Comme l’oeuvre d’un artiste, c’est une ligne couleur de feu posée sur l’horizon gris de l’hiver…
Nous sommes à Barie, dans l’Entre-deux-Mers, au moment de la récolte de l’osier. Immergés dans ce monde doré, Corentin Laval et Karen Gossart comptent parmi les rares producteurs girondins à le cultiver. Nous les avons rencontrés à l’Oseraie de l’Ile.
On a la chance de ramasser une matière flamboyante quand tout est fini de récolter. Nous, nous avons la chance d’avoir une matière pleine de couleur, pleine de vie. Corentin, osiériculteur
La récolte s’effectue de novembre à mars, avec un pic en janvier, correspondant au moment le plus fort de la demande viticole. Les brins d’osier servent en effet à attacher les sarments de vigne. Une tradition dans la région pour éviter le fil de fer qui blesse le bois. Aujourd’hui, ce sont surtout les grands châteaux qui utilisent l’osier.
Tous les deux passionnés, Karen et Corentin ne font pas que cultiver l’osier. Ils sont aussi vanniers et proposent des stages dans toute l’Europe, défendant un métier ancestral qui a de l’avenir… Le panier, un temps délaissé, risque bien de retrouver toute son utilité depuis l’interdiction des sacs plastiques.
Entrez à l’Oseraie de l’Ile, avec ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Guillaume Decaix (images), Sarah Paulin (montage)