15 Avr

La tête des groupes parlementaires échappe aux Bourguignons

François Sauvadet à l'Assemblée Nationale (AFP PHOTO Eric  Feferberg)

François Sauvadet à l’Assemblée Nationale (AFP PHOTO Eric Feferberg)

Le président du groupe PS au Sénat est devenu ministre… et François Rebsamen ne laissera pas la place à un autre bourguignon. Ce n’est pas vraiment une surprise : le sénateur socialiste nivernais Gaëtan Gorce n’a pas été retenu par ses pairs. Plus surprenant : le député de Côte d’Or François Sauvadet n’est pas parvenu à se faire élire à la tête du groupe UDI à l’Assemblée Nationale.

Gaëtan Gorce, chef de file des sénateurs socialistes? Cela paraissait impossible, tant l’élu nivernais s’est placé en marge de son parti au fil des derniers mois. Il le savait lui-même, en présentant sa candidature qui était plus une candidature « tribune », pour « pousser le débat » affirmait-il. Comme prévu, c’est le sénateur de la Drôme Didier Guillaume qui succède à François Rebsamen. Il a recueilli 84 voix contre 23 pour le sénateur de la Nièvre. D’ailleurs, même avant le vote qui a eu lieu à la mi-journée, Gaëtan Gorce était déjà passé à autre chose en invitant sur twitter à signer un « appel à une nouvelle phase » car « le moment est aujourd’hui venu de réorienter cette politique en retrouvant l’esprit du pacte de croissance présenté en juin 2012 ».

François Sauvadet en colère

Plus tôt dans la matinée, c’est la présidence du groupe UDI à l’Assemblée Nationale qui se jouait entre le député de Côte d’Or François Sauvadet et le député d’Eure-et-Loir Philippe Vigier. On pouvait penser que François Sauvadet avait toutes ses chances puisque c’est lui qui avait été désigné au sein de son groupe pour s’exprimer à l’issue du discours de politique générale de Manuel Valls, la semaine dernière. Mais, le président du Conseil général de Côte d’Or a échoué par 12 voix contre 16 à Philippe Vigier qui avait le soutien d’Hervé Morin, président du Nouveau Centre.

François Sauvadet semble également voir dans cet échec la main de Jean-Louis Borloo, qui s’est pourtant mis en marge de la vie politique pour raison de santé, à en croire son tweet publié à 12h37 :

 

La campagne pour l’élection du futur remplaçant de Jean-Louis Borloo à la tête de l’UDI s’annonce féroce. Le congrès du parti est annoncé à l’automne.