Ce week-end, se tient à Sainte-Terre la traditionnelle fête de la lamproie. Le rendez-vous des gourmets et des pêcheurs passionnés par ce drôle d’animal. Ni reptile ni poisson, mais un fossile vivant vieux de 450 millions d’années !
La lamproie est pêchée depuis le XVème siècle dans les eaux de la Garonne et de la Dordogne. Des techniques ancestrales que nous a expliquées un couple de pêcheurs, dans la ferme du cabestan.
Aux côtés de David, son mari, Sabine Durand est devenue compagnon de pêche pour l’aider sur le bateau. Au fil du temps, elle apparaît comme une véritable ambassadrice de cette tradition menacée de disparition.
Embarquez avec nous le temps d’un reportage et retrouvez notre précédent article en cliquant ici.
Une bonne odeur de café au coin de la rue ? Vous l’avez sans doute remarqué, les coffee shops et autres boutiques de torréfaction sont de retour pour offrir des saveurs inédites venues du Pérou, de Colombie ou du Kénya.
Sur le Bassin d’Arcachon, Mélanie Badets fait partie des jeunes qui se lancent dans un métier quelque peu oublié, à l’ombre des grands industriels. Depuis 2010, une trentaine de maîtres torréfacteurs s’installent chaque année selon le Comité Français du Café.
Ingénieur agronome, Mélanie a découvert la culture du café dans une région proche de l’Amazonie. C’est là que le déclic s’est opéré, la conduisant à reprendre une petite entreprise à La Teste. Entrez dans les coulisses avec notre reportage(NPDP, Pascal Lecuyer, Eric Delwarde, Sarah Paulin)
C’est une belle histoire, celle d’une juriste devenue relieuse en tombant sous le charme d’un petit atelier centenaire, longtemps situé rue Barennes à Bordeaux.
Sans y avoir pensé jusque-là, Marine Maugey a décidé de faire le grand saut et de travailler de ses mains.
L’intellectuelle, diplômée en droit, s’est découverte manuelle. Sans trop de difficultés, même si le métier demande de la technique et de la dextérité.
On travaille à peu près comme les moines du Moyen-Age, si ce n’est qu’on utilise des outils modernes comme le scalpel ou les massicots, mais les gestes sont toujours les mêmes et j’aime l’idée de faire perdurer un métier ancien…
Avant que l’Atelier Barennes ne soit démoli, Marine Maugey l’a déménagé à Cadarsac en Gironde, en 2014, en emportant tous les outils. Elle a sauvegardé non seulement les presses à relier et les cousoirs -qui servent à assembler les pages par un fil- mais aussi l’esprit du lieu qui a un côté enchanteur.
Depuis un siècle en effet, les femmes s’y succèdent, se passant le relais et restant « reliées » entre elles, se transmettant leur savoir-faire et leurs astuces. Toutes ont eu le même coup de coeur et toutes ont décidé de changer de cap professionnel pour se consacrer à la reliure.
L’atelier, c’est le bébé de chacune car même s’il est transmis, le cordon n’est pas coupé… Marine Maugey
Et les commandes affluent ! Non seulement pour restaurer des ouvrages anciens, mais aussi pour en créer de nouveaux. La motivation est le plus souvent sentimentale. Il s’agit de sauver un livre de son enfance, par exemple, ou de faire relier des souvenirs de famille, des carnets de guerre, des recettes de cuisine…
Je suis étonnée, on m’avait tellement dit : le livre, c’est terminé ! Hé bien non, je vois que Marine a du travail, j’en suis ravie. Elyane Fratré, ancienne relieuse de l’atelier Barennes
A noter que Marine Maugey sera présente au salon des métiers d’art qui se tiendra à Izon les 7 et 8 avril.
Tous les rendez-vous des Journées Européennes des Métiers d’Art qui se tiendront le week-end prochain, sur le thème de la transmission, en cliquant ici
Reportage Nathalie Pinard de Puyjoulon, Dominique Mazères, Sarah Paulin, Christian Arliguié.
Jour de brocante pour cette chineuse discrète qui recherche la lumière…
Non pas celle des projecteurs mais celle des lampes, lampadaires et autres abat-jour (nom masculin invariable ;-)), tous ces objets rayonnants dans la décoration de nos maisons et appartements.
Corinne Clairiaux est à la recherche de la perle rare.
L’ancêtre de l’abat-jour : un écran de lumière qui, dès le XIVème siècle, servait à tamiser la flamme éblouissante des bougies.
L’objet étant particulièrement rare, ce ne sera pas pour cette fois !
Mais Corinne Clairiaux découvre, comme souvent, de beaux modèles qui pourraient être restaurés ou constituer des sources d’inspiration pour fabriquer de nouvelles pièces actuelles, au goût du jour.
Dans son atelier du Haillan, près de Bordeaux, elle commence par créer un gabarit puis elle utilise le négatif pour déterminer la partie du tissu ou du papier qui donnera le meilleur effet.
Un travail de découpe, de collage et parfois de couture extrêmement minutieux car l’abat-jour ne pardonne aucun défaut qui pourrait se révéler en transparence. La moindre trace de colle, le moindre fil oublié, se verront immanquablement en pleine clarté.
Parmi les nombreuses créations ou restaurations qu’elle réalise à la demande, ce modèle original : un « carré alsacien » des années cinquante, revisité avec du tissu africain.
On rencontre des gens qui sont étonnés, qui ne savaient pas qu’il était possible de fabriquer des abat-jour sur mesure, et d’autres qui sont heureux de voir que c’est un métier qui perdure.
Entrez dans son atelier lumineux, avec ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Sébastien Delalot, Sarah Paulin et Isabelle Rougeot.