15 Sep

Gouverner, c’est choisir …N’est-ce-pas Nicolas Soret ?

soretOn ne va pas comparer Nicolas Soret à Pierre Mendès-France, mais c’est vrai que le président socialiste de la Communauté de communes de Joigny tranche souvent avec les fabriques de sciure habituelles et la démagogie ambiante, et pour tout dire, c’est  assez réjouissant !
Et une fois de plus, face au » y’a qu’à, faut qu’on » récurrent , il a longuement pris sa plume sur un réseau social (qu’il fréquente assidument) pour expliquer le dilemme de l’élu qui doit affronter la dégradation d’un centre ancien, celui de Joigny en l’occurrence…

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Voilà donc ce qu’il explique :

Je vous livre un cas d’espèce. Une maison sous arrêté de péril, dans la vieille ville (il y en a tellement que vous ne l’identifierez pas). La propriétaire est agée de 83 ans. Elle n’habite pas la région et n’a pas vu son bien depuis 20 ans. C’est nous, par l’arrêté, qui l’avons informé de l’état de délabrement de son bien. Cette dame n’a rien, pas d’argent. A l’exception d’un petit pavillon, qu’elle habite.
Les travaux à réaliser ont été chiffrés. Il y en a pour 200 à 300 000 €.
Option 1: on fait faire les travaux. La dame reçoit la facture. Elle ne peut pas payer. Son unique bien, sa maison, est saisie, pour rembourser la ville de Joigny (je ne suis même pas sur que ca suffise, mais admettons). Tout est bien qui finit bien pour le contribuable jovinien: ses impôts n’ont pas été utilisés pour rénover un batiment privé. Mais la dame est sur le carreau. Alors vous me direz: pendant des années la dame a touché des loyers, mais n’a visiblement jamais rien dépensé pour entretenir son bien, ce qui est une faute de sa part…
Option 2: on fait les travaux. Puisqu’elle ne peut pas payer, on négocie avec la dame la rétrocession à 0 euro de sa maison à la ville. Bilan: on épargne globalement la dame (son patrimoine est amoindri, mais elle garde son toit). Mais le contribuable jovinien s’est embourbé 200 à 300 000 euros de travaux…..

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Un « parler vrai » qui a suscité de très nombreuses réactions , et qui pourrait aussi inspirer des confrères en cette période ou la « chose » politique est autant vilipendée….