13 Jan

A Sens, le maire Michel Fourré déclare sa candidature, la droite est dans les starting blocks…

Michel Fourré, maire sortant de Sens (DVG)

Michel Fourré, maire sortant de Sens (DVG)

Trop de candidats sera-t-il nuisible à la bonne santé des Sénonnais ? Dans la sous-préfecture de l’Yonne, pas moins de 7 listes sont actuellement en préparation. Le maire Michel Fourré, élu après la démission de Daniel Paris, a déclaré sa candidature à l’issue de la cérémonie des vœux, samedi 11 janvier. Pendant ce temps, l’UMP et ses alliés se préparent. Partira ? Partira pas ? Tous les regards se tournent vers l’ancienne maire et députée UMP Marie-Louise Fort.

 

Sens, c’est un peu le Dallas de la Bourgogne. Son univers impitoyable et ses querelles intestines ont déjà fait un mort : le maire PRG Daniel Paris, contraint à la démission à l’été dernier, après avoir été mis en minorité par sa propre majorité.

L’ « ex » ne devrait pas repartir en campagne… il évoque la création d’un « think thank » à la sauce sénonnaise.

Le maire élu pour lui succéder, Michel Fourré (DVG) a toujours affirmé qu’il n’avait jamais pensé occuper une telle fonction et qu’il n’était à sa place que par intérim. Tactique politique ou l’homme a-t-il pris goût à son mandat de maire ? Toujours est-il qu’il rempile avec ses élus du groupe CSC (Convergenge Sénonnaise et Citoyenne), comme il l’a annoncé lui-même lors de ses vœux à la population.

Mais à Sens, l’unité à gauche n’est pas pour demain : l’ancienne adjointe de Daniel Paris Francine Weecksteen veut elle aussi présenter sa liste « sans étiquette »… pendant que, de leur côté, le PS et le PC tente de se fédérer, alors qu’une liste du Front de Gauche serait elle aussi en préparation.

 A droite, on doit se frotter les mains devant tant de divisions. L’UMP et ses alliés doivent sortir du bois lundi prochain 20 janvier, à l’occasion d’un meeting de lancement de campagne.

La liste devrait être présentée à ce moment-là … avec, à sa tête, peut-être Marie-Louise Fort. Elle qui fut maire de Sens de 2001 à 2008, semble la plus légitime pour mener la bataille.

Elle apparaît en tout cas comme celle qui sera capable d’endiguer la progression du FN.
Le candidat d’extrême-droite sera Edouard Ferrand ; déjà présent en 2008, il avait imposé une triangulaire et obtenu seulement 6,12% des voix au second tour.
Mais entre-temps, lors du 1er tour de la présidentielle de 2012, Marine Le Pen avait totalisé 18,72% des suffrages.

Bref, c’est peu de dire qu’à 10 semaines du scrutin, la situation est pour le moins confuse à Sens.