Le communiqué est tombé ce lundi : Stéphane Chevalier rejoint le groupe d’opposition « Agir pour Dijon » présidé par Emmanuel Bichot, au sein du Conseil municipal de Dijon.
Ce proche du député-maire de Saint-Apollinaire Rémi Delatte prend ainsi acte de la quasi-mort du groupe de la droite et du centre après la démission de sa présidente Anne Erschens qui veut se consacrer à 100% à sa campagne des législatives dans la 1ère circonscription de Côte-d’Or.
Contacté par téléphone, Stéphane Chevalier explique sa décision par sa volonté d’être légitimiste vis-à-vis de son parti Les Républicains. Avec 5 élus, « Agir pour Dijon » est en effet le plus important groupe d’opposition et c’est celui qui compte le plus grand nombre d’élus LR. Et Stéphane Chevalier d’appeler tous ses collègues de droite et du centre à rejoindre le groupe, pour préparer l’alternance.
Au vu de ses responsabilités locales et nationales, Stéphane Chevalier insiste sur son côté légitimiste… oubliant un peu vite qu’Emmanuel Bichot n’a pas vraiment un passé de légaliste : il s’est d’ailleurs présenté contre le candidat de la droite et du centre Alain Houpert aux dernières municipales… avant de le rallier… et, plus récemment, il a maintenu sa candidature face à Anne Erschens pour les législatives… avant finalement de renoncer la semaine dernière. Emmanuel Bichot a également quitté le groupe d’opposition après les Régionales de 2015, du fait d’un désaccord avec le fonctionnement de ce groupe. Mais quand on lui fait remarquer, Stéphane Chevalier préfère retenir le côte très « actif » d’Emmanuel Bichot au sein du parti!
Et d’ailleurs, il critique le maintien de la candidature de François-Xavier Dugourd, toujours face à Anne Erschens : « il a de super responsabilités au Conseil départemental qui doivent bien l’occuper. Il serait sage qu’il prenne la même décision qu’Emmanuel Bichot », dit-il, non sans ironie.
Emmanuel Bichot conteste pour sa part être un dissident puisqu’il ne s’est finalement jamais présenté contre un candidat investi par son parti et qu’il estime avoir toujours respecté les procédures. En l’occurrence, lors des municipales, Alain Joyandet avait été désigné pour tenter d’aplanir les divergences avec Alain Houpert, ce qui s’était terminé par l’intégration d’Emmanuel Bichot dans la liste. Et pour les législatives de 2017, Emmanuel Bichot rappelle qu’il avait adressé un recours amiable à la direction de LR… et qu’au terme de 2 mois sans réponse, il a considéré que son recours était refusé et il s’est donc retiré.
Quant à la droite au sein du Conseil municipal de Dijon, elle n’en reste pas moins éparpillée : le groupe « Agir pour Dijon » avec 5 élus, le groupe « Dijon, l’Alternative » avec 2 élus (Laurent Bourguignat et Virginie Voisin-Vairelles), le groupe de la droite et du centre qui ne compte plus que François Helie et Alain Houpert… et enfin deux élus qui n’ont plus de chapelle : Catherine Vandriesse et Franck Ayache!
Décidément, la droite dijonnaise n’a toujours pas trouvé les moyens de se reconstruire … 16 ans après sa défaite de 2001 !