C’est une histoire digne de Jack London et des grands espaces américains. Comme au milieu de nulle part, difficile d’imaginer que nous sommes dans la forêt landaise…
Ce matin-là, dans la lumière dorée de l’été indien, Grégory Hercégov, alias Will Harppeur, se balade en canoë sur la rivière, avant de partir dans les bois avec l’arc et les flèches qu’il a lui-même confectionnés.
Ici, c’est le grand nord landais. Les Landes restent un des derniers endroits sauvages où on peut se sentir seul, vraiment seul.
Pour réaliser ses rêves d’enfant, cet ancien constructeur de maison a commencé par construire la sienne, tout en bois, sur une propriété de 11 hectares acquises aux confins du village de Lesgor puis il est devenu knife maker, fabricant de couteaux.
Dans son superbe atelier à l’ambiance western, il réalise aussi des vêtements en cuir, façon trappeur.
Cette vie que j’ai choisie, c’est pas pour me taper la frime. Cette existence n’est pas évidente. Ce n’est pas facile tous les jours mais je fais quelque chose qui me plait et pour moi, cette liberté n’a pas de prix.
Un univers qui a de quoi émerveillé un petit garçon de 12 ans. Son fils William apprécie :
Y a pas de bruit comparé à la ville. Ici, on n’entend que le bruit des oiseaux, c’est hyper bien !
William a toutefois son rêve à lui, bien différent : devenir pilote de chasse.
Se dire que tout est possible, c’est ce que j’essaie de dire à mon fils. A partir du moment où l’on ne fait de mal à personne, chacun a le droit de vivre ses rêves…
Envie de découvrir le ranch et la philosophie de Will ? Suivez-nous sur « l’Ile Sauvage » avec ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Jean-Michel Litvine (images), Rémi Grillot (montage) et Emmanuel Cremese (Mixage).
Après la diffusion de ce reportage sur notre antenne, vous avez été plus de 180 000 à le regarder sur Facebook et plus de 1500 à le partager. Un grand merci !
Beaucoup d’entre vous nous demandent s’il est possible de rencontrer Grégory Hercégov. Vous pouvez commencer par faire un tour sur son site, Will Harppeur. Sachez également qu’il rêve d’ouvrir des cabanes pour partager son expérience mais n’oubliez pas une chose : il n’a pas choisi cette vie pour accueillir la foule !
Côté commentaire, l’une d’entre vous fait référence, très justement, à Henry David Thoreau. Pour rappel, l’auteur de Walden ou la vie dans les bois, s’était éloigné de la société, s’installant dans une cabane du Massachussets, au XIXe siècle, alors que les Etats-Unis étaient en pleine industrialisation. Il s’inventa sa propre vie, écrivant notamment :
Je gagnai les bois parce que je voulais n’affronter que les actes essentiels de la vie (…) Grâce à mon expérience, j’appris au moins que si l’on avance hardiment dans la direction de ses rêves, et s’efforce de vivre la vie qu’on s’est imaginée, on sera payé de succès inattendu en temps ordinaire (Editions Gallimard)
C’est tout ce que nous pouvons souhaiter à Will Harppeur !