Le député UMP de l’Yonne s’est lâché ce mercredi lors des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale. Guillaume Larrivé a reproché à François Hollande d’avoir été élu « par défaut » et uniquement par « antisarkozysme ». « Il a faire perdre 2 ans à notre pays, à Nantes, à Auxerre », a dit celui qui est aussi candidat à l’élection municipale. Il a provoqué un tollé sur les bancs de la gauche en demandant : « qu’attendez-vous pour vous en aller? », ce qui lui a valu une réponse très sévère du Premier ministre.
Jean-Marc Ayrault a estimé qu’il s’agissait là d’un « déni de démocratie » en expliquant que si les élus UMP cautionnaient le discours de Guillaume Larrivé, ils ne reconnaissaient pas à François Hollande « la légitimité d’avoir été élu par le peuple français », ce qui remet en cause la démocratie elle-même. « Décidément, c’est plus fort que vous », a rajouté le Premier ministre.
Il est vrai que la droite avait déjà estimé en 1997 que la gauche avait gagné par « effraction » (lors de la dissolution décidée par Jacques Chirac) et qu’elle semble aujourd’hui estimé que François Hollande a été élu par défaut, selon les propos de Guillaume Larrivé… ce qui remet effectivement en cause le suffrage universel. Un suffrage universel permet à Guillaume Larrivé d’être pourtant sur les bancs de l’Assemblée aujourd’hui et qui lui permet aussi de se présenter aux élections municipales à Auxerre.