Jour de brocante pour cette chineuse discrète qui recherche la lumière…
Non pas celle des projecteurs mais celle des lampes, lampadaires et autres abat-jour (nom masculin invariable ;-)), tous ces objets rayonnants dans la décoration de nos maisons et appartements.
Corinne Clairiaux est à la recherche de la perle rare.
L’ancêtre de l’abat-jour : un écran de lumière qui, dès le XIVème siècle, servait à tamiser la flamme éblouissante des bougies.
L’objet étant particulièrement rare, ce ne sera pas pour cette fois !
Mais Corinne Clairiaux découvre, comme souvent, de beaux modèles qui pourraient être restaurés ou constituer des sources d’inspiration pour fabriquer de nouvelles pièces actuelles, au goût du jour.
Dans son atelier du Haillan, près de Bordeaux, elle commence par créer un gabarit puis elle utilise le négatif pour déterminer la partie du tissu ou du papier qui donnera le meilleur effet.
Un travail de découpe, de collage et parfois de couture extrêmement minutieux car l’abat-jour ne pardonne aucun défaut qui pourrait se révéler en transparence. La moindre trace de colle, le moindre fil oublié, se verront immanquablement en pleine clarté.
Parmi les nombreuses créations ou restaurations qu’elle réalise à la demande, ce modèle original : un « carré alsacien » des années cinquante, revisité avec du tissu africain.
On rencontre des gens qui sont étonnés, qui ne savaient pas qu’il était possible de fabriquer des abat-jour sur mesure, et d’autres qui sont heureux de voir que c’est un métier qui perdure.
Entrez dans son atelier lumineux, avec ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Sébastien Delalot, Sarah Paulin et Isabelle Rougeot.