Trop de candidats sera-t-il nuisible à la bonne santé des Sénonnais ? Dans la sous-préfecture de l’Yonne, pas moins de 7 listes sont actuellement en préparation. Le maire Michel Fourré, élu après la démission de Daniel Paris, a déclaré sa candidature à l’issue de la cérémonie des vœux, samedi 11 janvier. Pendant ce temps, l’UMP et ses alliés se préparent. Partira ? Partira pas ? Tous les regards se tournent vers l’ancienne maire et députée UMP Marie-Louise Fort.
Sens, c’est un peu le Dallas de la Bourgogne. Son univers impitoyable et ses querelles intestines ont déjà fait un mort : le maire PRG Daniel Paris, contraint à la démission à l’été dernier, après avoir été mis en minorité par sa propre majorité.
L’ « ex » ne devrait pas repartir en campagne… il évoque la création d’un « think thank » à la sauce sénonnaise.
Le maire élu pour lui succéder, Michel Fourré (DVG) a toujours affirmé qu’il n’avait jamais pensé occuper une telle fonction et qu’il n’était à sa place que par intérim. Tactique politique ou l’homme a-t-il pris goût à son mandat de maire ? Toujours est-il qu’il rempile avec ses élus du groupe CSC (Convergenge Sénonnaise et Citoyenne), comme il l’a annoncé lui-même lors de ses vœux à la population.
Mais à Sens, l’unité à gauche n’est pas pour demain : l’ancienne adjointe de Daniel Paris Francine Weecksteen veut elle aussi présenter sa liste « sans étiquette »… pendant que, de leur côté, le PS et le PC tente de se fédérer, alors qu’une liste du Front de Gauche serait elle aussi en préparation.
A droite, on doit se frotter les mains devant tant de divisions. L’UMP et ses alliés doivent sortir du bois lundi prochain 20 janvier, à l’occasion d’un meeting de lancement de campagne.
La liste devrait être présentée à ce moment-là … avec, à sa tête, peut-être Marie-Louise Fort. Elle qui fut maire de Sens de 2001 à 2008, semble la plus légitime pour mener la bataille.
Elle apparaît en tout cas comme celle qui sera capable d’endiguer la progression du FN.
Le candidat d’extrême-droite sera Edouard Ferrand ; déjà présent en 2008, il avait imposé une triangulaire et obtenu seulement 6,12% des voix au second tour.
Mais entre-temps, lors du 1er tour de la présidentielle de 2012, Marine Le Pen avait totalisé 18,72% des suffrages.
Bref, c’est peu de dire qu’à 10 semaines du scrutin, la situation est pour le moins confuse à Sens.