Bienvenue pour une nouvelle saison de reportages à la découverte de notre belle région !
Pour bien commencer, nous vous proposons de rencontrer une famille pour qui le patrimoine est une réalité quotidienne : les Sabran-Pontevès vivent dans une demeure royale, à Cazeneuve, le château d’Henri IV et de la reine Margot, situé le long du Ciron à Préchac, en Gironde.
Les trois enfants sont à bonne école, plongés dans un livre d’histoire géant. L’aîné pourra bientôt faire visiter le château..
Une transmission sous le signe de la passion. Lors des Journées du Patrimoine le week-end prochain, Cazeneuve fêtera ses trente ans d’ouverture au public, avec de nombreuses animations.
Regardez notre reportage (Nathalie Pinard de Puyjoulon, Philippe Turpeau, Christophe Varone, Vincent Issenuth)
Alphonse Terpereau a largement contribué à la mémoire de Bordeaux.
Sans lui, on ne connaîtrait sans doute pas aussi bien les transformations de la ville au XIXème siècle. Ce parisien d’origine débuta à Arcachon et parcourut une partie de la région, réalisant notamment cette superbe prise de vue du Pont Eiffel à Cubzac-les-Ponts. L’un des symboles de son talent.
Pionnier de la photographie d’architecture, Alphonse Terpereau exerce un regard singulier sur les ouvrages réalisés par les ingénieurs et les architectes dont il devient un interlocuteur privilégié.
Lignes pures, perspectives savamment étudiées, cadrage géométrique. Ses compositions, toujours prises d’un point haut, s’attachent à retrouver la précision, souvent austère, du croquis d’origine.
La ville, qui lui passe commande, entend valoriser la modernité qui se met en place pour justifier sa politique urbaine.
Le changement bouleverse profondément le paysage et beaucoup de vestiges médiévaux n’y résisteront pas. C’est ainsi, qu’au-delà de la commande officielle, Alphonse Terpereau s’efforcera aussi de photographier le petit patrimoine des ruelles anciennes, voué à disparaître sous ses yeux.
Patiemment, lors d’une thèse de doctorat en histoire de l’art, Florent Miane est parti sur les traces d’Alphonse Terpereau.
Pas évident quand on sait que toutes les plaques d’origine ont disparu et que les photographies elles-mêmes ont été dispersées en différents lieux.
Nous retrouvons le maître de conférences devant l’ancien atelier d’Alphonse Terpereau, au 29 cours de l’Intendance, muni de son portable. Du numérique aux plaques de verre, le XXIème siècle observe le XIXème siècle avec une certaine admiration.
Les technologies actuelles nous ont apporté la simplicité. A l’époque, le matériel pesait très lourd, il y avait beaucoup de contraintes mais il se dégage une poésie très spéciale. Chaque photographie était mûrement réfléchie.
Alphonse Terpereau avait fabriqué un laboratoire portable de sa composition. Un sac à dos contenant tous les produits nécessaires au développement qui devait se faire dans la foulée de la prise de vue.
Photographie emblématique : la Flèche Saint-Michel blottie au milieu des échafaudages de bois.
Une histoire passionnante racontée par Florent Miane dans un coffret de deux ouvrages parus aux Editions de l’Entre-deux-Mers.
Dans le cadre du débat national, le maire de Gajac a poussé un cri du coeur.
Il a souhaité, dans une lettre publiée dans le bulletin municipal, dénoncer les procès régulièrement intentés contre les habitants des campagnes par des citadins se plaignant du bruit. Bruno Dionis du Séjour demande l’inscription au patrimoine national du son des cloches, du chant du coq, du meuglement des vaches, du braiment de l’âne et même du piaillement des oiseaux.
Depuis, les courriers de soutien affluent dans la petite commune girondine de 400 habitants.
Les oiseaux sont de moins en moins nombreux en France. Selon « la Liste rouge » des oiseaux nicheurs, 92 espèces sont menacées sur 248 ! Et la protection de ce patrimoine naturel commence… dès le nid.
Diverses opérations sont actuellement menées en Gironde pour offrir des conditions favorables à la reproduction. C’est le cas à Mérignac, où l’association Jardin et Eco-tourisme a posé 110 nichoirs dans 7 parcs de la commune. Les oiseaux, du fait de l’activité humaine, ont en effet des difficultés à trouver des arbres où s’installer.
Martial Theviot, le président de l’association, a fabriqué une perche équipée d’une caméra endoscopique -comme celle utilisée pour les examens médicaux- permettant une auscultation haut perchée des couvées. Cet espionnage en douceur permet de détecter très tôt l’occupation. En général, l’observation extérieure ne permet d’identifier que 10% des nichoirs habités. Avec ce dispositif, le naturaliste peut explorer la totalité des nichoirs et en tirer des conclusions sur l’évolution des populations.
Autre action exemplaire à Mios, aux portes du Bassin d’Arcachon. La LPO a lancé une opération de comptage auprès de tous les habitants. L’objectif est de créer une prise de conscience du risque de disparition des hirondelles. On en compte aujourd’hui 40% de moins qu’il y a trente ans.
Ici, pas question de poser des nichoirs. Les hirondelles, qui fabriquent leurs nids avec de la boue et de la paille, ne les utiliseraient pas.
La stratégie consiste à repérer leurs abris lovés dans les charpentes ou entre les poutres. La loi interdit leur destruction. Pour favoriser leur venue, il faut préserver les bâtiments anciens, comme les granges.
L’hirondelle et l’homme sont liés. On ne peut pas séparer le patrimoine naturel, le patrimoine bâti et le patrimoine humain, explique le maire Cédric Pain.
A noter que chacun peut agir, par des actions très simples. Vous pouvez participer aux observations de l’association Jardin et Eco-tourisme mais aussi au week-end de comptage national de la LPO qui aura lieu le week-end du 25 et 26 mai. Pendant une heure, il vous faudra noter les espèces aperçues dans votre jardin ou depuis votre balcon.
Intéressés ? Regardez notre reportage (sont interviewés Martial Theviot, prédisent de Jardin et Eco-tourisme, Cédric Pain, maire Mios et Matthieu Sannier, animateur Lpo)
C’est une expérience surprenante : écouter la musique des plantes ! A ne pas en croire ses oreilles. Et pourtant, Jean et Frédérique Thoby sont « musiniéristes », un mot qu’ils ont inventé, à mi-chemin entre leur métier de pépiniériste et celui de musicien.
Les « musiniéristes » utilisent un capteur qui permet de traduire l’activité électrique de la plante en son. Une incroyable harmonie apparaît, rappelant la musique classique. Il suffit d’associer à cette partition végétale des instruments sur ordinateur.
Cette nouvelle science, à la frontière de l’art et du savoir, s’appelle la « phytonologie ». Une quinzaine de chercheurs travaillent aux côtés de Jean et Frédérique Thoby qui organisent régulièrement des concerts de plantes dans leur pépinière et dans leur jardin botanique privés, remplis de virtuoses insoupconnées.
A noter que ce week-end, c’est la fête des plantes à Gaujacq… Regardez notre reportage (NPDP, Philippe Turpaud, Boris Chague, Bérénice Rouch)
La nouvelle va sûrement chagriner les fidèles parmi les fidèles, tous ceux qui vont à Malagar comme on part en pèlerinage… A partir du 1er novembre 2019, la demeure de l’écrivain, prix Nobel de littérature, va fermer ses portes pendant un an, au moins.
Le temps nécessaire à la rénovation qui n’a pas été effectuée depuis trente ans.
Comme dans une maison de famille vieillissante, il va falloir boucher les fissures, reprendre les plâtres et les peintures, revoir l’électricité…
Les travaux ont déjà commencé dans un ancien bâtiment viticole jouxtant le bureau de François Mauriac, le chai du blanc. Il sera spécialement dédié à l’accueil des jeunes, avec différents ateliers.
Le chantier de ce chai s’est révélé compliqué : tout en laissant en place la charpente de bois, il a fallu démolir les murs menaçant de s’effondrer et les reconstruire avec leurs propres moellons. Par souci d’authenticité, tous les matériaux proviennent de la région, comme le sable ocre, afin de conserver les couleurs d’origine.
Lorsque le chai du blanc sera terminé, d’ici quelques mois, il permettra de stocker tous les meubles de la maison qui sera entièrement vidée. Sa fermeture durera au moins un an. Elle devrait rouvrir début 2021 si tout va bien.
Pendant cette période, une visite virtuelle sera proposée aux visiteurs sur le site qui restera ouvert au public. Une guide de Malagar présentera les lieux à travers les outils numériques, susceptibles de renouveler le regard mais aussi d’intéresser les digital natives.
Le financement est assuré par la Région Nouvelle-Aquitaine, propriétaire de Malagar. Coût de l’opération : 2,8 millions d’euros.
Regardez notre reportage sur les travaux (NPDP, Dominique Mazères, Sarah Paulin).
Et pour vous replonger dans l’ambiance, retrouvez ce reportage réalisé en automne, il y a quelques années…
Ce week-end, se tient à Sainte-Terre la traditionnelle fête de la lamproie. Le rendez-vous des gourmets et des pêcheurs passionnés par ce drôle d’animal. Ni reptile ni poisson, mais un fossile vivant vieux de 450 millions d’années !
La lamproie est pêchée depuis le XVème siècle dans les eaux de la Garonne et de la Dordogne. Des techniques ancestrales que nous a expliquées un couple de pêcheurs, dans la ferme du cabestan.
Aux côtés de David, son mari, Sabine Durand est devenue compagnon de pêche pour l’aider sur le bateau. Au fil du temps, elle apparaît comme une véritable ambassadrice de cette tradition menacée de disparition.
Embarquez avec nous le temps d’un reportage et retrouvez notre précédent article en cliquant ici.
Voilà deux ans que Catherine Poulain a publié Le grand marin, inspiré par ses dix années de pêche en Alaska.
Un premier roman qui collectionne les prix littéraires, parmi lesquels le prix Joseph Kessel, le prix Ouest-France-Etonnants voyageurs et le prix Compagnie des pêches dont elle est particulièrement fière.
C’est après cette grosse vague médiatique que nous l’avons rencontrée chez elle, en Médoc, où elle aime retrouver ses racines familiales et le souvenir des étés passés au bord de l’Estuaire de la Gironde.
Une partie de son univers seulement car elle partage aujourd’hui sa vie entre sa région de coeur et les Alpes-de-Haute-Provence, tour à tour bergère et ouvrière viticole.
Elle nous a parlé de son deuxième roman qui vient de sortir aux Editions de l’Olivier, Le coeur blanc,mais aussi des manuscrits et des carnets de note qui l’accompagnent depuis toujours.
Cette infatigable voyageuse, nourrie de grands espaces et de liberté, a toujours rêvé de devenir écrivain. Vous pourrez la croiser au salon du livre de Soulac.où elle dédicacera ses ouvrages ce wekk-end.
Reportage NPDP, Philippe Turpaud, Charles Rabréaud, Isabelle Rougeot
Une fois n’est pas coutume, commençons par un détail.
Nous sommes dans un endroit surprenant, particulièrement prisé lors des Journées du Patrimoine. L’Hôtel Frugès est une curiosité architecturale, mélangeant différents styles à Bordeaux.
Le jardin a des accents mauresques, tout comme la salle de bain, digne des mille et une nuits !
Le concepteur de cet hôtel particulier est Henri Frugès, riche industriel sucrier désireux de créer une « oeuvre d’art globale » au début du XXème siècle.
Son nom reste associé à Le Corbusier. Ensemble, ils ont imaginé une cité ouvrière novatrice à Pessac (la célèbre Cité Frugès).
Cependant, pour son domicile, il sollicite un autre architecte, le Bordelais Pierre Ferret. Art nouveau, art déco, parfum médiéval. Le projet échappe à tous les codes de l’époque avec un objectif : rompre avec le XVIIIème siècle si cher à la ville.
L’actuel co-propriétaire, Jean-Pierre Renaudin, est tombé sous le charme en l’an 2000. Il découvre un décor ignoré pendant soixante ans.
Imaginez : au départ d’Henri Frugès, c’est un radiologue qui s’installe ! Le cabinet médical masque et cloisonne le décor intérieur de l’hôtel particulier qui ne correspond plus du tout à l’air du temps, comme l’explique l’historien Robert Coustet dans son ouvrage paru aux Editions du Festin.
Aujourd’hui, l’Hôtel Frugès a retrouvé toute sa splendeur. Visites sur rendez-vous auprès de l’Office de Tourisme de Bordeaux.
Regardez notre reportage… Et visitez, sur le blog, une autre oeuvre d’art totale, Chavat, à Podensac.
C’est une première au Musée d’Aquitaine. Une moto vient de faire son entrée dans les collections.
Elle est même l’objet phare de la salle consacrée au XXème siècle qui vient d’ouvrir au public. Il s’agit d’une moto bordelaise de la marque Faret, restaurée par un jeune passionné et son association, le « Moto Club Bordeaux« .
Regardez notre reportage sur la belle histoire de ce patrimoine roulant (NPDP, Dominique Mazères, Christophe Varone, Christian Arliguié)