Inarrêtable ! Gérard Voisin est inarrêtable! Un an avant les élections législatives, le voilà reparti à l’assaut de la première circonscription de Saône-et-Loire, perdue en 2012 au profit de Thomas Thévenoud. L’ancien député a déposé sa candidature auprès de la commission nationale d’investiture de Les Républicains.
A 71 ans, Gérard Voisin n’est pas fatigué de la vie politique et il se montre toujours aussi véhément.
L’ancien maire de Charnay-lès-Mâcon (de 1983 à 2014 tout de même!) n’a pas digéré sa défaite de 2012, après ses 4 mandats de députés (depuis 1993). D’ailleurs, il n’a jamais vraiment quitté le Palais Bourbon puisqu’il est resté « député honoraire », distinction prévue pour les élus qui ont siégé au moins pendant 4 mandats. Les mauvaises langues ironisent sur le fait qu’il erre constamment dans les couloirs de l’Assemblée Nationale.
Mais, en 2017, Gérard Voisin compte bien retrouver son « vrai » fauteuil de député… fauteuil que lui aurait « usurpé » Thomas Thévenoud à cause de la multitude de candidatures à droite lors des législatives de 2012.
Certes, il y avait 3 autres candidats de la droite et du centre au 1er tour, mais Gérard Voisin s’est bien retrouvé seul au second, face au candidat socialiste, et il a néanmoins été sèchement battu : il a recueilli 45,87% des suffrages contre 54,13% pour monsieur Thévenoud.
Mais, aujourd’hui, il se voit comme le seul légitime pour… attention, « bouter hors les murs de l’Assemblée Nationale (…) Monsieur Thévenoud qui a failli à sa tâche et à l’honneur du Parlement Français »!
Pas question donc de laisser sa place à quiconque, lisez plutôt :
Je ne laisserai à personne la charge de rétablir la situation précédente, dans la mesure où je récuse le droit à celles et ceux qui se sont ligués « contre nature » et ont réussi à aider la perte du siège, le droit de briguer le siège de Député.
Et Gérard Voisin prend bien soin de répondre par avance à ceux qui mettraient en avant son âge, en proposant « une suppléance adaptée au futur, par une association avec une jeune personnalité politique ».
Pas sûr que cela suffise à éviter d’autres candidatures auprès de la commission nationale d’investiture, qui doit examiner le cas de la Saône-et-Loire à une date qui n’a pas encore été précisée.
Il reste aussi à savoir si le parti lui a pardonné sa dissidence de 2015, lors des élections départementales; il avait alors été suspendu de l’UMP.