L’idée fait visiblement son chemin. Evoquée par plusieurs élus ces dernières semaines, l’hypothèse d’un report des élections cantonales et régionales de 2015 a été jugée « intelligente » par le président de la République, lors de son interview ce matin sur BFM et RMC. Cet après-midi, le président du Conseil régional de Bourgogne François Patriat s’est dit lui aussi très favorable à ce report.
Ce n’est pas vraiment une surprise. Déjà favorable au rapprochement de sa région avec la Franche-Comté, François Patriat approuve l’idée d’un report des élections régionales et cantonales de l’an prochain, un report qui permettrait de prendre en compte le nouveau découpage territorial que met en oeuvre le gouvernement.
Ce matin, lors de son interview télévisée, François Hollande a lui-même estimé que « si c’est 2016, ça permettrait d’avoir le temps. Je pense que ça serait intelligent de faire des élections régionales et départementales avec le nouveau découpage ».
Le chef de l’Etat a ajouté : « Je pense que 12 régions ou 11 régions, la moitié, pourraient être la bonne carte de notre territoire, et pour les départements, j’ai moi-même été président de conseil général, une réforme majeure doit être portée, il n’y a plus de temps à perdre« . Selon lui, « aujourd’hui toutes ces structures ne sont plus lisibles pour les Français. Il faut à la fois de la proximité et en même temps de l’efficacité. »
François Hollande a ainsi demandé à son Premier ministre d’accélérer la réforme… ce que dénonçait justement certains présidents de région, parmi lesquels Alain Rousset, le président du Conseil régional d’Aquitaine et président des Régions de France. Alain Rousset estimait que le calendrier était impossible à tenir en raison des élections de l’an prochain. Lui aussi se félicite donc aujourd’hui que l’hypothèse d’un report des scrutins soit envisagée au sommet de l’Etat.
Dans l’après-midi, le président UDI du Conseil général de Côte d’Or, François Sauvadet, écrivait quant à lui son indignation dans un communiqué intitulé « Au secours DEFFERRE reviens, ils sont devenus fous » et dans lequel il explique : » Des réformes sont nécessaires, oui. Une réforme territoriale est attendue, oui. Mais on ne peut pas, comme ça, imposer des réformes d’en haut, depuis Paris, ciseaux à la main, sans consulter et associer les élus locaux, tous ceux qui font vivre la démocratie du quotidien et qui constituent le socle de notre République ».