Son nom est indissociable du nouveau visage de Paris au XIXème siècle. Larges avenues et boulevards : c’est au baron Georges-Eugène Haussmann que l’on doit les grands axes rectilignes de la capitale mais aussi un style architectural qui a fait école en France et en Europe.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’il était très attaché à la région bordelaise.
Sous-préfet de Blaye, puis préfet de la Gironde à Bordeaux, il se marie avec Octavie, une fille de viticulteurs de Cestas, achète une propriété viticole à Canéjan, le château de Rouillac, et n’aura de cesse, pendant ses années parisiennes, de faire des allers-retours entre la capitale et la Gironde où réside sa femme.
Un siècle et demi plus tard, par un curieux hasard, son arrière petite-nièce s’est aussi mariée à un viticulteur et a quitté Paris pour suivre son mari en Médoc et dans le Blayais. En hommage à son aïeul, Nathalie Larraqué-Haussmann a créé des vins au nom du baron et écrit des poèmes inspirés notamment par le Second Empire, inscrits sur les bouteilles… et sur son blog.
Le baron Haussmann avait une passion pour la ligne droite, moi j’ai une passion pour les lignes d’écriture !
Côté historique, on peut se demander quel est l’apport de Georges-Eugène Haussmann à la ville de Bordeaux… Son passage ne dura qu’un an et demi, de 1852 à 1853, jusqu’à ce que l’Empereur Napoléon III l’appelle à ses côtés.
Selon l’historien Robert Coustet, le baron Haussmann, dont l’énergie était légendaire, a engagé quelques grands travaux comme le dégagement de la place Pey-Berland, le percement de la rue Vital-Carles et du cours Alsace-Lorraine.
Lors de sa présence bordelaise, son apport direct se limite à ces chantiers. L’influence haussmannienne se fera ensuite sentir à Bordeaux comme dans toute la France, la capitale de l’Aquitaine n’échappant pas au mouvement de rénovation impulsé par le baron. Les boulevards, par exemple, seront réalisés bien après son départ, en 1863.
Envie d’en savoir plus ? Voyagez dans le temps avec ce reportage de Nathalie Pinard de Puyjoulon, Nicolas Pressigout, Olivier Pallas et Emmanuel Cremese.