Avant le remaniement du gouvernement, c’est un vrai remaniement de la Bourgogne politique qui s’est déroule pendant ces deux dimanche,avec bien sûr, la page de 43 ans de socialisme qui se tourne à Nevers. Personne ne peut vraiment dire comment cet attelage nouveau tiendra dans le temps, mais d’évidence, la ville a voulu tourner la page, et passer à autre chose…
Trois villes en revanche s’ancrent un peu plus, trois villes longtemps citadelles de la droite, et aujourd’hui symboles d’une gauche gestionnaire qui interpelle le pouvoir parisien : Dijon , Auxerre et Joigny….Guy Ferez dans l’ancien fief de Jean pierre Soisson a plié mais n’a pas rompu face au très sarkozyste Guillaume Larrivé, Bernard Moraine, à joigny dans une ville frappé de plein fouet par le retrait de l’état a imposé son personnage atypique, et à Dijon François Rebsamen est un des poids lourds socialiste bien élu dans la débacle, campé sur son bilan et son rapport très personnel à sa ville…
Le PC en chute libre
Le grand perdant de cette élection est aussi le parti communiste …qui ne dirige plus que Saint Vallier en Saone et Loire ….Migennes, Garchizy et Varennes Vauzelles sont tombés, en grande partie sur des incapacités à s’entendre avec le parti socialiste…Cette élection a montré en Bourgogne que seul, le Parti communiste n’est quasiment plus capable de gagner une élection…
Vague bleue en Sâone-et-Loire
La carte politique aura aussi nettement bougé en Saône et Loire ….on parlait souvent ces dernières années d’effet Montebourg dans le département….mais il semble bien que l’éloignement progressif du ministre ait laissé ses partisans en partie désarmé…Louhans, Tournus, Cluny , sont ainsi retombés à droite, alors qu’un même élan les avait poussés vers la gauche en 2008….et dans l’ensemble la Saône et-Loire a presque totalement changé de couleur avec les bascules de Montceau , de Saint-Marcel, de Givry et surtout de Chalon, la deuxième ville de la région, sans oublier le tout petit score de la gauche sur Mâcon…
Et puisqu’on parle de Chalon, comment ne pas rappeler le symbole de 83, quand le jeune Dominique Perben avait pris la ville…Le jeune Gilles Platret vient de faire de même en battant au premier tour le vice président de l’assemblée nationale Christophe Sirugue …un temps en délicatesse avec l’UMP, Gilles Platret devient incoutournable….
Comme François Sauvadet, qui étend sa zone d’influence avec Is-sur-Tille, Montbard, Semur et même Nevers, ou il est intervenu.
Il faudra savoir lire cette nouvelle carte à l’automne pour les sénatoriales et pour les prochaines élections régionales….