de Deezer récoltés en janvier 2016 et derrière la star-up écossaise Skyscanner. Le deuxième plus gros moteur de recherche de voyages au monde a bouclé un tour de table de 170 millions d’euros au début de l’année. 

En attendant, Sigfox reçoit ce samedi 19 novembre, la visite du président de la république, François Hollande. Ce dernier est venu féliciter toute l’équipe.

Julien Leroy

15 Nov

Fintech : la start-up toulousaine Morning lance (enfin) sa carte bancaire Mastercard

Exclusif. Après quelques mois d’attente, la néobanque toulousaine Morning lance sa première carte de paiement Mastercard. Une nouvelle étape pour cette FinTech qui veut révolutionner le secteur bancaire français.

 © Morning

© Morning

Ça y est ! Annoncé au mois de juin 2016, la néobanque toulousaine Morning a lancé officiellement, ce 8 novembre, sa première carte de paiement labellisée Mastercard.

Entièrement gratuite, elle offre à la fois les services d’une carte standard et la possibilité de choisir son code secret, de bloquer le paiement sans contact ou d’autoriser les paiements en ligne. Une carte bancaire nouvelle génération et 100% toulousaine. 

« Notre objectif n’est pas d’être une alternative mais de devenir un véritable acteur du secteur bancaire qui bouleverse, non seulement les usages, mais aussi le modèle même des banques traditionnelles. C’est dans ce but que nous avons développé notre propre système d’information. La carte est une nouvelle étape dans le développement de notre offre » explique Éric Charpentier, le fondateur de Morning.

Depuis 2013, Morning (ex-Payname) est une plateforme en ligne qui permet de sécuriser les paiements entre particuliers (cagnotte, remboursement, service à la personne, loyer, achats d’occasion,…). Elle assure ainsi les transactions, édite la quittance de loyer ou réalise encore la déclaration à l’Ursaaf.

Peu à peu, la start-up toulousaine est devenue une nouvelle banque indépendante des agences bancaires traditionnelles. L’objectif est d’offrir « les usages habituels d’un compte de paiement (RIB, prélèvement, virement) en plus des usages collaboratifs » précise Eric Charpentier qui s’adresse à la fois aux particuliers et aux professionnels.

C’est ainsi qu’en juillet 2015, Morning a obtenu l’agrément d’établissement bancaire. Deux mois plus tard, la jeune pousse de la Fintech française boucle une levée de fonds de 5 millions d’euros avec plusieurs partenaires dont la MAIF. Une nouvelle levée de fonds de 10 à 15 millions est toujours en cours de négociation.

La carte est une nouvelle étape dans le développement de Morning, instalé depuis juin 2016, au sud de Toulouse à Saint-Elix-Le-Château. La startup doit désormais convaincre un nombre suffisant d’utilisateurs pour espérer révolutionner le secteur traditionnel.

La prochaine opération de séduction interviendra début 2017 avec la communication des IBANs. « Les utilisateurs pourront ainsi autoriser des prélèvements et recevoir leurs virements courants tout comme leurs rémunérations, une aide au logement ou encore des remboursements de santé » précise le communiqué de presse.

Julien Leroy

14 Nov

Toulouse : organisation de la 1ére rencontre des pionniers de l’open data pour les collectivés locales d’Occitanie

Des dizaines de collectivités locales en Occitanie vont basculer d’ici 2018, dans la révolution de l’Open Data. Pour accompagner cette généralisation de l’ouverture des données publiques, la préfecture de région organise la première rencontre des pionniers de l’open data, ce lundi 14 novembre à Toulouse.

© Max PPP / Bruno Levesque / IP3 Paris

© Max PPP / Bruno Levesque / IP3 Paris

Les initiatives d’ouverture des données publiques dans les collectivités locales ou nationales se multiplient en France depuis 5-6 ans. Mais cette généralisation de l’open Data va connaître un coup d’accélérateur avec la nouvelle loi pour une République numérique, promulguée le 7 octobre 2016. 

Le texte oblige les collectivités locales de plus de 3 500 habitants à publier sur internet leurs bases de donnéesn d’ici 2018. Dans la région Occitanie, cela concerne 280 communes. 

Ces données publiques (exemples : les chantiers, le mobilier urbain, les transports en commun, les résultats électoraux,…) pourront ainsi être exploitées et réutilisées facilement par chacun, particulier comme entreprise.

« Au regard de la situation actuelle, il s’agit donc d’un changement d’échelle significatif » précise ainsi la Préfecture de région. C’est pourquoi, elle organise ce lundi 14 novembre à Toulouse, la première rencontre des pionniers de l’open data, destinée aux élus locaux et aux décideurs politiques. Au programme : une série d’ateliers juridiques, législatives et techniques.

Plusieurs collectivités en Midi-Pyrénées se sont déjà ouverts à l’Open Data. Exemples avec le portail open data du conseil départemental de Haute-Garonne, celui de Toulouse Métropole ou encore la ville de Rodez.

>>> Plus d’info sur cette rencontre des pionniers de l’open data en région Occitanie : cliquer ici

Julien Leroy