On savait déjà que le Sénat n’était pas un haut-lieu de la parité avec 22% de sénatrices, seulement. Et bien ça ne va pas changer beaucoup dans la prochaine assemblée, alors que le Sénat a pourtant adopté en juin 2013 une réforme qui instaure un scrutin de liste à la proportionnelle dans les départements qui comptent trois élus, avec obligation de parité .
Oui mais voilà, les sortants étant essentiellement des hommes, sans aucune volonté de laisser leur place, on a vu fleurir les listes concurrentes d’un même parti, et en particulier de l’UMP, sans qu’il s’agisse de division, de sensibilités différentes ou de querelles de courants…Que nenni, il s’agit simplement de placer à chaque fois les hommes sortants en position éligible , puisque cette « satané parité » impose une femme en deuxième position, et que du coup, rendez-vous compte, elle risquerait d’être élue !
Et donc, en Saône-et-Loire et en Côte d’Or, comme dans nombre de départements l’UMP a déposé plusieurs listes, comme l’explique Roger Karoutchi :
« Nous faisons campagne ensemble avec des listes séparées et disons aux grands électeurs : partagez vos voix ! ça n’est pas que l’on veuille éviter la parité , c’est pour garder nos sortants. »
Et c’est ainsi que des femmes qui sont allées gagner des villes aux dernières municipales ont droit aux strapontins, pendant que des hommes abonnés à la rente de situation du Sénat resteront en place… Mais ne riez pas trop fort à gauche, on a bien failli y avoir droit en Côte d’Or, avant que François Rebsamen ne parte au gouvernement ! Bref, y’a du travail ….Au fait, combien de femmes têtes de listes ?