Nous vous le racontons depuis plusieurs jours, l’échéance du 24 juin se rapproche, et avec elle la décision de l’emplacement du siège de la région Bourgogne Franche-Comté. Un compte à rebours explosif car la loi rend très improbable un siège à Dijon, ce qui arrange bien Marie-Guite Dufay, mais qui annonce des « nervous break-down » comme aurait dit Audiard ! Et la communication sur le sujet envisagée ce vendredi a été reportée….à plus tard !
De fait, la loi NOTRe prévoit , ce que peu ont vu venir, une déconnexion entre la ville Préfecture et le siège de la nouvelle Région. Pour déroger à cette règle, il faut une majorité des 3/5èmes , majorité très compliquée à rassembler. Dijon a la Préfecture, Besançon devrait donc très probablement obtenir le siège administratif de la Région. Un état de fait qui arrange Marie-Guite Dufay , qui n’aurait pas caché sa préférence devant des parlementaires de Bourgogne Franche-Comté, mais qui doit composer avec une très courte majorité, dans laquelle les bourguignons pèsent lourd…
Sans oublier qu’avec leurs proches, les deux maires de Dijon et de Besançon François Rebsamen et Jean-Louis Fousseret disposent tous les deux d’une « minorité de blocage». La négociation se passe donc plus dans les hôtels de ville qu’à la Région, avec sur la table, par exemple, l’assurance que toutes les sessions plénières se déroulent à Dijon, et à plus long terme, la présidence d’une future métropole Dijon-Besançon.
Rajoutons de surcroît que dans la coulisse, depuis le début, les bourguignons font état d’un « deal » sur le siège bourguignon en échange de la tête de liste pour Marie-Guite Dufay!
Pour la présidente Franc-Comtoise, l’enjeu est donc énorme : elle doit éviter que sa majorité n’apparaisse fragile, après le couac de son élection, elle doit satisfaire les francs-comtois, sans provoquer les représailles bourguignonnes tout en montrant qu’elle n’est pas « sous influence »…Bon courage !