25 Juin

Les Landes, voyage à travers la gravure

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C’est un beau voyage dans le temps que proposent Jean-Jacques Taillantou et Gilles Kerloc’h dans cet ouvrage qui vient de paraître aux Editions Cairn (Pau). Un panorama à partir de gravures et de dessins signés notamment Paul Kauffmann et Camille Bonnard.

Loin de l’image d’Epinal des bergers sur échasses et des résiniers perchés dans les pins, les auteurs nous dévoilent des aspects plus méconnus des villages, des bords de rivières, des embouchures de courant, du littoral et des scènes de la vie quotidienne. On y voit les premiers trains surgir dans le désert ou des dunes de sable se perdre dans une mer de nuages, comme le montre le graveur Jean-Edouard Dargent et l’écrit Arthur Mangin en 1866 dans un livre intitulé Le désert et le monde sauvage :

On a comparé avec raison l’aspect général des dunes à celui des vagues de l’Océan ; ce sont bien des ondulations, des flots de sable soulevés par le vent, comme les flots de la mer, et participant de leur mobilité. Il faut voir ces contours si moelleux qu’on dirait des montagnes de plâtre polies par la main de l’ouvrier, et dont la surface est si mobile qu’un petit insecte y laisse sa trace très visible.

L’auteur semble fasciné par « cette éternelle nudité, sans un brin d’herbe, sans un atome de végétation ; cette solitude moins imposante que celle des montagnes, mais plus sauvage encore ».

Une vision aux accents romantiques, empreints de cette époque du XIXème siècle où les Landes apparaissaient comme une terra incognita. Nul doute que ce voyage à travers la gravure permettra à tous les amoureux du pays landais de se plonger dans les mystères de ses jardins secrets.

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