15 Jan

Chenôve (21) : guerre des gauches ou guerre de succession ?

Jean Esmonin, maire de Chenôve (PS)

Jean Esmonin, maire de Chenôve (PS)

La candidature de Roland Ponsâa, l’adjoint socialiste  à la politique de la ville, qui se lance dans ces élections municipales face à son maire socialiste lui aussi Jean Esmonin, est une nouvelle escarmouche dans une ville et un canton marqués par les conflits de courants, mais c’est aussi en dépit des apparences le début d’une guerre de succession.

 Chenôve, 14 000 habitants, a longtemps été le fief de la gauche, dirigé par Roland Carraz, aux portes du Dijon de Robert Poujade. Roland Carraz, d’abord au Ps puis derrière Jean-Pierre Chevènement au MDC a présidé aux destinées de la ville de 1977 jusqu’à son décès en 1999.

Et comme toujours à l’issue des longs règnes, une guerre de succession s’est ouverte, les chevènementistes estimant que Chenove faisait partie de leur héritage. Roland Ponsâa avait d’ailleurs été un des acteurs de cette lutte en s’opposant aux cantonales à Pierre Perthus, qui avait déplacé le conflit sur Dijon en étant candidat face à François Rebsamen lors des municipales de 2001 et de la victoire de la gauche à Dijon.

Mais le conflit a ensuite glissé, en partie avec les mêmes personnes, sur une autre tectonique des plaques socialistes : Chenove est devenu un fief « aubryste », en particulier lors des primaires, face à la majorité « hollandaise » de Dijon, opposition concrétisée par les relations entre le maire « aubryste » Jean Esmonin et son adjoint « hollandais » Roland Ponsâa.

 Tout cela pourrait expliquer l’agitation actuelle, mais comme on le disait dans une célèbre série télé, la vérité est ailleurs…pour partie en tout cas !

Car c’est bel et bien une guerre de succession qui se déroule. Jean Esmonin est candidat à sa propre succession, mais il a évoqué un passage de relais en cours de mandat, à Thierry Falconnet, responsable départemental de la campagne « Aubry » lors des primaires, et un temps pressenti pour être le suppléant de K.Bouziane aux législatives.

Roland Ponsâa est lui élu depuis 1977, et il considère que son heure est venue ….

Comme quoi, quand il n’y a pas beaucoup de suspens gauche/droite (François Hollande a été choisi par 65,83% des habitants de Chenôve), la gauche peut se charger de faire l’actualité…