25 Mar

La Saône-et-Loire peut-elle basculer à droite ?

saone_et_loireLa réponse est évidemment oui … mais il reste de très nombreuses incertitudes dans ce département ! La gauche résiste en effet en Saône-et-Loire : elle recule nettement par rapport à 2011 mais, globalement, elle reste en tête avec un total de 38,5% des voix, devant le bloc de droite qui la talonne à 37,6% et l’extrême-droite, plus faible qu’ailleurs à 23,5%. 

Cette première place ne signifie pas pour autant que les socialistes et leurs alliés vont conserver le département. Les 26 cantons qui restent à pourvoir sont autant d’élections différentes.

Et la gauche est en mauvaise posture dans le canton même du président sortant, à Louhans, mais aussi à Autun 1, à Chalon 2, à Digoin et à Montceau.

De son côté, la droite, hormis ces cantons qu’elle peut prendre à la gauche, parait imbattable sur Givry, Mâcon 1, Paray ou encore Tournus, sans compter Charolles et Chauffailles où elle a déjà deux élus.

Mais la dynamique de droite n’est pas très forte. Elle progresse très peu par rapport à 2011 (3 points de plus seulement) alors que le contexte lui est très favorable.

Voilà donc qui laisse encore de l’espoir à la gauche qui est notamment en ballotage plutôt favorable dans 7 des 8 triangulaires ! Et elle est à peu près certaine de sauver quelques places fortes comme au Creusot, à Autun 2, à Gueugnon ou évidemment à St-Vallier puisqu’il n’y a plus ici que deux binômes du FDG et du PS! Dans ce dernier canton, les socialistes soutiennent d’ailleurs le binôme du Front de Gauche contre les candidats PS à qui ils avaient demandé de se retirer pour s’assurer d’un soutien dans le reste du département…

Globalement, sur le papier, on peut attribuer une parfaite égalité entre gauche et droite, avec des situations extrêmement serrées dans beaucoup d’endroits : Gergy, Cuiseaux, Chalon 3 ou encore Pierre-de-Bresse pour ne citer qu’eux.

En fait, si les résultats du 2ème tour restent conformes au 1er, la majorité pourrait n’être que de deux sièges, d’un côté comme de l’autre. Autant dire qu’à droite comme à gauche, les candidats vont devoir aller chercher les électeurs avec les dents… et si possible convaincre les abstentionnistes du 1er tour de faire la différence.