Une fois n’est pas coutume, commençons par un détail.
Nous sommes dans un endroit surprenant, particulièrement prisé lors des Journées du Patrimoine. L’Hôtel Frugès est une curiosité architecturale, mélangeant différents styles à Bordeaux.
Le jardin a des accents mauresques, tout comme la salle de bain, digne des mille et une nuits !
Le concepteur de cet hôtel particulier est Henri Frugès, riche industriel sucrier désireux de créer une « oeuvre d’art globale » au début du XXème siècle.
Son nom reste associé à Le Corbusier. Ensemble, ils ont imaginé une cité ouvrière novatrice à Pessac (la célèbre Cité Frugès).
Cependant, pour son domicile, il sollicite un autre architecte, le Bordelais Pierre Ferret. Art nouveau, art déco, parfum médiéval. Le projet échappe à tous les codes de l’époque avec un objectif : rompre avec le XVIIIème siècle si cher à la ville.
L’actuel co-propriétaire, Jean-Pierre Renaudin, est tombé sous le charme en l’an 2000. Il découvre un décor ignoré pendant soixante ans.
Imaginez : au départ d’Henri Frugès, c’est un radiologue qui s’installe ! Le cabinet médical masque et cloisonne le décor intérieur de l’hôtel particulier qui ne correspond plus du tout à l’air du temps, comme l’explique l’historien Robert Coustet dans son ouvrage paru aux Editions du Festin.
Aujourd’hui, l’Hôtel Frugès a retrouvé toute sa splendeur. Visites sur rendez-vous auprès de l’Office de Tourisme de Bordeaux.
Regardez notre reportage… Et visitez, sur le blog, une autre oeuvre d’art totale, Chavat, à Podensac.