Depuis les dernières élections municipales , le mot sondage est quelque peu devenu tabou, mais tout de même, la dernière enquête d’opinion de l’IFOP sur le grand Est, qui place le Front National en tête des intentions de vote va faire parler dans la classe politique !
Dans la classe politique,à coup sûr, chez les citoyens, c’est à voir, tant ces élections européennes sont pour l’instant une sorte de virtualité politique ! Pas de campagne ou presque pour des partis qui pour la plupart souhaitent dépenser le moins possible pour un résultat dont ils savent qu’il n’aura pas beaucoup d’influence dans la vie nationale après l’explosion atomique des municipales ! Dans ce sondage IFOP en tout cas , réalisé du 15 au 19 avril le Front National est crédité de 26% des intentions de vote, devant l’UMP 24% . Le Ps est largement distancé avec 15,5%, talonné par EELV , 12,5%. L’alliance UDI-Modem obtient 7,5% devant le Front de Gauche, 6,5% …
Dans cette circonscription grand Est, le FN mené alors par Bruno Gollnisch avait obtenu 7,6% des suffrages en 2009.
La question est maintenant de savoir si l’entrée en campagne de l’UMP et du Ps est de nature à modifier ces équilibres , dans une élection « défouloir » où les enjeux européens sont rarement compris et pris en compte, alors même que pour la première fois, l’équilibre au sein du Parlement est de nature à influer directement sur la couleur politique de la Commission Européenne . Entre le luxembourgeois de droite Jean-Claude Juncker , adoubé par Angela Merkel et le socialiste allemand Martin Schultz, l’enjeu est bien l’orientation future de la politique européenne , et en particulier le choix entre rigueur budgétaire et politique de relance …Pas sûr que ce choix apparaisse clairement dans la situation française !